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Patient et Praticien

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1933


Dans la pratique de la Science Chrétienne, un rapport à la fois tendre et sacré s'établit entre le patient et le praticien. C'est ainsi qu'un petit enfant mettrait sa main dans celle de son frère aîné, pour aller rejoindre ses parents: il est plein de confiance, sûr que son frère connaît le chemin; du reste l'aîné encourage affectueusement l'enfant dont il guide la marche avec assurance. Mais en Science Chrétienne, ce n'est pas le nombre des années qui donne droit au rôle de frère aîné. La personne qui montre le chemin est celle qui sent que la maison du Père, c'est l'harmonie; son compagnon a pour ainsi dire un grain de poussière dans les yeux, ou encore s'est laissé troubler et se trouve momentanément incapable de s'orienter.

Le praticien considère toutes les communications du patient comme strictement confidentielles. Il remplit sa propre pensée de ce que Dieu connaît touchant la situation; il applique à ce problème la vérité concernant l'homme jusqu'à ce que l'erreur soit complètement détruite, qu'il n'en reste aucun symptôme dans la mémoire du patient et rien qui doive être répété au praticien ou par le praticien. Alors la démonstration de la perfection plutôt que la détresse passagère dominera dans la pensée; et la vraie reconnaissance devrait permettre à celui qui est délivré ou guéri de répondre à l'invitation des réunions du mercredi soir et de motiver la joie qui remplit son cœur.

La pensée du vrai praticien ne condamne jamais le patient. Un auteur a dit: "Le juste ne hait point le malfaiteur, mais le mal." Le praticien ne voit pas le péché ou la maladie comme une réalité, mais comme un faux sens qui doit être détruit au lieu d'être mentalement cultivé. Il ne voit pas un pécheur ou un malade qu'il essaierait de transformer en une personne bonne ou bien portante. Le praticien laisse instantanément entrer dans sa pensée les faits véritables concernant le problème qu'on lui présente; il maintient cette position mentale jusqu'à ce que le mensonge et ses résultats cèdent à la vérité, qui s'exprime par l'harmonie. C'est non l'homme, mais l'erreur, qu'il condamne comme étant dissemblable à Dieu, n'ayant ni loi ni théâtre d'action. C'est elle qui doit tomber sous le glaive de la Vérité; et le praticien sauve le patient en lui aidant à se dessaisir mentalement de l'erreur. Le patient a déjà fait un pas dans cette voie en apportant son problème au praticien. Ce dernier acceptant le cas, se met en devoir de résoudre le problème; il est sûr de connaître la vérité qui fera paraître la réponse juste, c'est-à-dire l'harmonie.

S'attendre à la guérison, c'est hâter la délivrance. Cet état de conscience est le terrain dans lequel le semence de la Vérité germe et prospère. Tout praticien s'attend à guérir les cas qu'il accepte de traiter en Science Chrétienne; et tout patient qui se maintient dans un état d'attente et d'espoir peut s'appliquer les paroles de Jean: "Quiconque a cette espérance en lui, se purifie lui-même, comme lui [le Père] aussi est pur." L'abattement et le découragement sont des états mentaux comparables à l'attitude d'un avocat qui plaiderait contre son client.

Une personne qui s'était adressée à un praticien pour un problème apparemment difficile, sentit immédiatement grandir sa confiance en Dieu et dans les capacités de celui qui devait l'aider, lorsque le praticien lui dit: "Apportons ce problème à Dieu, à 'notre Père qui es aux cieux.' C'est au Père à prendre soin de Ses enfants. Il sait comment le faire, parce que l'Entendement infini connaît déjà la réponse de chaque problème." Quand nous nous rendons compte que la solution d'un problème quelconque se trouve dans la Vérité, nous comprenons que pour Dieu aucune circonstance, aucun concours d'événements ne peut être une énigme; et nous comptons sur Lui pour nous ouvrir les yeux.

De même que la Vérité offre la réponse à tous les problèmes, ainsi l'Amour embrasse le tendre ministère de la guérison. Lorsqu'elle est comprise, la Vérité révèle la réponse; et c'est l'Amour mis en pratique qui fraye le chemin par lequel se manifeste la Vérité. Pour pouvoir guérir, la pensée du praticien doit être remplie d'amour. Dans un certain cas, une praticienne fut priée de penser clairement au sujet d'un problème. Se rendant compte qu'elle avait toujours éprouvé un sentiment d'irritation en présence de la personne qui lui demandait de l'aide, elle vit dans cette circonstance l'occasion de corriger sa propre pensée; et en ouvrant son cœur pour accueillir avec joie l'individualité de son prochain, elle constata que le patient était guéri sans qu'elle eût pensé à un problème spécial. L'Amour unit le patient et le praticien dans la compréhension pleine de douceur que le Père a soin de Ses enfants. L'Amour guérit toutes les maladies, toutes les difficultés. Il fait disparaître l'antagonisme des races, les inimitiés, les castes, et permet au genre humain de reconnaître le rapport spirituel unissant tous ceux qui prient en disant: "Notre Père qui es aux cieux."

Dans un esprit de prière, le praticien se tourne vers Dieu qui l'inspire et l'instruit dans la vérité. Faisant taire la volonté humaine et le sens personnel, il écoute la voix de Dieu et se laisse guider par elle. Mrs. Eddy écrit dans le livre de texte de la Science Chréienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 494, 495): "Dieu guérit les malades par l'homme, quand l'homme est gouverné par Dieu." L'on entend souvent dire: "Comment reconnaîtrai-je que Dieu me guide?" Pour s'en assurer, il est utile de se poser ces questions: "Ce à quoi je pense représente-t-il un bien pour toutes les personnes en cause? Est-ce conforme à la loi? Est-ce inspiré par l'amour?" Celui qui est capable de répondre à ces questions par l'affirmative peut être sûr que Dieu, et non le sens personnel, dirige sa pensée.

Le patient ne devrait pas se cramponner mentalement au praticien, ni le praticien retenir le patient. Saint Luc, qui avait été médecin, écrit au sujet d'un cas d'hydropisie présenté à Jésus: "Alors, prenant le malade, il le guérit et le renvoya." Avec quelle simplicité sont exposées les trois étapes des rapports entre patient et praticien — prendre le malade, le guérir et le renvoyer!

S'ils veulent guérir les cas qui leur sont présentés, les praticiens doivent faire preuve de consécration, et penser selon la justice non seulement en certaines occasions, mais dans toutes les circonstances. Mrs. Eddy écrit (Science et Santé, p. 149): "La règle et la perfection avec laquelle elle opère ne varient jamais dans la Science. Si vous échouez dans un cas quelconque, c'est parce que vous n'avec pas démontré la vie du Christ, la Vérité, davantage dans votre propre vie,— parce que vous n'avez pas obéi à la règle et prouvé le Principe de la Science divine." Les Scientistes Chrétiens doivent vivre les vérités qu'ils affirment, et prouver ainsi que le bien peut être utilisé dans toutes les affaires humaines.

Les rapports entre patient et praticien devraient être caractérisés par l'ordre et le sens pratique. Les visites prolongées, les discours inutiles, les cancans et la critique doivent être exclus. Lorsqu'un rendez-vous a été fixé, on devrait être ponctuel, pour ne pas empiéter sur les instants réservés à d'autres patients et ne pas se priver soi-même du temps nécessaire pour exposer clairement le problème au praticien, sans toutefois s'étendre outre mesure sur l'erreur.

Le traitement de la Science Chrétienne est d'un grand prix; et dans la mesure où patient et praticien en sentent la valeur, il produit des fruits précieux. Le patient ne doit pas admettre qu'il n'a rien à donner. Élisée dit à la veuve qui vint lui exposer un problème de pauvreté: "Dis-moi ce que tu as à la maison."

La Bible estime à sa juste valeur l'aide spirituelle. Nous lisons dans Jérémie: "Malheur à celui qui bâtit son palais sans observer les règles de la justice et sa maison en oubliant les lois de l'équité; qui fait travailler son prochain sans le payer, sans lui donner son salaire." Il convient de citer ici l'exemple de Saül, qui fut envoyé par son père Kis à la recherche d'un troupeau égaré. Comme les ânesses ne se retrouvaient pas, le serviteur qui accompagnait Saül lui proposa d'avoir recours au prophète Samuel. Mais Saül hésita et dit: "Que lui offrirons-nous? Nos sacs sont vides de provisions et nous n'avons aucun présent à faire à l'homme de Dieu!" Le serviteur répondit: "J'ai ... le quart d'un sicle d'argent; je le donnerai à l'homme de Dieu et il nous indiquera notre route." La suite du récit nous apprend que les ânesses furent retrouvées; de plus, l'Éternel enjoignit à Samuel d'oindre Saül comme chef de son héritage. Telle fut la conséquence directe du fait que Saül donnait du prix à l'aide spirituelle; il reçut un cœur nouveau, devint capable de prophétiser, et fut élevé jusqu'à la dignité royale. Le récit ajoute: "Tous l'acclamèrent, en s'écriant: Vive le roi! ... Saül aussi se rendit chez lui, à Guibéa, accompagné d'hommes vaillants, dont Dieu avait touché le cœur."

La même récompense attend aujourd'hui tout chercheur de la Vérité qui reconnaît la grande valeur des choses spirituelles. Dieu lui donnera un cœur nouveau; il annoncera de bonnes choses; il sera chef de son héritage et roi de sa propre pensée, en communion de sentiments avec ceux dont le cœur s'est tourné vers Dieu.

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