Dans les textes bibliques, on trouve le mot "gloire" ou l'un de ses dérivés parmi les épithètes fréquemment associées au nom de l'Éternel.
Implorant la vision précise de Dieu, Moïse demandait: "Je t'en prie, fais-moi voir ta gloire!" Et l'Éternel de répondre: "Je ferai passer devant toi toute ma bonté." Plus tard, percevant le grand fait que tout ce qui procède de Dieu ne peut être moins glorieux que Dieu Lui-même, le Psalmiste affirme à l'égard de l'homme: "Tu l'as créé à peine inférieur à un dieu! Tu l'as couronné de gloire et de magnificence."
A mesure que la pensée croît en compréhension, il lui devient toujours plus impossible de séparer Dieu d'avec Sa création, Sa manifestation, ou de voir cette manifestation sur un niveau mental inférieur à celui de sa cause divine. En vain l'erreur essaie de concilier la bonté et la perfection de Dieu avec l'assertion qu'Il a formé une création matérielle imparfaite, alléguant qu'Il était libre de faire ce qu'Il voulait. La sainteté du seul Être Suprême et le véritable sens de l'Amour sont totalement opposés à cette hypothèse et la réfutent complètement. Comme le renom d'un artiste provient de la qualité et de la beauté de son œuvre, ainsi la perfection de l'Entendement est proclamée par le fait que sa manifestation est capable d'exprimer la perfection. Dieu ne saurait exprimer quoi que ce soit d'inférieur à Sa nature, et cette impossibilité est l'éternelle sauvegarde de l'homme réel, que Mrs. Eddy définit comme étant "la représentation complète de l'Entendement" (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 591). La gloire de l'homme est donc l'expression indispensable de la gloire de Dieu, la conséquence inévitable de la sublime norme divine.
L'apanage de l'homme n'est rien de moins qu'une gloire illimitée; et tout Scientiste Chrétien doit le revendiquer hautement, sans craindre de manquer d'humilité, car il est clair que proclamer la gloire de Dieu, c'est nécessairement proclamer le reflet de cette gloire dans l'homme. Se plaçant au point de vue de la Divinité, Ésaïe écrivait: "C'est moi, moi-même, qui efface tes forfaits pour l'amour de moi; et je ne me souviendrai plus de tes péchés." La sainteté de Dieu implique inévitablement la sainteté de Son œuvre; et l'affirmation de l'impeccabilité du Dieu parfait affronte, domine et dissipe tout mensonge déclarant le contraire. Ainsi la Science Chrétienne démasque la fausse conception d'une création qui ne serait pas spirituelle.
Jésus revendiquait constamment la pure gloire de sa véritable identité. Il percevait ce qui constitue de toute éternité l'apanage de l'homme. "Glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût," disait-il avec la dignité d'une conscience éclairée par la Vérité. Il enjoignait à ceux qui le suivaient de proclamer leur véritable extraction, exempte de péché. Lorsqu'on lui annonça la maladie de Lazare, il répondit avec calme: "Cette maladie n'est pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle." Il perçut la véritable individualité de Lazare, et en l'appelant hors du tombeau, il réfuta le faux témoignage qui représentait l'homme comme mortel.
Il est donc nettement apparent que l'évidence de la vie et non celle de la mort glorifie Dieu, et ceci entraîne une autre déduction: la maladie n'est point une nécessité, car sous quelque forme qu'elle se présente, elle donne l'impression d'un chemin conduisant à la mort.
Efforçons-nous d'atteindre un degré de compréhension tel que chaque tableau d'inharmonie, chaque illusion d'un corps malade, devienne une occasion de rendre hommage à Celui qui, étant un avec Sa manifestation, révèle en l'homme Sa vraie nature et Sa substance incorruptible. C'est à Lui qu'appartiennent éternellement le règne, la puissance et la gloire.