Nous trouvons dans le livre d'Ésaïe une explication fort ancienne du service que Dieu demande, présentée à des hommes qui croyaient que les cérémonies, le jeûne et la tristesse leur feraient trouver grâce aux yeux de Celui qu'ils adoraient. Comme messager de Dieu, le prophète annonce que pour plaire véritablement à la Divinité, il faut “qu'on dénoue les liens de la méchanceté, qu'on délie les [fardeaux pesants], qu'on renvoie libres les opprimés.” Dans les temps anciens, l'oppression des esclaves provenait en partie du fait que les charges se transportaient à dos d'homme. Or les inventions humaines ont produit bien des changements. On découvrit que la transportation d'un poids trop lourd pour être soulevé pouvait s'effectuer sur des troncs d'arbre qu'on faisait rouler. Puis vint le génie qui sectionna le tronc pour en faire une roue; et dans certaines régions, le transport s'effectue encore maintenant par des moyens aussi primitifs. A notre époque, la roue s'est perfectionnée et le problème concernant ce travail s'est beaucoup simplifié, de sorte que les hommes sont en grande partie dispensés de porter des fardeaux. De progrès en progrès, on en est maintenant arrivé à transporter rapidement de lourdes charges par la voie des airs.
N'est-il pas étrange que, dans le domaine moral, des multitudes soient encore asservies et accablées, parce que leurs pensées n'ont pas marché de pair avec le progrès? Celui qui croit à la théorie dite des “peines à venir” suppose qu'un petit nombre de personnes trouveront le pardon et la rédemption, tandis que les autres devront subir à jamais les ténèbres, la peine et la douleur. Accepter cette croyance, c'est assurément porter un fardeau de pensées fausses. Un sage d'autrefois a dit en parlant du pouvoir divin: “Réconcilie-toi donc avec lui; tu seras en paix et le bonheur te sera rendu.” Le plus grand bienfait qu'un homme puisse recevoir, c'est la compréhension correcte de Dieu, embrassant la perception d'une vérité qu'enseignent les psaumes: “Sa miséricorde dure éternellement!” Lorsque, débarrassé des fausses doctrines, le prétendu entendement humain parvient à comprendre Dieu tel que Le présente le Nouveau Testament, c'est-à-dire comme “le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a comblés en Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles,” un profond sentiment de paix concernant Dieu et l'homme se fait jour dans la conscience.
La découverte et la présentation de la Science Chrétienne permet au genre humain de percevoir à nouveau ce dont Paul parlait en ces termes: “Dieu, qui a dit: ‘Que la lumière brille du sein des ténèbres!’— a fait aussi briller sa lumière dans nos cœurs, pour que la connaissance de la gloire de Dieu resplendisse en la personne de Jésus-Christ.” Les Scientistes Chrétiens peuvent donc être exempts des fardeaux qui ont accablé les hommes au cours de ce qu'on a parfois nommé “les siècles d'ignorance.” Mrs. Eddy a clairement montré qu'il est possible d'éprouver une joie intime malgré toutes les tentations d'anxiété et de crainte. Ceux qui par la guérison ont connu la bonté de Dieu, en garderont toujours la certitude. S'ils passent par une période d'obscurité, ils savent que le jour poindra et que les ténèbres se dissiperont. Quelles que soient leurs circonstances humaines antérieures,— sentiments nationaux, tendances hériditaires, rang social, anciennes opinions religieuses,— ils se rendent compte qu'ils émergent de ces diverses complexités pour parvenir à une simplicité de pensée qu'on pourrait appeler une illumination progressive; et ils acceptent l'attitude de prière proposée par Mrs. Eddy, Leader du mouvement de la Science Chrétienne, dont les enseignements contiennent cette exhortation adressée à ceux qui la suivent (Miscellaneous Writings, p. 387; Poems, p. 6):
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