Les mots me manquent pour exprimer ma gratitude pour tout ce que la Science Chrétienne a fait pour moi. J'étais très délicate depuis ma tendre enfance, et constamment entre les mains des docteurs. J'avais quitté deux hôpitaux comme incurable, ayant un organe en mauvais état, une maladie de la vessie, la danse de Saint-Guy, et de la neurasthénie invétérée. Au printemps de 1922, j'étais une malade chronique, bien que j'eusse consulté de nombreux spécialistes. Trois ans plus tard, je perdis conscience. Je restai dans cet état pendant un an et huit mois, sans aucune chance possible de me rétablir. On diagnostiqua une tumeur du cerveau, qui me rendit aveugle, sourde et muette. Dans ces conditions, les médecins ne pouvaient rien y faire.
On conseilla à ma mère de me mettre dans un asile, mais elle refusa. Elle promit aux docteurs de ne jamais me quitter, et pendant cinq ans elle me soigna fidèlement. Durant tout ce temps, les docteurs qui me soignèrent prescrivirent de jour en jour, pendant deux ans, des doses plus fortes de morphine. A cette époque, une Scientiste Chrétienne vint chez nous et demanda à ma mère d'essayer de la Science Chrétienne, parce qu'elle était sûre que celle-ci me guérirait. Ma mère refusa disant qu'on avait tout essayé.
Quelques semaines plus tard, quand le docteur vint me voir, il laissa très peu d'espoir que je passe la journée. La dame supplia de nouveau qu'on essayât de la Science Chrétienne et, sentant que c'était la dernière ressource, ma mère y consentit. On demanda par téléphone une praticienne, qui eut la bonté de venir immédiatement à mon secours. Après qu'elle eut travaillé fidèlement pendant quelques semaines, je pus parler, entendre et me lever un peu. Commençant alors à comprendre ce que l'on me disait, j'eus l'ardent désir de mieux connaître cette grande vérité, et j'aimais beaucoup à entendre lire des passages de Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. Un soir que la praticienne et la dame qui m'avait été si utile vinrent lire la Leçon-Sermon, elles me donnèrent la Bible à tenir, afin que j'aie le sentiment de collaborer à la leçon. En tournant nerveusement les pages, je tombai sur ces paroles: “Votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.” O, la joie de retrouver la vue était vraiment merveilleuse! C'était comme si j'étais née de nouveau.
Comme j'avais alors retrouvé mes facultés et que je pouvais lire moi-même, la praticienne m'expliqua que je devais renoncer à la morphine, car j'en prenais encore de fortes doses chaque jour, ma mère ne voulant pas congédier le docteur. Je sentis que c'était trop demander, attendu que l'on m'avait dit qu'il faudrait beaucoup de temps avant que je puisse m'en passer. Ce soir-là, je pris la dose habituelle, mais je ne pus dormir; le travail fidèle de la praticienne semblait avoir privé la morphine de son pouvoir, et je compris que c'est vraiment la vérité qui guérit. Depuis ce temps-là, je n'ai jamais touché à la morphine ou à d'autres médicaments bien que, pendant de nombreuses années, je n'eusse jamais dormi sans y avoir recours.
Je suis complètement guérie maintenant, je peux mener une vie utile, tandis qu'autrefois la vie m'était à charge, et j'étais un fardeau pour tout mon entourage. Ma gratitude est vraiment grande envers Dieu; envers Mrs. Eddy, notre chère Leader, qui révéla cette grande vérité au monde; envers la praticienne dont le travail fut si fidèle, et la patience si affectueuse; et envers la dame qui m'apporta un message d'espoir à l'heure de mon besoin le plus grand.
Guilford, Surrey, Angleterre.
