Dans son livre, Rudiments de la Science Divine, à la page 8, Mrs. Eddy fait cette exhortation: “Guéris par la Vérité et l'Amour; il n'y a point d'autre guérisseur.” Quelle perspective ces paroles ouvrent à la pensée! Car les mortels n'ont-ils pas, à travers les âges, regardé la matière comme ayant le pouvoir de guérir? N'a-t-on pas enseigné à la plupart d'entre eux à se tourner vers les remèdes matériels en cas de maladie, et à compter presque entièrement, sinon complètement, sur ces choses? Quelques-uns, il est vrai, tout en employant des moyens matériels, tournent leurs pensées vers Dieu. Mais ont-ils jamais examiné ce qu'ils faisaient; ont-ils jamais considéré quel doit être l'effet d'une confiance placée simultanément dans la matière et l'Esprit?
Les paroles de notre Leader, précédemment citées, ne peuvent guère manquer d'ouvrir à tout chercheur sincère de la Vérité une ligne de pensée nouvelle et pleine d'espoir, surtout pour un étudiant de la religion enseignée et vécue par Christ-Jésus. Tous ceux qui ont étudié ce que le Nouveau Testament rapporte concernant la vie du Maître se rendent compte que, par la seule compréhension spirituelle, il guérissait toutes sortes de maladies et de péchés. Et plus, il commanda à ses disciples de suivre son exemple — tant aux disciples des générations futures qu'à ceux de son entourage immédiat. La Vérité et l'Amour étaient compris par Jésus comme personne ne les avait compris auparavant: cette compréhension, à laquelle il restait si fidèle, le rendait victorieux des soi-disant lois de la matière qui, selon la croyance, maintiennent tant d'hommes dans l'esclavage.
Le pouvoir de la pensée est généralement reconnu. Chacun sait, par exemple, que le corps répond à l'agitation des sentiments. Ainsi, la colère fait rougir le visage. Et qui ne connaît l'effet paralysant de la crainte? D'autre part, de bonnes nouvelles apportées aux personnes découragées ont souvent dissipé le nuage: la tristesse faisait place à la joie et même à un renouvellement des forces corporelles. De plus, on reconnaît que les pensées mauvaises produisent de mauvais effets, dont le chagrin et la maladie sont souvent les évidences; tandis que les bonnes pensées produisent de bons effets, se montrant dans le bonheur et la santé.
La Science Chrétienne instruit le genre humain, lui enseignant la Science du penser juste. Elle énonce la vérité concernant Dieu, affirmant qu'il est infinie Vérité, Vie, Amour, Esprit, et que Sa création, l'homme, Le reflète parfaitement. Elle en conclut par le raisonnement que rien de dissemblable à Dieu — Vérité, Vie, Amour, Esprit — n'a de réalité. Ainsi la Science Chrétienne nie la réalité de la matière et du mal. Il est de toute importance que ces faits soient compris si l'on veut apprendre comment la guérison s'effectue en Science Chrétienne.
Comme on l'a précédemment indiqué, la maladie résulte d'un penser mauvais ou erroné. Il se peut que dans certains cas les malades, ne sachant pas comment se protéger, soient victimes des croyances erronées d'autres personnes,— ou, en tout cas, des fausses croyances de l'entendement mortel, de cet entendement hypothétique qui suivant la pensée des mortels existe en opposition avec Dieu, l'Entendement divin. Le Scientiste Chrétien sait cela, et dans ses efforts pour guérir les malades, il déclare la vérité concernant Dieu et nie les arguments ou suggestions de l'entendement mortel. Et s'il réalise assez clairement la vérité de la perfection de Dieu et de Son idée, l'homme, il guérira les malades.
Dans la pratique de la guérison par la Science Chrétienne, on s'efforce donc d'obtenir une ardente réalisation de la vérité touchant Dieu et l'homme réel ou spirituel. Tous les praticiens de la Science Chrétienne savent ce que cela implique. A la page 192 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader écrit: “Tout ce qui maintient la pensée humaine dans la voie de l'amour dégagé du moi, reçoit directement le pouvoir divin.” La pensée doit donc devenir désintéressée: il nous faut apprendre à aimer notre prochain comme nous-mêmes et à juger selon la justice en ce qui le concerne; car la Vérité et l'Amour reflétés détruisent tout ce qui est dissemblable au bien — c'est une loi qu'on ne peut révoquer. Le Psalmiste chantait: “Mon âme, bénis l'Éternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits! C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, Qui guérit toutes tes infirmités.”
Tout heureux que sont les Scientistes Chrétiens de posséder une compréhension du pouvoir guérisseur de la Vérité et de l'Amour, ils sont cependant conscients des responsabilités qu'entraîne cette connaissance. Ils savent que c'est leur devoir de l'employer à soulager la détresse du monde; aussi s'efforcent-ils non seulement de guérir les malades et les pécheurs qui sollicitent leur aide, mais encore de répandre la vérité révélée par la Science Chrétienne, en se conformant aux moyens que sanctionnent l'amour fraternel et la sagesse. Le mouvement de la Science Chrétienne n'est plus dans son enfance: son influence se fait sentir aujourd'hui dans le monde entier. Mais ce fait même impose d'autant plus à ses membres la nécessité d'être, du premier au dernier, de dignes démonstrateurs de la Vérité divine et de l'Amour divin, car “il n'y a point d'autre guérisseur.”
