Renommé pour ses commentaires sensés sur bien des sujets, Edward S. Martin observe les événements d'intérêt général du point de vue des éditeurs. Dans le numéro courant de Harper's Magazine, Mr. Martin, après avoir parlé d'un livre très discuté sur Mary Baker Eddy, poursuit et dit: “La chose qui importe chez Mrs. Eddy est moins ses particularités personnelles que ce qu'elle fit et comment elle le fit. Il est probable qu'elle ne le savait pas; mais il semble y avoir dans la Science Chrétienne, bien des faits et une certaine, ou peut-être une incertaine influence sur la santé et le bien-être physique, ainsi que sur la mentalité. La pensée de la Science Chrétienne semble avoir une base différente de celle de la pensée ordinaire.”
Au nom de tous les Scientistes Chrétiens, nous reconnaissons avec gratitude la justesse du commentaire ci-dessus. Nous imaginons que Mrs. Eddy nous approuverait, car elle a dit à la page 303 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: “Ce que je suis reste à être prouvé par le bien que je fais.” Par ces paroles elle acceptait et demandait peut-être la protection de la pierre de touche que l'unique Enseigneur parfait établit pour tous les hommes: “L'homme de bien tire le bien du bon trésor de son cœur.”
Nous convenons que Mrs. Eddy ne savait pas, au commencement de sa découverte de la Science Chrétienne, comment elle fit ce qu'elle fit. Pendant bien des années elle avait porté son attention sur la causalité mentale. Puis elle se rétablit merveilleusement d'une lésion lorsqu'elle lut le récit d'une guérison dans le Nouveau Testament (Matthieu 9:2–8). Elle attribua à l'action divine la merveille qui se produisit pour elle. Elle sentit qu'il devait y avoir une loi expliquant les guérisons relatées dans la Bible, et expliquant sa propre guérison, et elle chercha cette loi jusqu'à ce qu'elle la trouvât dans le Principe, la règle et la pratique de la Science Chrétienne. Ce développement dans la pensée de Mrs. Eddy remplit des années et se continua pendant bien des années. Favorisé par l'inspiration divine, il fut aussi favorisé par la prière, l'étude, l'exercice pratique, et par le procédé formatif qui suivit l'expression verbale de sa découverte. Comme résultat, par conséquent, la Science Chrétienne est accessible aujourd'hui et accomplit ce qu'elle fait par la raison que Mrs. Eddy a vraiment appris comment elle a fait ce qu'elle a accompli. La Science, définie simplement, est la connaissance coordonnée avec la loi et rendue applicable.
Nous convenons, aussi, que la pratique de la Science Chrétienne n'est pas devenue aussi certaine qu'elle l'aurait dû. L'explication en est évidente: la Science est divine, mais ceux qui l'exercent sont humains. Outre les facteurs non spirituels qui sont en eux, il y a aussi, comme cause de retard et d'échec, les différents degrés d'incrédulité et d'opposition qu'éprouvent et manifestent les autres. Même Christ-Jésus sentit cet obstacle. (Voyez Marc 6:1–6.) La pratique de la Science Chrétienne, néanmoins, est en progrès; les commentaires d'observateurs désintéressés le prouvent, et le grand nombre de témoins secourus augmente sans cesse. De plus, la pratique de la Science Chrétienne n'est pas seulement le fait des personnes qui ne font rien d'autre, et n'est pas limitée à un sujet unique. Au contraire, elle est à la portée de tous ceux qui ont un désir sincère d'y recourir, et elle est utile pour tout ce qui est bon. Et puis, ainsi que l'a dit Mr. Martin: “La pensée de la Science Chrétienne semble être fondée sur une base différente de celle de la pensée ordinaire.” Elle est différente; elle est basée sur la vérité absolue de l'être. C'est ce qui assure son succès de plus en plus grand.
Tout en admettant que les particularités personnelles de Mrs. Eddy aient peu d'importance comparées à ce qu'elle fit et à la manière dont elle le fit, je demande la permission de parler d'elle comme peut le faire celui qu'une certaine préparation a qualifié pour cela. Je l'ai connue dans ses dernières années, j'ai bien des fois agi sous sa direction en des capacités diverses, et j'ai conduit son service funèbre. Pendant plus de vingt ans, aussi, j'ai été en rapport avec d'autres personnes qui l'ont connue intimement. En plus, j'ai une connaissance, au moins étendue, peut-être profonde, de sa vie personnelle et de sa vie publique, connaissance acquise par des données telles que: faits et événements, actes et paroles, lettres et écrits. Documenté de la sorte, j'exprime l'opinion que Mrs. Eddy était absolument sincère, elle n'avait d'autre but que de faire du bien, elle n'avait d'autre intérêt que celui de remplir la mission qui lui avait été donnée pour le bien de la race humaine, ainsi qu'elle le croyait sincèrement, par l'opération du Principe divin. Elle désirait peu de choses pour elle-même; ce qu'elle demandait, comme elle le dit un jour, c'était le temps de s'assimiler à Dieu. Brièvement dépeinte, telle est la personne de Mrs. Eddy qui n'est pas connue de ses calomniateurs, mais qui est connue de ses amis et de ses imitateurs.
