Cette qualité, la joie, n'est pas toujours bien comprise. Une des définitions du mot “joie” est celle-ci: “L'émotion que produit l'acquisition ou l'attente du bien.” Cette simple phrase donne un aperçu du sens que renferme ce terme, et en même temps elle montre comment on peut atteindre à cet état de joie. Les mots “attente du bien” ont une grande signification pour le Scientiste Chrétien, et ceci est devenu pour lui le principal facteur dans son expérience journalière. Nous ne pouvons nous imaginer qu'un disciple de la Vérité ne s'attende pas au bien plutôt qu'au mal.
Le Psalmiste déclara: “L'âme est rassasiée de joie en ta présence; Il y a des délices à ta droite pour toujours! ... ” Pourquoi, alors, n'exprimerions-nous pas tous cette qualité puisque presque chacun de nous a un sens inhérent de joie? Il est important avant tout d'examiner plus attentivement le sens du mot “bon” afin de gagner une vraie idée de la joie, — la joie dont notre Maître a dit: “Personne ne vous ravira votre joie.” Il a dit aussi: “Il n'y a qu'un seul bon, c'est Dieu.” A la page 587 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy donne une définition semblable: “Le Bien. Dieu; Esprit; omnipotence; omniscience; omniprésence; omniaction.” Nous voyons d'après ceci combien la joie est intimement alliée à la connaissance de Dieu en tant que bien; aussi n'est-il pas surprenant que notre Maître nous ait donné cette règle: “Cherchez premièrement son royaume et sa justice et toutes ces choses vous seront données par-dessus.” Pouvons- nous, alors, justifier le manque, ou avons-nous une raison pour ne pas nous réjouir en Dieu, dans la conscience du bien?
Voyons la définition de Dieu ainsi que la donne notre Leader à la page 465 de Science et Santé: “Qu'est-ce que Dieu?” demande-t-elle. Et elle répond ceci: “Dieu est l'Entendement, l'Esprit, l'Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis.” Quelle joie spirituelle donne la compréhension de ces mots: Entendement incorporel, divin, suprême, infini! Ils nous donnent la certitude que Dieu ne connaît rien qui soit vil, corporel ou fini. Et l'homme? L'idée de Dieu, l'homme, n'a pas non plus de rapport avec l'imperfection matérielle. Conformément à la Bible, la Science Chrétienne enseigne que l'homme réel est l'image de Dieu, l'Entendement divin. Par conséquent l'homme, comme ressemblance de Dieu, n'exprime aucune chose qui soit corporelle, vile ou finie. Aussi, le fait que le mal n'a aucun rapport avec l'homme réel, et que Dieu ne le connaît pas, est une cause de joie.
Jésus a dit: “Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira.” La joie qui est unie à cette belle vérité apporte avec elle la guérison spirituelle. A ce propos, l'obéissance aux paroles suivantes de notre Leader (id., p. 261): “Détournez votre attention du corps pour contempler la Vérité et l'Amour, le Principe de tout bonheur, de toute harmonie et de l'immortalité. Fixez votre pensée fermement sur les choses permanentes, bonnes et vraies, et vous les ferez entrer dans votre expérience dans la mesure où elles occuperont vos pensées,” nous rapprochera de la joie dont parlait Jésus. Quand nous obéissons à la règle nous comprenons la vérité, et nous acquérons ainsi un trésor qui donne une joie incessante; car nous avons trouvé la clef pour la solution de tous les problèmes humains.
En appliquant les règles de la Science Chrétienne, nous apprenons à comprendre que nous n'avons pas seulement besoin de la profession, mais aussi de la preuve pratique, afin de récolter les bienfaits des enseignements de notre Maître. Ce qui est demandé de nous en tant que preuve pratique, c'est que nous nous consacrions entièrement à la vérité. Il faut que par la pensée on se tourne entièrement vers Dieu, le bien qui renferme tout; car notre Maître n'a-t-il pas dit que le premier commandement est le plus grand; ce dernier nous dit que nous devrions aimer Dieu, le bien spirituel, de tout notre cœur? Cependant, aimer le bien, c'est constamment s'attendre au bien. Aussi est-il de notre devoir de manifester une conscience joyeuse.
L'obéissance à ces règles et la contemplation joyeuse et respectueuse de ces définitions de Dieu et de l'homme réel, telles que nous les trouvons dans la Bible et dans les écrits de notre Leader, nous mettent en état de recevoir les effets bienfaisants du mode de penser juste.
