Mrs. Eddy écrit à la page 124 de Miscellaneous Writings: “Il est bon que la Science Chrétienne ait choisi le silence expressif pour y méditer sur Sa louange [de Dieu].” Qu'ils sont sacrés, ces moments de silence, ces moments où l'on écoute, et combien ils sont nécessaires dans la vie journalière de tout Scientiste Chrétien; car notre Leader dit aussi que: “Nous entendons l'Esprit, Dieu, lorsque les sens se taisent” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, P. 89). On ne peut apprendre que graduellement à réduire complètement au silence le témoignage du sens matériel. Il y a, cependant, un pas initial que chacun peut faire aujourd'hui, s'il le veut, c'est de prendre la résolution de cesser d'énoncer la discordance. Il est certain que cet effort sera récompensé s'il est fait avec sincérité, et s'il est inspiré par le désir de se rapprocher de Dieu et de tâcher de voir le véritable homme spirituel derrière le masque de la personne; car l'erreur que l'on refuse d'énoncer, ne pourra pas davantage se faire entendre mentalement. Alors, la conscience humaine purifiée entretient les anges de Sa présence, les idées de l'Amour divin.
Bien qu'aucun de ceux qui cherchent la guérison par l'intermédiaire de la Science Chrétienne ne devrait se laisser influencer, soit en ayant conscience de lui-même soit en ayant quelque motif erroné, à ne pas instruire celui qui lui aide à résoudre son problème et à modifier son état de pensée, il y a des cas où le praticien de la Science Chrétienne semble forcé d'écouter des descriptions vivantes et prolongées de quelque discordance, et la question est de savoir si elles n'entravent pas plutôt que d'activer la guérison. Celui qui cherche à se défaire de ces ennuis au moyen du traitement de la Science Chrétienne est parfois enclin à exagérer son sens de discordance par des paroles imagées qui ne s'effacent pas facilement de la mémoire. Quiconque persiste à énoncer l'erreur beaucoup plus que cela n'est raisonnable ni nécessaire retient ainsi par la pensée l'image vive du rêve même dont il désire se réveiller; et puisque, dans la Science Chrétienne, la guérison est absolument mentale, elle ne s'accomplit que par le vrai mode de penser, que si l'on apprend à avoir les sentiments, c'est-à-dire, l'Entendement, que Christ a eus.
“Que toute créature fasse silence devant l'Éternel; car il sort de sa demeure sainte.” Bien qu'un étalage de mots relatifs aux symptômes physiques et autres soit toujours une erreur, l'esprit charnel, qui est “inimitié contre Dieu,” prétendera avec persistance que la répression de pareilles descriptions serait malsaine, oppressive, même dangereuse, et que le praticien devra connaître tous les détails du cas, autrement il ne pourra le guérir. Quoique le Scientiste Chrétien soit toujours prêt à exprimer une affectueuse compassion, il sent que sa tâche est d'éclaircir avec la vérité la vision de celui qui souffre, et de le guérir ainsi. Aussi lui montre-t-il fidèlement et patiemment que le pouvoir guérisseur ne peut être démontré que si l'on entre dans le sanctuaire de la Vérité, la “retraite” dont l'erreur est exclue. Alors, lequel des deux est le plus précieux, à la fois pour le patient et pour le praticien, de la verbosité de l'erreur ou de la Parole de Dieu? A la lumière de cette exhortation du Psalmiste: “Qu'elles soient muettes, les lèvres menteuses,” et la réprimande de saint Jacques: “La langue,. .. c'est un mal qu'on ne peut réprimer,” il semble que tout énoncé erroné soit un blasphème contre Dieu, le bien. Étant donné ce fait, on devrait se protéger contre les impulsions d'exprimer soi-même ce qui dénote le soi-disant entendement mortel. Le langage devrait se ranger du côté de la Vérité, et non être mal employé par l'erreur. Christ-Jésus dit que c'est la connaissance de la Vérité qui affranchit. De plus, il faut continuer à connaître la vérité si l'on veut continuer à être affranchi. Aussi, l'erreur fait-elle l'effort, par sa volubilité qui s'affirme, d'empêcher cette continuité de la vraie connaissance, du vrai mode de penser.
Lorsqu'on semble accablé et tenté de raconter ses ennuis à quelque autre personne, que l'on cherche la force et la consolation en accueillant ce tendre appel du Christ: “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous soulagerai.” En faisant ceci avec persistance, on trouvera une paix et une harmonie plus profondes, car on se rattache soi-même par la pensée à la seule source de paix, à la seule consolation, à la seule harmonie, savoir: l'Amour divin. Dans la mesure où l'on continue à se maintenir dans ce saint silence qui consiste à écouter les pensées de l'Entendement divin, on est loin du corps et présent avec le Seigneur. Alors, ayant fait le premier pas, celui d'être résolu à cesser de raconter l'erreur ou de l'écouter, il s'ensuit inévitablement ceci: le mal est exclu de la conversation, de la pensée et par conséquent de l'expérience. Grâce à cette vigilante fidélité à la Vérité, on pourra s'approcher de la “terre sainte,” de la conscience de l'Esprit, sans être chaussé.
“L'Éternel est dans son saint temple: Que toute la terre fasse silence devant lui!” La reconnaissance envers Dieu, le bien, et la fidélité aux enseignements de la Science Chrétienne nous encouragent à chercher et à cultiver le silence spirituel sacré du vrai mode de penser perpétuel, et à sans cesse le mettre à l'abri des cris du sens matériel. Alors, ainsi que nous le dit notre Leader à la page 230 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany: “L'Ame réduit au silence la dyspepsie du sens.” Dans la mesure où nous serons respectueusement et graduellement d'accord avec Dieu en tous points, le bien, nous entendrons Sa voix; et elle deviendra pour nous la seule voix; le sens spirituel sera le seul auditeur, et Sa Parole, la vraie langue de l'Esprit, la seule parole.
