Un jeune oiseau-mouche vola un jour dans la chambre ensoleillée. Saisi de crainte, commença à battre des ailes contre une fenêtre fermée, bien qu'il y eût huit grandes fenêtres toutes ouvertes, et qu'il eût pu s'envoler par l'une d'elles aussi facilement qu'il était entré. Tournant son beau petit dos à la liberté, il se collait au mur de sa prison. En réalité, le petit oiseau était libre, mais, craignant trop de se rendre compte de la vérité par rapport à son entourage, il restait prisonnier. Lorsque des mains amicales le saisirent, sa crainte augmenta à tel point qu'il se coucha comme une fleur flétrie dans la main qui ne voulait que sa liberté. La crainte l'obligea à passer par cette expérience pénible. On le tint dehors, loin de la fenêtre, on ouvrit la main, et il s'envola, ne sachant toujours pas que l'ignorance et la crainte,— non la matière,— avaient été sa prison.
Les mortels ne sont-ils pas comme le petit oiseau, prisonniers de leur ignorance et de leur crainte? Ne croient-ils pas souvent qu'ils sont imprisonnés par un corps malade, pécheur ou limité, ou par une ambiance malsaine ou antipathique, alors que Dieu, le bien, est en réalité la seule présence? Il semble que ce serait une excellente idée de vaincre l'ignorance sur ce point important pendant qu'on est bien portant et heureux, et de prévenir ainsi la tentation d'être malade ou malheureux. Certaines gens ont dit que la Science Chrétienne est une bonne chose, mais qu'ils n'en ont pas encore besoin. Peut-être qu'en raisonnant plus exactement ils verraient que c'est dès maintenant qu'il faut étudier, lorsqu'on n'est pas tenté de croire qu'on est trop discordant pour avoir les pensées lucides.
Mrs. Eddy écrit à la page 416 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Les malades ne savent rien du processus mental par lequel ils ont été débilités, et ne connaissent guère la méthode métaphysique par laquelle ils peuvent se guérir.“ S'ils n'apprennent pas quelque peu à comprendre ces procédés, ils pourront oublier leurs guérisons, et l'ingratitude les placera peut-être dans une position qui les poussera à croire qu'ils doivent résoudre leur problème à nouveau.
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