Je sens depuis longtemps que je devrais rendre témoignage des nombreux bienfaits que j'ai reçus grâce à la Science Chrétienne, qui a été mise en lumière à notre époque par l'omnipotence de l'Amour divin et par la pureté et la fidélité de la messagère de l'Amour, Mary Baker Eddy.
Depuis l'âge de douze ans environ, j'avais été victime de la maladie connue sous le nom d'épilepsie, qu'avait apparemment produite un coup que j'avais reçu à la tête par accident, un ou deux ans auparavant, alors que j'étais en train de jouer. Le docteur de l'endroit fit tout ce qu'il put pour alléger le mal, mais la consommation constante du remède prescrit (bromure sous diverses formes) paraissait n'avoir d'autre effet que de me plonger dans une dépression de plus en plus grande. Je craignais sans cesse l'approche de nouvelles crises et j'étais positivement un fardeau pour ma mère et ma sœur aînée. Je n'oublierai jamais la tendre sollicitude et l'abnégation dont elles ont fait preuve pendant les années qui suivirent. Finalement je demandai à mes parents la permission d'abandonner les médicaments, voyant clairement qu'ils ne produisaient aucun effet. Alors les crises furent moins fréquentes, bien qu'elles vinssent encore par intervalles, et je souffrais toujours de l'état morbide qui fait souvent partie de cette maladie: la conscience de soi-même et la dépression.
Cependant, au moment où la guerre se déclara, j'étais selon toute apparence assez dégagé; je persistai donc à m'engager. Un jour je fus renvoyé à cause de l'ancien mal, mais je me réengageai au bout de deux mois, et en temps voulu j'allai au front en France. Pendant les douze mois environ que je passai au front, les crises d'épilepsie commencèrent à s'aggraver et à être pires que jamais, jusqu'à ce qu'enfin je fusse renvoyé chez moi en Angleterre. Après avoir été réformé, vers le milieu de l'année 1919, bien que les attaques ne se répétassent pas très souvent, j'étais dans un état morbide et misérable, lent, incapable de travailler, craignant sans cesse la maladie et n'ayant pas de vocation déterminée dans la vie. Je fumais beaucoup, et m'adonnais aux narcotiques dans l'espoir de trouver du soulagement.
Tel était l'état où je me trouvais lorsque je reçus l'instruction d'un système du gouvernement devant me préparer à remplir des fonctions civiles. Je venais d'entreprendre cette occupation lorsque je rencontrai un compagnon de travail qui était un étudiant de la Science Chrétienne; et je sens que je ne saurais jamais être assez reconnaissant à l'Amour divin de nous avoir rapprochés, et à cet étudiant en particulier pour m'avoir sans cesse aidé et, de temps à autre, vertement repris de ce que je me fasse l'esclave du mal,— réprimande qui était fort nécessaire. Il y a des moments dans la vie, dite humaine, où la manifestation de l'Amour divin, reprenant l'erreur, semble prendre un aspect sévère, et parfois même répandre sur la faiblesse et les vices de l'entendement mortel un cruel mépris, au point de réduire ce soi-disant entendement à une humiliation abjecte. On pourrait comparer ce procédé à l'usage que l'on fait d'une soude caustique en nettoyant du métal, car, à mesure que l'on en frotte la surface, le métal brillant paraît dans toute sa perfection. Aussi, quand les croyances humaines sont détruites, le véritable homme, l'image et la ressemblance de Dieu, se voit plus clairement et paraît plus distinct et plus beau à la pensée humaine. Il est certain qu'au moment dont il est question j'avais grand besoin de ce nettoyage; et maintenant je suis de plus en plus reconnaissant de ce qu'il ait été fait.
A cette époque, je croyais en savoir très long sur la théologie et sur d'autres sujets du même genre, mais lorsque je raisonnai avec mon ami Scientiste Chrétien je trouvai que malheureusement il manquait quelque chose à ma compréhension du Christianisme, si, en vérité, elle était digne du nom de compréhension. Une chose conduisit à une autre, et bientôt mon ami eut la bonté de me prêter Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. Je n'oublierai pas facilement le jour où j'ouvris ce livre pour la première fois. La seule chose que j'eusse jamais lue à ce sujet, c'était une critique qu'on en avait faite bien des années auparavant et qui me donna l'impression que la Science Chrétienne était une des conceptions les plus insensées qu'on eût jamais demandé à l'humanité d'accepter, et que sa Fondatrice était une charlatane artificieuse. Je n'avais pas lu plus d'une page de Science et Santé lorsque je fus convaincu que mon premier jugement était fort erroné. Je continuai à lire avec un intérêt renouvelé, et au bout de fort peu de temps je levai les yeux et dis à mon ami (ce que bien d'autres ont dit avant moi): “C'est justement ce qu'il me faut.”
Depuis lors mes progrès se sont faits graduellement mais d'une façon certaine. Un à un les anciens maux et les anciennes craintes disparurent dans le néant,— leur origine,— et la vie a atteint une phase plus élevée. La pensée s'est remplie de pureté. Tout d'abord, la crainte de l'épilepsie commença à se dissiper. Il se passait douze mois ou davantage sans que j'eusse le moindre indice de ce mal, jusqu'à ce que, finalement, il disparaisse entièrement. Et puis, un jour, le désir de fumer me quitta, soudainement et pour toujours; et pendant les dernières années, le goût des boissons alcooliques a aussi disparu. La pensée s'est graduellement et grandement purgée de la sensualité, à mesure que j'ai appris à mieux connaître la vraie nature spirituelle de l'homme et de la femme. La crainte d'être désœuvré a disparu; et à deux reprises, avec l'aide bienveillante d'un praticien, la protection divine s'est merveilleusement manifestée, lorsque, selon les sens mortels, il me semblait que j'étais sur le point de perdre mon emploi. Récemment, j'ai commencé à trouver sur mon chemin des occupations plus harmonieuses et plus sûres. La constipation, les rhumes, les névralgies et beaucoup d'autres maux, physiques et moraux, ont également été vaincus grâce au pouvoir toujours présent de la Vérité, de la Vie et de l'Amour.
Je suis très reconnaissant à notre Père-Mère, Dieu, au Maître, à tous ceux qui, dans les temps anciens, ont manifesté la vérité parmi les hommes avec une loyauté et un amour inébranlables, et à notre Leader héroïque, qui, soutenue par la force de la Vérité et de l'Amour a osé affronter le monde toute seule à notre époque, et qui a travaillé si fidèlement et si parfaitement dans le but de donner aux mortels souffrants la vérité qui les affranchit. Je suis aussi très reconnaissant du privilège d'appartenir à L'Église Mère, des fréquentes occasions de servir la Cause, ainsi que des bienfaisants périodiques et des Leçons-Sermons. Je sens que je ne pourrai jamais en faire assez pour payer ne serait-ce qu'une petite partie de la dette que j'ai contractée envers notre Père-Mère, Amour.— Swansea, Glamorganshire, Galles du Sud.
