Dans une prison de l'État où l'on avait tenu les services de la Science Chrétienne, quelques détenus avaient eu connaissance des préceptes cette Science. Un des prisonniers qui en était devenu un adepte tomba très malade. Dans sa dernière extrémité il envoya par un des gardiens un billet à un autre prisonnier, un compagnon d'étude de la Science Chrétienne, lui fit part de ses souffrances, lui donna le nom qu'il supposait être celui de la maladie, et lui demanda de lui aider en sachant la vérité à son égard. Le détenu à qui ce billet avait été envoyé n'avait étudié la Science Chrétienne que depuis peu de temps, ayant pris connaissance de cet enseignement en prison; mais il savait déjà que la Science Chrétienne était quelque chose qui pouvait se mettre en pratique. On lui avait dit que la Science Chrétienne prouve que Dieu est “un secours [toujours présent] dans nos détresses;” de sorte que chacun peut en tout temps avoir recours à cette Science, pour tout besoin humain, et recevoir de l'aide. Il ne savait pas ce qu'était le “traitement,” ni ce que renfermait un traitement en Science Chrétienne; mais il résolut néanmoins d'employer son peu de compréhension de la Vérité. Aussi prit-il le billet que son ami lui avait envoyé et écrivit-il juste sous le nom de la maladie: “Je ne trouve dans le récit de la création rapporté dans la Bible rien qui ressemble à la maladie que vous mentionnez. Dieu ne l'a jamais créée.” Le malade, au reçu de cette réponse, se mit à réfléchir à ces paroles, surtout à cette phrase: “Dieu ne l'a jamais créée;” et un instant après il eut la joie de découvrir qu'il allait bien.
Cet incident peut servir de réponse à une importante question qui est celle-ci: Combien de foi dois-je avoir en Dieu ou en la Science Chrétienne? Vous devez avoir assez de foi pour l'employer et la vivre, assez de foi pour appliquer la vérité concernant Dieu et l'homme, que la Science Chrétienne a portée à votre attention. Comme Mrs. Eddy le dit à la page 174 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “La Vérité est révélée. Il n'y a qu'à la mettre en pratique.” Cette recommandation n'a rien de difficile en elle; mais le fait que nous devons avoir suffisamment de foi pour nous en servir constamment signifie qu'il faut avoir de la persistance, qui est toujours indispensable si l'on désire réussir.
Si l'on enseignait l'arithmétique à un enfant,—soit la table de multiplication,—combien de foi nous attendrions-nous à ce qu'il ait en la table que nous lui avons apprise? Une foi suffisante pour s'en servir. Si l'enfant persiste à employer cette table d'année en année, et qu'ainsi il applique constamment la loi des nombres à tout problème d'arithmétique qui se présentera, il atteindra bientôt le point où il se rendra compte que cette loi est absolument digne de confiance et que s'il l'applique exactement, les résultats seront toujours corrects,—tels qu'il doit les avoir. Tout soupçon et toute crainte que la loi des nombres puisse ne pas opérer dans certains cas disparaîtraient. Ainsi la foi nécessaire ne lui ferait jamais défaut dans l'emploi des nombres, et il ne manquerait jamais d'appliquer la loi des nombres partout où elle est requise.
Il en est ainsi de la Science Chrétienne. Elle exige que nous ayons assez de foi pour nous en servir,—pour nier la réalité de la matière et pour plaider en faveur de l'Esprit. De cette manière nous serons conduits pas à pas à appliquer la Science Chrétienne à tous nos problèmes humains,—ce qui est exactement le but pour lequel la Science Chrétienne nous est donnée. Plus nous appliquons la Science Chrétienne, plus nous apprenons à l'aimer. De la sorte notre foi et notre confiance en Dieu augmentent, et la Science Chrétienne démontre, à notre entière satisfaction, qu'elle peut répondre à tout besoin humain et qu'elle le fait en effet. A la page 494 de Science et Santé, Mrs. Eddy dit: “L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours.” C'est pourquoi, plus nous croirons en Dieu,—et c'est ce qui a lieu lorsque nous appliquons la Science Chrétienne,—plus notre foi en sa merveilleuse efficacité augmentera, jusqu'à ce que tout soupçon et toute crainte de ne pouvoir appliquer cette Science universellement disparaissent. Alors les promesses de la Bible seront pour nous des paroles vivantes d'encouragement, et nous comprendrons ce que voulait dire le Psalmiste par ces paroles: “Goûtez et voyez combien l'Éternel est bon! Heureux l'homme qui cherche en lui son refuge!” Assurément, nous devrions avoir assez de foi en Dieu pour goûter et voir,—pour appliquer la vérité comme la Science Chrétienne nous enseigne à le faire, et pour comprendre nos bénédictions.
