Le monde, en général, commence à reconnaître que l'oisiveté ne donne ni plaisir ni satisfaction. Il se rend compte que l'activité fructueuse est nécessaire à son bien-être et à son bonheur. Les adorateurs du faux dieu, la paresse bien nourrie et satisfaite, sont bien moins nombreux aujourd'hui qu'ils ne l'étaient autrefois. La force de la spiritualité, qui aujourd'hui se développe de plus en plus dans le monde, pousse partout les gens intelligents à s'efforcer d'améliorer la norme du travail et des conditions de l'ouvrier. L'opposition à l'amour du gain et du pouvoir soulève le trouble et le mécontentement tant du côté du travail que de celui du capital; mais la lame tranchante de l'épée a pénétré profondément, et bien que la tâche soit loin d'être accomplie, la destruction de l'injustice, de l'esclavage et de l'oppression est néanmoins certaine. Elle sera complète, lorsque le cœur des hommes et des femmes sera prêt à l'accepter; lorsque l'employeur et l'employé reconnaîtront tous deux le gouvernement de l'unique Entendement divin, dans lequel il n'y a aucun sentiment de rivalité, de querelle ou d'envie, et sous le contrôle duquel on admet qu'il y a surabondance de biens pour chacun et pour tous.
La crainte du manque et le désir qui en découle d'accumuler les choses matérielles pour se protéger sont à la racine de bien plus de maux qu'on ne s'en doute au premier abord. La crainte d'être un jour sans emploi, sans occupation, semble envahir aujourd'hui le cœur de milliers d'hommes et de femmes. Étant donné cette crainte apparemment si répandue et accrue par tout ce que l'on dit et écrit concernant l'état actuel du travail,— l'histoire répétant son récit de souffrances et de pénurie,— et étant donné les nombreux faux témoins que les peureux invoquent pour corroborer leurs affirmations, il n'est pas surprenant que la Science Chrétienne soit appelée à faire des guérisons multiples en ce qui concerne cette question de travail et d'abondance.
Jésus dit: “Il me faut accomplir les œuvres de Celui qui m'a envoyé;” il dit aussi: “Mon Père travaille jusqu'à présent et je travaille, moi aussi.” Si le travail est inhérent au divin Principe, Dieu, il doit pour toujours être manifesté par l'idée du Principe, l'homme spirituel. Le travail est donc une nécessité de l'existence de l'homme. Mais en quoi consiste le vrai travail de l'homme, ce travail pour lequel il a été créé? Quel est son travail “sur la terre comme au ciel”? Il est évident que l'intelligence de l'Entendement divin ne saurait posséder une idée qui ne soit pas utile. Chaque idée dans l'Entendement a son but légitime, son usage et son utilité légitimes, sa place légitime. S'il n'en était pas ainsi, on douterait de la bonté et de la sagesse du créateur, car il n'y aurait alors ni ordre, ni beauté, ni but intelligent dans la création divine. Il n'y a qu'un travail: le travail de refléter Dieu, d'exprimer la nature de Dieu; et c'est là une activité absolument spirituelle. Il ne faut pas la confondre avec ses contrefaçons matérielles — le travail pénible, le labeur. C'est l'action infatigable de l'Entendement paisible, perpétuellement calme, toujours joyeux et libre.
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