Il y a plusieurs années, j’ai souffert d’une perte d’audition des deux oreilles. D’abord l’une, puis l’autre en l’espace de deux mois. La communication était difficile à la maison, à l’église et dans mes autres activités.
J’ai prié en m’inspirant de la définition métaphysique du mot « oreilles » que donne Mary Baker Eddy dans le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Non pas des organes des prétendus sens corporels, mais la compréhension spirituelle.
« Faisant allusion à la perception spirituelle, Jésus dit : “Ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ?” (Marc 8 :18). » (p. 585)
Chaque jour, lors du traitement en Science Chrétienne que je me donnais à moi-même, je déclarais (ce que je continue de faire) : Je comprends cette Science divine, je peux guérir et être guérie grâce à elle. Mais je me suis dit qu’il fallait peut-être que j’écoute davantage, surtout quand j’écoute Dieu.
Quelques personnes de ma famille et des amis, conscients du problème, m’ont suggéré de recourir à des moyens matériels, ce que j’ai fait. Même si j’avais déjà fait l’expérience de l’efficacité de la guérison par la Science Chrétienne grâce à la prière, j’ai traversé à ce moment-là une période où j’ai pensé que des moyens matériels pourraient m’aider. Mais à un certain moment le problème n’a fait qu’empirer, et les méthodes matérielles ne donnaient aucun résultat. Puis on m’a dit que j’avais une infection dans une oreille. On m’a prescrit des antibiotiques, que j’ai refusés. Je ne ressentais aucune gêne liée aux oreilles.
En parallèle, j’ai fait un voyage pour participer à une étude biblique pendant un long week-end. Un ami sur place m’a rappelé que « nous voyons avec les yeux de Dieu et nous entendons avec les oreilles de Dieu ». J’aimais bien cette idée, même si je sentais que je ne comprenais pas vraiment ce que cela signifiait exactement. Pourtant, ce week-end, mon désir pur d’entendre les idées qui seraient partagées m’a permis d’entendre à peu près tout, et en particulier les passages lus dans les Ecritures. C’était très impressionnant ! Mais de retour à la maison, le problème est revenu avec force, et j’ai repris la méthode matérielle que j’avais utilisée pendant encore quelques jours.
Puis j’ai fini par me réveiller mentalement, et je suis allée voir une praticienne de la Science Chrétienne. Celle-ci m’a rappelé avec bienveillance que, quelle que soit la cause apparente du problème matériel, nous n’entendons pas avec nos oreilles physiques. A ce moment-là, ces paroles m’ont fait l’effet d’une révélation ! Ce que nous appelons un problème importe peu. En tant qu’idée spirituelle, je n’inclus aucun élément matériel. Cela m’a rappelé le jour où mon professeur de Science Chrétienne m’avait simplement demandé de savoir que « ... tout est Esprit et spirituel » (Science et Santé, p. 331). Puisque nous sommes créés par l’Esprit divin, Dieu, chaque aspect et chaque fonction de notre être est en réalité spirituel, reflétant les qualités et la plénitude de Dieu.
La praticienne, à qui j’avais demandé de prier, m’a rappelé que chaque problème est impersonnel, et que nous sommes tous en train de travailler à résoudre quelque chose. Le prétendu entendement mortel, un supposé entendement séparé de Dieu, suggère que la Science Chrétienne ne guérit pas, mais cette suggestion est fausse. La praticienne a accepté de me donner un traitement en Science Chrétienne, et cette visite m’a beaucoup réconfortée.
Je me suis réveillée au milieu de la nuit, toujours incapable d’entendre, et j’ai été tentée de croire que la prière de la praticienne ne servait à rien. Mais à la place, j’ai affirmé : « Bien sûr que la prière est efficace ! » Je me suis aussitôt levée, et j’ai jeté le produit sensé remédier au problème, puis je me suis recouchée et rendormie. Ma guérison serait une guérison spirituelle, elle ne ferait pas l’objet d’un mélange avec des moyens matériels. Je n’entendais toujours pas, mais je m’attendais à être guérie.
La praticienne m’a envoyé un e-mail qui m’orientait vers le cantique 475 tiré de l’Hymnaire de la Science Chrétienne, « N’oublie pas qui tu es, O enfant de Dieu » (Mildred Spring Case, alt. et trad. © CSBD). Depuis lors, comme j’aime ce cantique !
Quelques soirées plus tard, j’officiais en tant que Première Lectrice dans mon église filiale de la Science Chrétienne. J’ai confié à l’une de mes amies membres que je n’avais entendu aucun des témoignages. Elle m’a alors rappelé cette phrase de Science et Santé : « Si le moyen d’entendre est entièrement spirituel, il est normal et indestructible. » (p. 214) Je ne suis pas sûre d’avoir vraiment vu cette phrase auparavant ! Cette nuit-là, j’ai prié en m’inspirant de ce « nouveau » passage, sachant que j’étais en réalité entièrement spirituelle, n’incluant aucun élément matériel. J’ai aussi prié avec cette phrase : « Une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d’erreur, et cette vérité enlève convenablement tout ce qui est nuisible. » (Science et Santé, p. 463)
Le lendemain soir, mon mari et moi avions prévu d’assister au récital de piano d’une amie qui était donné dans une salle qui se trouvait à deux heures de route. Mon affection pour cette amie jointe au désir d’entendre sa belle musique et de la rencontrer ensuite étaient des mobiles purs. L’après-midi, en écoutant un podcast à mon bureau, j’ai tout à coup entendu parfaitement d’une oreille. Mon mari et moi avons eu une agréable conversation durant le trajet en voiture et au cours du dîner dans un restaurant bruyant, puis j’ai vraiment apprécié le récital de piano. Quelle joie de pouvoir dire à mon amie combien j’avais aimé l’entendre jouer !
Peu de temps après, j’ai pu parfaitement entendre de l’autre oreille ; je n’ai même pas remarqué quand l’audition était revenue. Il n’y a pas eu d’écoulement. L’audition était tout simplement redevenue « normal[e] et indestructible ». L’infection avait également disparu à un moment donné. J’étais extrêmement reconnaissante.
Quelques mois plus tard, peu de temps avant de partir en voyage, je me suis tordu le pied ; je n’arrivais plus à marcher sans ressentir d’intenses douleurs. J’avais beaucoup de choses à faire : laver le linge, faire les valises, les courses. J’ai envisagé d’emprunter un déambulateur. Mais, au cours d’une nuit très inconfortable, cette pensée m’est venue : « Si nous ne voyons pas avec nos yeux et que nous n’entendons pas avec nos oreilles, alors nous ne marchons pas non plus avec nos pieds ! » Et aussi : « Je marche avec l’Amour divin. » (Minny M. H. Ayers, Hymnaire de la Science Chrétienne, no 139, adapt. © CSBD)
Le but de ce voyage était en fait d’en savoir davantage sur une organisation philanthropique liée à l’église et de m’y impliquer. Là encore, mon mobile était d’exprimer l’amour. Je pouvais donc faire confiance à Dieu et à Son amour pour m’y conduire et me ramener à la maison. C’était grâce au soutien dynamique de Dieu, l’Amour, et au fait qu’Il m’ait donné d’exprimer Son amour que je faisais ce voyage.
Le lendemain, je marchais librement sans aucune gêne. Et le jour suivant, j’ai traversé deux aéroports sans problème. J’ai même marché plusieurs kilomètres dans la neige lors de ce petit séjour, et je n’ai plus ressenti de douleur.
J’aime toujours autant en apprendre davantage au sujet de cette Science du Christ, la véritable loi de Dieu, en écoutant ce que Dieu me dit concernant ma véritable identité en tant que Son idée spirituelle parfaite.
Jan True
Laguna hills, Californie, Etats-Unis
