Ce mot me renvoie généralement au sport. Souvent, les athlètes disent qu’ils sont bien concentrés mentalement sur ce qu’ils font, et qu’alors ils battent un record sur la piste, marquent un essai au rugby, lancent un shutout au baseball, ou réalisent leur meilleur score lors d’une compétition de patinage artistique, par exemple.
Toutefois, la concentration ne se limite pas à l’activité physique. Nous connaissons tous dans notre vie des moments où une idée nous a permis de parvenir à un résultat impossible à envisager autrement, lorsque, grâce à cette inspiration, nous avons accompli avec facilité un travail difficile.
En Science Chrétienne, je considère que la concentration implique une prière fervente grâce à laquelle on s’élève jusqu’à la conscience de son être véritable en tant qu’idée spirituelle de Dieu. Cette prière permet de surmonter toutes sortes de situations humaines discordantes.
Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, la Découvreuse, Fondatrice et Leader de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, écrit ceci : « Prenez courage, ô vous qui souffrez, car cette réalité de l’être apparaîtra assurément un jour et de quelque manière. Il n’y aura plus de douleur, et toutes larmes seront essuyées. Lorsque vous lirez cela, souvenez-vous des paroles de Jésus : “Le royaume de Dieu est au-dedans de vous.” Il est donc possible d’avoir cette conscience spirituelle dès maintenant. » (p. 573)
Je me souviens d’un exemple marquant où j’ai prié avec concentration, lorsque j’ai passé l’examen national de licence d’architecte. Une partie de l’épreuve consistait en un exercice de 12 heures au cours duquel nous devions concevoir un bâtiment à partir de rien, en respectant des consignes spécifiques, sur un site précis, ces spécifications restant inconnues jusqu’au jour de l’examen. Il fallait ensuite réaliser sept dessins différents pour expliquer notre projet et démontrer qu’il répondait à toutes les spécifications requises.
Je m’y suis préparé en priant. Tout d’abord, j’ai prié pour établir dans ma conscience mon véritable statut d’enfant de Dieu. Je savais que puisque j’exprimais l’Entendement divin (un autre nom pour désigner Dieu), je reflétais l’inspiration et l’intelligence nécessaires pour accomplir ce travail ; puisque j’exprimais l’Ame (autre synonyme de Dieu), je possédais la créativité nécessaire pour respecter le cahier des charges tout en réalisant une conception à la fois fonctionnelle, esthétique et satisfaisante aux yeux des correcteurs.
L’idée m’est également venue de réfléchir à la définition de l’« Eglise » dans le glossaire de Science et Santé. En voici un extrait : « L’Eglise est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. » (p. 583)
J’ai compris que, dans cet examen, on me demandait de fournir la preuve de mon utilité, et que pour cela il me fallait m’élever et me réveiller pour comprendre les idées spirituelles. Je savais que les qualités de Dieu, en tant qu’Entendement et Ame, que j’exprimais déjà, me permettraient de le faire. Cette idée m’a tellement stimulé que j’ai tapé la définition de l’« Eglise » sur une fiche, et cela m’a servi d’un rappel inspiré pendant que je passais l’examen.
Lorsque l’examen a commencé, il m’a semblé suivre le plan que j’avais élaboré à l’avance pour accomplir le travail demandé. Mais au bout de huit heures sur les douze heures allouées, j’ai rencontré un problème qui m’a demandé beaucoup plus de temps que prévu pour résoudre certaines difficultés de conception. Quand j’ai eu résolu ces problèmes, il ne me restait plus que quarante minutes pour réaliser les dessins d’élévation définitifs, alors que j’avais tablé sur deux heures pour terminer ! En me référant à la définition de l’« Eglise » notée sur ma fiche, j’ai à nouveau réfléchi au travail consistant à « élever » et à réveiller la compréhension afin de percevoir les idées spirituelles. Il était donc tout à fait normal que je dessine ces élévations pour terminer mon examen.
Un doux sens de calme et de paix a enveloppé ma pensée et j’ai su que j’étais dans la conscience de l’Esprit, Dieu. Puis je me suis penché sur ma copie afin de poursuivre mon travail. Quand j’ai eu terminé les dessins, j’ai regardé l’heure : il me restait encore dix minutes. Je n’avais eu besoin que d’une demi-heure pour effectuer des dessins qui m’avaient semblé réalisables en deux heures ! J’ai utilisé les dix dernières minutes pour y apporter quelques embellissements, et j’ai rendu mon travail à temps. Cette année-là, seuls 24 % des candidats inscrits à cet examen national l’ont réussi, et j’étais heureux d’être l’un d’entre eux.
Se référant à Christ Jésus, Mary Baker Eddy écrit dans La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées : « Notre grand Maître a dit : “Voici, le royaume de Dieu est au-dedans de vous” – dans la compréhension spirituelle de l’homme de tous les modes, moyens, formes, expressions et manifestations divins de bonté et de bonheur. » (p. 267)
Je ne peux qu’être d’accord !