La guérison que je m’apprête à partager s’est produite à une époque où beaucoup de colère s’exprimait contre l’organisme pour lequel je travaillais et contre les personnes qui travaillaient en son sein. J’en étais parfaitement conscient. Une partie de mon travail exigeait que je sois dans un endroit plutôt isolé, souvent sans personne à proximité.
Un jour, je me suis soudain senti très mal et j’ai eu l’impression que j’allais perdre connaissance. A ce moment précis, ma femme, qui travaillait également pour la même organisation, a ressenti le besoin de me téléphoner. Au début, elle s’est dit : « Bon, je le ferai après avoir terminé ce que je suis en train de faire. » Puis elle s’est ravisée : « Non, je dois l’appeler tout de suite », et elle a obéi à cette intuition spirituelle.
Lorsque j’ai décroché le téléphone, je lui ai dit que je ne savais pas ce qui m’arrivait, mais que quelque chose n’allait pas. Elle a donc contacté mon responsable, et ils sont rapidement venus tous les deux à mes côtés. Entre-temps, j’avais réussi à appeler un praticien de la Science Chrétienne.
Ma femme et mon responsable m’ont aidé à descendre jusqu’à notre voiture, et ma femme m’a ramené à la maison. J’étais encore un peu étourdi, mais je commençais à me sentir mieux. De retour à la maison, je me suis reposé le reste de l’après-midi. Ce soir-là, je me suis senti suffisamment bien pour accompagner ma femme à l’église afin qu’elle puisse s’exercer à lire la Leçon biblique du Livret trimestriel de la Science Chrétienne avec sa collègue Lectrice.
Une fois couchés, au milieu de la nuit, nous avons reçu un appel téléphonique. Lorsque j’ai répondu, la voix à l’autre bout du fil m’a dit : « Tu vas mourir. » Ma femme m’a demandé ce que la personne avait dit. Je lui ai répété le message, à moitié endormi. Elle a commencé à prier à voix haute, affirmant la toute présence et la puissance protectrice de Dieu, et elle m’a demandé d’appeler le praticien pour l’informer de cette menace précise.
Lorsque ma femme et moi en avons reparlé plus tard, elle m’a dit se souvenir avoir affirmé avec insistance la totalité de Dieu, le bien, et le néant du mal, et avoir dit quelque chose qu’elle avait entendu un scientiste chrétien dire : la « mauvaise pratique mentale » signifie en réalité « personne, nulle part, ne faisant rien à qui que ce soit ».
La « mauvaise pratique mentale » est une expression que Mary Baker Eddy utilise à plusieurs reprises dans ses écrits. Dans son livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures, elle dit : « Toute mauvaise pratique mentale provient de l’ignorance ou de la malveillance préméditée. C’est l’action nuisible d’un entendement mortel qui, poussé par de mauvais mobiles, en gouverne un autre, et elle est exercée avec une intention erronée ou méchante. » (p. 451) A d’autres endroits de ses écrits, elle affirme que la mauvaise pratique mentale ne peut en réalité nous nuire, et que c’est la croyance qu’elle peut nous nuire qui doit être renversée.
Je savais donc que traiter le concept de mauvaise pratique ne devait pas être effrayant ou mystérieux, mais qu’il était nécessaire de me défendre mentalement contre la malveillance, les faussetés concernant la bonne qualité de mon travail, ou tout autre élément susceptible d’interférer avec ma sécurité et mon unité avec Dieu, l’Amour divin.
Cette nuit-là, ma femme a continué d’affirmer et de reconnaître que Dieu est entièrement bon, qu’Il est l’unique Entendement et l’unique pouvoir, et donc qu’il « n’y a pas de pouvoir en dehors de Dieu » (Science et Santé, p. 228). Peu après, nous nous sommes rendormis tous les deux.
J’ai pu retourner au travail le lendemain. Lorsque ma femme a raconté toute l’histoire à son responsable, nous avons découvert que je n’étais pas le seul dans l’organisation à avoir récemment connu ce type d’évènement. Nous avons continué de prier, et je suis reconnaissant de pouvoir dire que je n’ai plus reçu d’appels téléphoniques menaçants ni souffert d’étourdissements. J’ai continué à travailler en toute sécurité au sein de cette société pendant de nombreuses années après cela.
Bien que je ne me souvienne plus précisément des vérités métaphysiques avec lesquelles ma femme et moi priions à cette époque, je suis certain que ce verset de la Bible, ou un verset similaire, en faisait partie : « Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Esaïe 41:10)
Je suis très reconnaissant que, aussi effrayante que puisse paraître une situation, nous puissions nous tourner vers Dieu, l’Amour divin, le seul pouvoir, et trouver sécurité et protection.
Frank Lloyd Smith
Williamsburg, Virginia, Etats-Unis
