J’avais tout récemment commencé à étudier la Science Chrétienne lorsque je me suis mariée et que j’ai quitté une grande métropole de l’est des Etats-Unis pour une petite ville de l’Ouest, près d’un parc national.
La population de la ville explosait en été, mais une fois la saison touristique terminée, il ne restait que peu d’habitants et seulement les services essentiels. Pour une citadine, l’isolement de la campagne était difficile à vivre. Je me sentais comme un poisson hors de l’eau. Peu après mon arrivée, j’ai commencé à souffrir de migraines fréquentes, qui m’obligeaient à me retirer dans une pièce sombre où je m’endormais finalement.
La dernière fois que cela s’est produit, mon mari s’est assis à mes côtés comme à son habitude et il m’a proposé de prier. Je ne me souviens plus exactement comment il a prié, mais je n’oublierai jamais la question qu’il m’a posée ensuite : « Comment l’amour s’est-il manifesté dans ta vie ? »
Ma réponse nous a tous deux surpris : « Je ne ressens aucun amour », ai-je avoué. C’était un aveu surprenant pour une jeune mariée. Mais au lieu de se sentir blessé, mon mari m’a encouragée à me souvenir de tous les moments où j’avais ressenti ou exprimé de l’amour. Au départ, j’ai résisté, persuadée qu’il n’y en avait aucun.
Cependant, grâce à ses encouragements patients, j’ai pu identifier un cas où j’avais éprouvé une affection réciproque avec le chien d’un voisin. N’ayant jamais eu d’animal de compagnie, je n’avais pas compris ce qu’était véritablement ce lien, mais à l’époque, il m’avait profondément touchée.
Pour me souvenir de moments où j’avais ressenti ou exprimé l’amour, j’ai dû faire l’effort de rejeter la pensée que l’amour était totalement absent de ma vie. Mais une fois cet obstacle franchi, les exemples se sont multipliés. J’étais tellement absorbée par le fait de reconnaître la présence constante de l’amour dans ma vie que toute douleur a rapidement disparu, et une paix que je n’avais jamais ressentie auparavant m’a envahie.
Je savais que l’Amour est l’un des synonymes de Dieu enseignés en Science Chrétienne. Et je savais que ce que j’avais ressenti était la douce présence de l’Amour, apportant réconfort et guérison.
Durant les nombreuses années qui ont suivi cette expérience, je n’ai plus jamais souffert de migraine. Cette guérison a illustré la puissance d’un verset de la Bible que j’aime particulièrement : « Nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. » (II Corinthiens 5:8)
Gail A. Jokerst
Green Valley, Arizona, Etats-Unis
