Si vous avez l’impression de n’avoir pas assez de foi, ou même de ne pas en avoir du tout, soyez rassurés. Même les disciples de Jésus ont souvent souffert d’un manque de foi, et pourtant ils avaient non seulement été témoins des remarquables guérisons accomplies par Jésus, mais aussi bénéficié directement de son enseignement et de ses conseils. Soulignant leur manque de confiance en Dieu, Jésus les réprimanda en ces termes : « Gens de peu de foi » (voir, par exemple, Matthieu 8:26).
Un jour, ce reproche a résonné pour moi moins comme une réprimande que comme une douce incitation à avoir confiance dans la foi en Dieu que j’avais déjà, si faible qu’elle paraisse être. Le message me disait : « Tu as un peu de foi. Eh bien, fais-lui confiance et utilise-la. » Cette pensée inspirée était en accord avec l’enseignement de Jésus qui déclara à ses disciples : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » (Matthieu 17:20)
Il convient de noter l’importance que Jésus accorde à la taille de la graine, car un grain de sénevé est particulièrement minuscule. On peut en déduire que même une foi minuscule en Dieu, l’Esprit, est déjà infiniment plus grande – et plus vraie – que n’importe quel aspect de la croyance erronée selon laquelle la vie est matérielle. Comme sur une balance, toute mesure de foi placée en l’Esprit divin l’emporte sur la foi en la matière. En effet, la foi dans la matière est la source de tant de maux – maladies, manques de toutes sortes, tourments. Mais, même un grain de foi en Dieu a plus de substance et de puissance véritables que tous les doutes et toutes les craintes qui accompagnent inévitablement un sens matériel de l’existence. Il nous appartient donc de décider où placer notre foi.
Mais la foi se génère-t-elle d’elle-même ? Non, car la foi est un élément du sens spirituel, cette capacité innée que Dieu nous a donnée, non seulement de Le comprendre, mais aussi de savoir, au plus profond de notre cœur, que nous Lui faisons confiance. Notre foi en Dieu vient de Dieu, la source de tout être ; c’est l’un des dons excellents et parfaits qui viennent d’en haut (voir Jacques 1:17), et c’est un soutien important lorsque nous cherchons la guérison pour nous-mêmes ou pour les autres. La croyance que l’existence et la substance sont matérielles est à l’origine de tous les problèmes. Mais Dieu donne à Ses enfants la foi et la compréhension nécessaires pour éliminer les peurs et les fausses croyances qui nous feraient douter de Son bon gouvernement et de Sa capacité à pourvoir à nos besoins. Dieu nous donne tout ce qui est nécessaire à nos progrès et à notre bien-être.
Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, a jugé la foi suffisamment importante pour ouvrir le premier chapitre de Science et Santé avec la Clef des Ecritures par cette déclaration : « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu… » (p. 1) Mais n’est-ce pas souvent que nous ignorons cette directive ou manquons de foi dans la capacité de Dieu à guérir ou à rétablir l’harmonie ?
Il fut un temps où, après une période éprouvante, je me lamentais sur ce que je percevais comme étant mon manque de foi. Cela me brisait le cœur et je versais bien des larmes. Puis un jour, alors que je priais avec ferveur, cette déclaration de Science et Santé m’est venue à l’esprit : « L’histoire du christianisme fournit des preuves sublimes de l’influence vivifiante et du pouvoir de protection dispensés à l’homme par son Père céleste, l’Entendement omnipotent, qui donne à l’homme la foi et la compréhension nécessaires pour se défendre, non seulement contre la tentation, mais encore contre la souffrance physique. » (p. 387) Cette déclaration était réconfortante, mais ce sont les mots « l’Entendement… donne à l’homme la foi » qui ont retenu toute mon attention. Aussitôt, j’ai compris que puisque Dieu, l’unique Entendement – notre Entendement à tous – a donné à Ses enfants foi en Lui, je possédais cette foi et ne pouvais jamais la perdre. Je me suis alors rendu compte que la foi que Dieu nous donne n’est ni mécanique ni aveugle, mais qu’elle est pleine de compréhension spirituelle et d’inspiration. J’ai pleuré de joie en prenant conscience de la source et de la nature véritables de la foi.
Le patriarche Abraham est un exemple inspirant de ce qu’est la foi. La Bible nous apprend qu’il était issu d’une riche famille et qu’il avait reçu une éducation privilégiée. Pourtant, lorsque Dieu lui ordonna de quitter sa maison et sa famille, alors qu’il n’avait aucune idée de l’endroit où Dieu, l’Amour, le conduisait, il obéit sans poser de questions. Science et Santé explique qu’Abraham « prouva par l’exemple le dessein de l’Amour de créer la confiance dans le bien » (p. 579). Grâce à sa foi absolue en Dieu, Abraham conserva sa vigueur et alla de l’avant sous la conduite de l’Amour, même si la raison humaine ne semblait aucunement justifier les actes qu’on lui demandait de faire. Une longue vie et une grande prospérité vinrent récompenser son obéissance.
Quelle joie de savoir que c’est aussi vrai pour nous. Le but de l’Amour divin est de créer et de maintenir en chacun de nous la confiance dans le bien. Si nous avons parfois l’impression que notre foi est trop petite et faible, nous pouvons savoir que, quelle qu’elle soit, notre foi est toujours suffisante parce qu’elle vient de Dieu et qu’elle est soutenue par le pouvoir infini de l’Amour qui guérit et bénit. C’est là un fait dans lequel nous pouvons avoir confiance !
