La méthode de guérison d’un praticien de la Science Chrétienne est purement mentale, spirituelle, et elle repose entièrement sur la prière – une prière spécifique, scientifique et chrétienne. C’est ainsi que Jésus guérissait. Dieu est la puissance qui guérit, et la guérison est la preuve de Son omnipotence. Le texte de loi de la guérison chrétienne est la Sainte Bible, et sa clé est Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy.
Récemment, un étudiant qui réfléchissait à sa carrière m’a demandé : « Quand et comment avez-vous pris la décision de devenir praticienne de la Science Chrétienne ? »
« Je ne crois pas l’avoir fait », ai-je répondu. Pour moi, ce n’était pas une décision au sens humain du terme, mais un appel – un appel venant de Dieu. Je me souviens m’être sentie guidée. Le message était doux et fort, pas effrayant. Le suivre semblait naturel, ce qui m’indiquait que ma réceptivité à cet appel était initiée et inspirée par Dieu, tout comme son appel. On lit dans la Bible que « c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir ». (Philippiens 2 :13)
C’est ainsi qu’a débuté mon engagement envers la guérison-Christ, telle que Jésus l’a démontrée et nous l’a enseignée. J’ai commencé à apprendre (et j’apprends encore) les qualités chrétiennes si essentielles à cette profession sacrée : l’engagement, la compassion, la conviction, le courage, la consécration, la constance et la confiance.
L’expérience de chacun est différente et précieuse, mais quel que soit l’ordre dans lequel ces sept qualités se présentent, ou la forme qu’elles prennent pour chaque personne, elles sont inspirées par Dieu. Elles sont des preuves tangibles de la puissance de Sa présence, de Son Christ, ou Vérité, qui communique les messages de Dieu à la conscience humaine, et du Saint-Esprit, ou Science Divine, qui est la loi de la Vérité et de l’Amour.
Dans mon expérience, l’engagement est venu en premier. Au début de mon étude de la Science Chrétienne, j’ai été témoin de deux guérisons physiques remarquables dans notre famille grâce au traitement en Science Chrétienne. Ces guérisons ont immédiatement insufflé en moi un sentiment sincère d’engagement, me faisant sentir que je le devais à Dieu – que L’aimer de tout mon cœur, de toute mon âme, de toute ma force et de toute ma pensée, et Le servir, était le moins que je puisse faire en retour de l’amour guérisseur qu’Il m’avait témoigné.
Immédiatement après cet engagement, la compassion est venue, sous la forme d’un profond désir d’aider les autres avec ce qui m’avait tant aidée. Cet amour pour Dieu et pour l’humanité a suscité en moi une soif insatiable d’aimer, de comprendre et de suivre Dieu chaque jour davantage, et de comprendre comment la Science Chrétienne guérit.
L’exhortation et l’assurance de Dieu que l’on trouve dans Esaïe étaient vivantes dans mon cœur : « Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. » (45:22) Pour moi, ce fut un aperçu de la totalité et de la bonté de Dieu, et cela m’a amenée à suivre un cours intensif de 12 jours en Science Chrétienne, intitulé le Cours Primaire, établi dans le Manuel de L’Eglise Mère de Mary Baker Eddy. Solidement ancré dans la Bible, notamment sur les enseignements et les guérisons de Christ Jésus, et commençant par une exploration approfondie de ce qu’est Dieu, ce cours a été le tremplin idéal pour réaliser mon désir.
Eclairée et inspirée, je suis rentrée chez moi avec une conviction pure et solide de la présence, de l’immédiateté, de l’unicité et de la plénitude d’un Dieu tout-puissant, le bien, et avec cet objectif si précieux : « Je suis capable de communiquer la vérité, la santé, le bonheur, et c’est là le rocher de mon salut et ma raison d’être. » (Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 165)
Jésus n’a pas suggéré à ses disciples de guérir ; il le leur a commandé, ajoutant : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Matthieu 10:8) Cela m’a appris qu’être disciple, c’est marcher main dans la main, pas à pas, avec Dieu. Cela m’a donné du courage, une force spirituelle intérieure nouvelle pour affronter l’ennemi et relever chaque défi, sans chercher à y échapper ou à me cacher. J’avais perçu que toute difficulté (morale, mentale ou physique) est une négation de Dieu – de Sa présence, de Sa puissance et de Son amour.
Une consécration douce et certaine à Dieu se développait en moi, me montrant que la pratique de la Science Chrétienne était plus qu’une partie importante de ma vie. C’était ma vie même, et chaque détail de ma vie (famille, foyer, activités) y était inclus. Ce proverbe biblique est ce qui me l’a montré : « Recommande à l’Eternel tes œuvres, et tes projets réussiront. » (Proverbes 16:3) Jusque-là, je Lui confiais mes pensées afin d’accomplir mes œuvres. Mais ce proverbe était bien plus large : Lui confier mes œuvres, tout, ma vie entière, et Le laisser établir chacune de mes pensées et chacun de mes actes.
Une autre leçon que la consécration m’a apprise est la constance. La pratique de la Science Chrétienne est une activité qui se déroule 24 h/24 et 7 j/7, pensée après pensée, instant après instant ; ce n’est pas une réponse ponctuelle lors d’un appel à l’aide. Mary Baker Eddy écrit : « Vivre de façon à maintenir la conscience humaine en relation constante avec le divin, le spirituel et l’éternel, c’est individualiser le pouvoir infini ; et c’est cela la Science Chrétienne. » (Miscellanées, p. 160) J’ai compris que c’était cela la constance, et que cela influençait tout ce que je faisais : les films que je regardais, les livres que je lisais, les conversations que j’entretenais, et même les pensées qui guidaient mes courses à l’épicerie. Bref, j’étais attentive à chacune de mes pensées.
Pendant tout ce temps, j’avais grandi spirituellement, manifestant plus de patience, d’humilité, de paix, d’expectative et de joie ; et les demandes de traitement en Science Chrétienne, suivies de guérisons, avaient augmenté. Mais, alors que je commençais à postuler pour être inscrite dans le Christian Science Journal, une publication sœur du Héraut, comme praticienne à temps plein, une multitude de « Et si ? » ont afflué, me faisant perdre confiance. Je savais que Dieu est toujours Celui qui guérit et que j’en suis le témoin, alors pourquoi douter de ma capacité, conférée par Dieu, de témoigner de la perfection de Dieu et de l’homme ? Je suis Son image – spirituelle, non matérielle. Perplexe, je me suis arrêtée, et j’ai prié. Prié. Prié encore.
La réponse m’est venue lorsque je me suis souvenue que les quarante jours et les quarante nuits intenses de Christ Jésus dans le désert, et sa tentation par le diable (chaque pensée diabolique étant source de doute et de peur), se sont produits juste au moment où il s’engageait dans la mission de guérison fixée par Dieu. Mais Jésus, sachant que ce n’étaient pas là ses pensées, mais les mensonges du menteur (du diable), a refusé d’y prêter attention, et il s’est accroché comme de la super glue à ce qu’il connaissait au sujet de Dieu – la seule puissance et la seule présence. « Ainsi en est-il de ses disciples », me suis-je dit, et j’ai avancé sans crainte.
Comme vous pouvez le constater, Dieu m’a dévoilé ces sept qualités, et il fera de même pour vous. Dieu nous conduit non seulement à répondre à Son appel, mais aussi à Lui obéir.
Depuis lors, il ne se passe pas un jour sans que je ne défende mon statut de disciple. Je suis certaine de cela : Dieu, qui a posé mes pieds sur Son chemin, m’accompagne à chaque pas, et cela me permet d’avancer et de croître. Merci, mon Dieu !
