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La double béatitude

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 14 avril 2025


J’avais la bouche sèche. Des frissons dans le dos. J’avais peur. Assise au restaurant lors d’une réunion avec d’autres enseignants à la retraite, j’attendais mon tour alors que chacun se présentait et disait ce qu’il faisait maintenant qu’il était à la retraite. C’est alors que j’ai déclaré, pour la première fois devant un groupe, que j’étais praticienne de la Science Chrétienne. J’étais étonnée de voir à quel point j’avais peur de parler. Il m’a fallu beaucoup de courage pour me résoudre à déclarer à haute voix quelle était mon activité devant tant de gens, mais comme je me suis sentie bien après !

Qu’est-ce qui m’a incitée à parler ? J’avais réfléchi à ce que j’appelle la « double béatitude », tirée du Sermon sur la montagne de Christ Jésus : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. » (Matthieu 5:10-12)

Jésus exprime deux fois cette béatitude afin de faire comprendre que, pour être un véritable disciple du Christ, il ne suffit pas d’être un artisan de la paix et d’avoir le cœur pur, il faut aussi revendiquer son christianisme – l’ « assumer » devant les autres – ce que je faisais pour la première fois.

Après le déjeuner, je me suis rendue dans mon église, qui est une filiale de L’Eglise du Christ, Scientiste. En tant que membre du comité chargé de l’entretien du jardin de l’église, j’ai mis mes gants et commencé à arracher les mauvaises herbes. Il y en avait beaucoup ! Au bout de plusieurs heures, je suis rentrée chez moi.

Au milieu de la nuit, je me suis réveillée avec une douleur intense à l’épaule et au bras – le bras que j’avais utilisé pour arracher les mauvaises herbes. Comme j’étais fatiguée, j’ai voulu me rendormir et attendre le lendemain matin pour m’occuper de mon épaule douloureuse.

Mais je me suis ravisée. Je me suis souvenue que, le jour même, j’avais déclaré, devant tous ces enseignants à la retraite, que j’étais praticienne de la Science Chrétienne. Si une personne m’appelait en pleine nuit pour me dire qu’elle avait mal à l'épaule, ne prierais-je pas pour elle ? Bien sûr que oui !

Prier de quelle façon ? Je savais que les vérités enseignées par Christ Jésus dans le Sermon sur la montagne étaient présentes avec moi, à ce moment même. Mary Baker Eddy écrit ceci dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » (p. 332) Je n’avais pas à lutter pour entendre le message divin. Et la prétention que j’étais une mortelle souffrante n’était ni légitime, ni vraie, ni réelle. Dieu, l’Amour divin, m’aimait et je L’aimais, c’était là une vérité toujours présente, chassant naturellement toutes les pensées erronées pour les remplacer par le message réconfortant de l’Amour.

Cette douleur n’était-elle pas une forme de persécution à l’égard d’une chrétienne qui affirmait suivre Christ Jésus au nom de la justice ? La persécution ne venait pas d’une personne, mais de l’image erronée que j’avais de moi comme étant matérielle plutôt que spirituelle. La béatitude affirme : « Le royaume des cieux est à eux ». J’ai su tout de suite que je pouvais m’attendre à être guérie parce que j’étais déjà dans le royaume des cieux, où il n’y a pas de douleur.

Je me suis assise pour prier, déterminée à ne plus bouger tant que cette intruse, la croyance à la douleur, n’aurait pas été chassée de mes pensées. J’ai raisonné ainsi : le travail que j’avais accompli cet après-midi-là en désherbant le jardin de l’église, nécessitait de la force, de l’endurance et de la ténacité. Je m’occupais de ce jardin par amour pour l’église. La force, l’endurance, la ténacité et l’amour sont des qualités de Dieu, l’Esprit. Je ne pouvais donc pas subir de préjudice pour avoir exprimé les qualités de l’Esprit, qui sont toutes bonnes.

La petite veilleuse dans ma chambre me rappelait que la promesse de Jésus était présente, que le royaume des cieux était vraiment tout proche ! Aussi faible que soit la lumière, les ténèbres disparaissent devant elle. L’obscurité qui résulte d’une erreur de pensée, manifestée par une douleur à l’épaule, disparait devant la lumière de Dieu, la Vérité divine.

On lit ceci dans Science et Santé : « Tout ce qu’il est de votre devoir de faire, vous pouvez le faire sans que cela vous nuise » (p. 385), et : « L’entendement mortel est le pire ennemi du corps, tandis que l’Entendement divin est son meilleur ami. » (p. 176)

L’ennemi, l’entendement mortel, c’est-à-dire une conception physique du monde et de moi-même, mentait en prétendant que, même s’il était juste de dire à haute voix que je suis praticienne de la Science Chrétienne, même s’il était normal que je travaille avec amour dans le jardin de l’église en reflétant des qualités spirituelles, je pouvais malgré tout subir un préjudice et des souffrances physiques.

Assise en ces premières heures du matin, j’étais tout à fait éveillée à ce mensonge. J’étais très reconnaissante d’être une étudiante de la Science Chrétienne, de m’éveiller au fait que tout ce que j’avais à faire était de m’en remettre à mon meilleur ami, l’Entendement divin, d’accepter ses vérités simples et d’y obéir. Ce sentiment de gratitude a élevé ma pensée. J’ai ressenti une grande humilité, car je savais que Dieu me gouvernait entièrement et qu’Il prenait totalement soin de la situation.

La douleur a soudain disparu. J’ai véritablement été bénie par le message de guérison du Christ, la Vérité. Au lieu de me laisser outrager, persécuter et berner par la fausse croyance selon laquelle je serais une mortelle avec un bras meurtri, j’étais guérie ! Je me suis rendormie et, à mon réveil le lendemain matin, j’étais libérée de la douleur et je le suis restée.

Comme on le lit dans le dernier verset de la double béatitude : « Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ». Je continue à me réjouir en tant que disciple fidèle du Christ.

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