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Une professeure d’université prie au sujet de l’intelligence artificielle

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 26 août 2024


« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. » (Jacques 3:17)

A l’heure de l’intelligence artificielle et des chatbots, il est bon de se rappeler que la sagesse qui émane de l’Entendement divin, ou Dieu, est suprêmement puissante, et de s’efforcer de s’en remettre exclusivement à cette intelligence infinie, qui est la seule intelligence véritable.

Un chatbot est un programme informatique capable de simuler le discours humain, qu’il soit écrit ou oral, et de « dialoguer » avec les utilisateurs. Les chatbots s’appuient sur l’intelligence artificielle, ou IA, et nombre d’entre eux sont capables de générer des écrits tels que des essais, des travaux de recherche, etc. Les professeurs craignent que les élèves ne trichent en faisant passer pour leur propre travail des devoirs rédigés avec l’aide de l’IA. J’ai apprécié que l’on me rappelle que c’est la sagesse d’en haut qui gouverne en réalité.

En tant que professeure d’université dont l’enseignement porte sur l’expression écrite, j’ai été alarmée lorsque j’ai appris ce que les chatbots pouvaient faire. J’en ai entendu parler en écoutant un reportage à la radio sur un test récemment mis au point pour détecter les travaux générés par les chatbots. Mais le semestre n’avait pas encore commencé et je n’ai pas vraiment saisi l’importance immédiate de cette information. Pour autant que je sache, je n’avais pas encore rencontré le problème dans ma classe à ce moment-là.

Un mois après le début du semestre, l’administration de mon université a transmis au corps enseignant tout un dossier d’information sur l’IA. Même si l’on y suggérait des façons dont certaines filières pourraient légitimement intégrer cette technologie dans leur programme d’études, je me suis sentie impuissante en tant que professeure d’expression écrite. L’université n’avait pas encore formulé de solutions particulières à la tricherie par utilisation de l’IA, et elle ne proposait aucun moyen de déceler les travaux générés par l’IA que les étudiants pourraient faire passer comme étant les leurs.

Rétrospectivement, je me dis que j’aurais dû prier aussitôt pour savoir comment la présence et le pouvoir de l’Entendement divin contrôleraient la situation, mais je me suis contentée de m’inquiéter vaguement à l’idée d’avoir laissé passer des travaux rédigés à l’aide de l’IA. Quelques jours plus tard, je me suis trouvée face au problème.

Au début du semestre, mes étudiants avaient rédigé quatre courts exercices en préparation d’un projet d’écriture de plus grande ampleur. Après ce quatrième exercice, l’idée m’est venue de retenir trois étudiants à la fin du cours pour leur donner des instructions supplémentaires sur la manière correcte de présenter les sources citées dans un travail universitaire. Ce n’était pas dans mon habitude, mais je sais à présent que l’intelligence divine exerçait tendrement son autorité. J’ai pu ainsi disposer de temps supplémentaire pendant un week-end pour corriger les devoirs de ces trois étudiants. J’ai trouvé qu’ils sonnaient « faux » et que leurs thèmes s’écartaient de ceux qui avaient été définis. J’ai pensé que les auteurs étaient peut-être allés copier des éléments sur Internet, mais en faisant des recherches en ligne je n’ai rien trouvé qui puisse correspondre. J’en ai parlé à mon mari, et il m’a demandé si les textes avaient été écrits par un chatbot.

Finalement, je me suis tournée vers Dieu. Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, demande : « Mais pourquoi serions-nous pétrifiés devant ce qui n’est que néant ? » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 563) J’étais restée pétrifiée devant une prétendue intelligence dont le nom contenait bien le mot artificiel ! Mais j’étais à présent déterminée à ne plus l’être, tout en gardant à l’esprit que l’université tenait à ce que les étudiants ne soient pas accusés à tort. Je me suis tournée vers le psaume 143 qui contient ce verset : « Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher. » (verset 8) C’est devenu ma prière constante.

J’ai fait une pause pour rendre quelque chose à ma voisine et, tout en discutant avec elle, je lui ai dit que j’essayais de savoir si des étudiants avaient rendu des travaux rédigés par un chatbot, mais que je ne savais pas comment le vérifier. Comme elle n’avait jamais entendu parler des chatbots, je lui ai expliqué le peu que j’en savais.

Une heure plus tard, cette voisine m’a envoyé par e-mail un lien vers un détecteur de chatbots. L’information venait en fait de cette même émission de radio que j’avais entendue avant le début du semestre. J’étais émerveillée de constater que l’Entendement divin me faisait parvenir l’information par un chemin aussi inattendu, et j’ai su qu’il me montrait le chemin où je devais « marcher ». J’ai soumis les devoirs au programme de détection des chatbots et j’ai découvert que, selon toute vraisemblance, ils avaient été rédigés à l’aide de l’IA.

J’ai d’abord été incapable de savoir comment réagir face aux étudiants. Mon mari m’a fait remarquer que la Leçon biblique de la semaine, indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, avait pour sujet « Entendement ». Il m’a suggéré, chaque fois que je la lirais, d’écouter ce qu’elle pouvait me dire qui soit applicable à cette situation.

La leçon comprenait le très beau passage où Salomon fait cette demande à Dieu : « Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner le bien du mal ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ? » (I Rois 3:9) Peu après que Salomon avait demandé la sagesse, deux femmes prostituées vinrent le trouver pour qu’il détermine par un jugement qui était la véritable mère d’un bébé (voir les versets 16-28). Les deux femmes avaient accouché en même temps, mais l’un des enfants était mort pendant la nuit. L’une d’elles prétendait que la mère de l’enfant mort avait échangé les bébés pendant que la mère de l’enfant vivant dormait. Les deux femmes firent part de leur différend à Salomon, qui parvint à déterminer laquelle des deux était la mère légitime.

Quel que soit le genre de vie que ces deux femmes menaient, Salomon savait qu’elles méritaient d’être jugées avec équité. J’ai vu dans ce récit une analogie évidente : les étudiants qui avaient triché dans leurs devoirs méritaient eux aussi un jugement équitable. J’ai prié pour être divinement inspirée dans mon jugement, comme Salomon.

La réponse est venue : j’ai compris que je devais marcher sur le chemin de l’Amour infini en évitant d’interpeler ces jeunes gens devant leurs camarades de classe. J’ai donc écrit une lettre à toute la classe pour expliquer que j’avais recours à un détecteur de chatbots. Cela a créé la surprise : les étudiants ignoraient l’existence d’un tel outil. J’ai précisé les sanctions encourues par ceux qui remettraient des devoirs rédigés par un chatbot.

Ensuite, dans une lettre privée adressée à chacun des trois jeunes gens, j’ai expliqué que j’avais de bonnes raisons de croire que le document rendu avait été rédigé à l’aide de l’IA. Je leur ai dit que, si je me trompais, ils n’avaient qu’à me montrer leurs sources originales. Comme nous sommes dans une université chrétienne, j’ai terminé la lettre par cette citation de l’épître de Jacques : « Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. […] La sagesse d’en haut est premièrement pure… » (3:13, 17)

J’étais heureuse de savoir que la véritable nature de ces jeunes hommes, la nature que Dieu connaissait et avait créée, était maintenue par Dieu, et que chacun d’eux était capable de s’y conformer. Les trois sont venus me voir séparément et ont reconnu qu’ils avaient effectivement utilisé un chatbot, et qu’ils s’en excusaient sincèrement.

Je me suis réjouie en silence que les étudiants aient admis leur culpabilité. Ils étaient inquiets pour leurs notes, mais je leur ai dit qu’ils avaient fait le meilleur choix. D’ailleurs, chaque élève avait droit à ce que l’on exclue de sa note finale le résultat le moins élevé parmi les quatre courts devoirs. Pour ces trois jeunes hommes, la note du devoir rédigé à l’aide d’un chatbot serait la note exclue et ne ferait donc pas partie de leur note finale. Ils ont compris que je devais signaler la situation à l’administration de l’université ; cependant, notre université a pour politique d’offrir aux contrevenants une nouvelle chance de se conformer aux normes morales correctes. L’université s’attendait à ce qu’ils s’amendent, et j’y comptais bien également. Les étudiants ont promis, avec soulagement et gratitude, de tout faire pour respecter ces normes, des normes dictées par la véritable sagesse.

Je suis reconnaissante à Dieu de m’avoir donné cette intelligence pleine d’amour pour discerner le recours abusif à l’intelligence artificielle et pour savoir comment réagir. On peut faire confiance à cette promesse biblique : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. » (Jacques 1:5)

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