Au début de mon adolescence, un membre de ma famille m’a recommandé de ne pas trop parler car, d’après lui, personne ne s’intéressait à mes propos. Comme j’avais confiance en cette personne, j’ai suivi ce mauvais conseil, ce qui m’a valu d’être très discrète et timide jusqu’à l'âge adulte et au-delà.
Jeune, j’ai fréquenté l’école du dimanche de la Science Chrétienne et, plus tard, j’ai eu de nombreuses guérisons uniquement grâce à la prière. J’ai obtenu ces guérisons en appliquant les préceptes que Christ Jésus a mis en pratique dans son ministère de guérison, préceptes expliqués dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, dont la révélation change le monde.
En mettant en pratique ces préceptes, j’ai été guérie d’une dépression, de la peur de monter dans un avion, d’une tumeur au cerveau diagnostiquée par un médecin (il y a plus de cinquante ans) et des conséquences d’une chute sur un sol en béton, pour ne citer que quelques guérisons. De ma même façon, mes filles ont été guéries de la scarlatine, des séquelles d’un accident et d’une appendicite diagnostiquée par un médecin ; cette appendicite a été guérie instantanément tandis que ma fille se trouvait au service des urgences.
Bien que j’aie déjà fait part de certaines de ces guérisons dans les périodiques de la Science Chrétienne, je désirais ardemment exprimer ma profonde gratitude lors des réunions de témoignage du mercredi soir de mon église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste. Mais semaine après semaine, je restais clouée sur mon siège. Je me disais : « Qui se soucie d’entendre ce que j’ai à dire ? ». Quelques fois, j’ai trouvé le courage de me lever et de parler, mais ma voix tremblait tellement que j’ai finalement renoncé à donner des témoignages.
Puis, un mercredi soir, alors que j’écoutais le Premier Lecteur lire des citations de notre Pasteur, la Bible et le livre d’étude de la Science Chrétienne, j’ai tout à coup ressenti le profond désir de devenir un jour lectrice à mon tour. Mais étant donné mon problème, cela me paraissait impossible !
Néanmoins, ce passage de Science et Santé m’a réconfortée : « Le désir, c’est la prière ; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu’ils soient façonnés et élevés avant de prendre forme en paroles et en action. » (p. 1) J’ai donc continué à chérir le désir d’être guérie de ce handicap, car il affectait ma capacité à parler non seulement à l’église, mais aussi en société. Je savais que je pouvais faire confiance à Dieu pour me libérer de cette fausse croyance que je considérais comme faisant partie de mon identité, et pour m’en libérer définitivement, puisque j’étais, et avais toujours été Son enfant bien-aimée.
Quelques années plus tard, nous avons emménagé dans une ville voisine. Je suis devenue membre de l’église de la Science Chrétienne locale, et j’ai été élue Première Lectrice presque tout de suite ! J’étais ravie, mais aussi terrifiée à l’idée de m’exprimer d’une voix tremblante. Je n’avais toujours pas confiance en moi. Et puis un jour, j’ai lu ce que Mary Baker Eddy avait dit à quelques uns de ses élèves : « Maintenant, je veux que vous parliez distinctement. Quand vous parlez distinctement, cela montre la valeur de vos pensées. Parlez comme si vous vouliez que le monde entende ce que vous avez à dire. Parlez fort, puissamment, en articulant. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome 1, p. 314).
Ce passage a tout changé pour moi. J’avais bel et bien quelque chose à dire, et je tenais à ce que les gens l’entendent : c’était la Parole de Dieu ! Je ne pouvais rien transmettre de plus important. Etre lectrice à l’église ne signifiait pas parler en mon nom propre, mais plutôt laisser transparaître la Parole de Dieu, et je pouvais le faire en toute confiance, sans aucune gêne ni timidité.
Mary Baker Eddy écrit ceci : « L’entendement mortel à travers lequel la Vérité́ paraît avec le plus d’éclat est celui qui a perdu beaucoup de matérialité́ – beaucoup d’erreur – afin de mieux laisser transparaître la Vérité́. Alors, tel un nuage se fondant en une vapeur légère, il ne cache plus le soleil. » (Science et Santé, p. 295) Mon désir de mieux laisser transparaître la Vérité a été comblé par une guérison complète, ce qui a mis un terme à cette opinion erronée vieille de plusieurs décennies selon laquelle je n’avais rien d’important à dire, et que personne ne s'intéressait à mes propos. J’ai également pu pardonner à la personne qui m’avait autrefois fait cette remarque.
Au cours des nombreuses années qui ont suivi cette guérison, j’ai eu la joie d’être plusieurs fois Première et Seconde Lectrice, et j’ai donné d’innombrables témoignages lors des réunions de témoignage du mercredi soir, et ce sans la moindre trace de timidité ou de manque de confiance. Cette guérison m’a également permis de participer à des conversations en société. Je suis certaine que ceux qui me connaissent aujourd’hui n’imagineraient jamais que je me suis battue contre la timidité !
Je suis reconnaissante « au-delà des mots » à notre cher Père-Mère Dieu, pour cette belle guérison.
Victoria Cole
Eugene, Oregon, Etats-Unis