Selon l’Organisation mondiale de la Santé, « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Il est également précisé que « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain ».
Pourtant, ce droit fondamental semble inaccessible. Un jour, nous nous sentons bien physiquement et mentalement, et le lendemain, sans raison particulière, nous sommes fatigués et découragés. J’ai donc voulu mieux comprendre ce que la Science Chrétienne enseigne au sujet de la véritable santé, ce don de Dieu fait à chacun de nous, qui n’est pas un état physique ou mental instable, mais l’état immuable de l’idée spirituelle de Dieu. Dieu, l’Amour divin, étant entièrement bon, comme le montrent la Bible et le livre d’étude de la Science Chrétienne, chacune des qualités et chacun des états de la création de Dieu sont également bons, immuables et intemporels.
J’ai ouvert le livre de Mary Baker Eddy Science et Santé avec la Clef des Ecritures en m’attendant à y trouver une réponse inspirée ; toutefois, ce que j’ai lu ne me semblait guère applicable : « Tout ce qu’il est de votre devoir de faire, vous pouvez le faire sans que cela vous nuise. » (p. 385) Tout à coup, j’ai compris qu’il était de mon devoir d’être en bonne santé en considérant la santé d’un point de vue entièrement spirituel. J’ai aussitôt pensé à la disposition statutaire du Manuel de L’Eglise Mère, selon laquelle « il sera du devoir de chaque membre de cette Eglise de se défendre journellement contre la suggestion mentale agressive... » (Mary Baker Eddy, p. 42). J’ai vu que ce devoir consistait, chaque jour, à s’opposer mentalement à la croyance que ma vie, qui est Dieu, la Vie même, puisse être touchée par la matérialité. Mon devoir était de m’attendre à être en bonne santé, en acceptant avec joie et obéissance la justesse des vérités bibliques concernant le dessein de Dieu et de Sa sollicitude à notre égard.
J’ai souvent réfléchi à cette phrase de Science et Santé : « Comprenez la présence de la santé et le fait que l’être est harmonieux jusqu’à ce que le corps soit conforme à l’état normal de santé et d’harmonie. » (p. 412) Le fait que le texte ne dise pas « corps physique », ni « votre corps », ou encore « corps de votre patient » m’a intriguée. Cela m’a amenée à considérer le corps sur un plan plus général : le corps humain mais aussi l’organisation d’un gouvernement, un quartier urbain ou un établissement scolaire.
Mon étude de la Science Chrétienne m’a permis de comprendre que la réalité est l’expression spirituelle de la nature divine, des qualités et des attributs de Dieu. Pour démontrer ce qu’enseigne cette Science, il faut avoir cette compréhension, laquelle se manifeste alors par la santé et l’harmonie. Je désirais le vivre plus profondément, afin de mieux refléter les attributs de Dieu, comme l’intelligence, la force, la générosité ; je voulais aussi prendre conscience du fait que la Vie divine se perçoit mentalement, et remplacer les pensées de repli sur soi, suscitées par la peur, la douleur ou le découragement par une confiance dans le bien, dans la présence et l’autorité divine. Une pensée si élevée, imprégnée d’un amour intelligent, change notre atmosphère mentale puis élève aussi les autres.
Récemment, lors d’une de mes promenades quotidiennes dans mon quartier, j’ai choisi pour objectif de voir la véritable santé se manifester partout – voir la perfection spirituelle gouverner le corps sous toutes ses formes, ce qui incluait l’infrastructure de la ville, les associations de quartier, les conseils d’administration des écoles et les familles. J’aimais beaucoup cette vérité. Je ressentais de la joie, et je me sentais entourée de grâce et d’amour.
Je portais ce jour-là des sandales de marche. A mi-chemin, j’ai tout à coup ressenti une violente douleur dans le pied, et j’ai pensé qu’une pierre s’était peut-être glissée dans ma sandale. J’ai continué à marcher lentement et constaté qu’il ne s’agissait pas d’une pierre, mais d’un grand clou. Il s’était logé dans la semelle de ma sandale et s’était enfoncé profondément dans mon pied.
J’ai retiré le clou et essuyé le sang avec mon mouchoir, tout en prenant tranquillement conscience de la présence continue de la santé, de la vérité de l’être spirituel et scientifique, manifestée mentalement et physiquement. J’ai décidé de reconnaître cette vérité à mon sujet sans m’identifier d’un point de vue physique.
De manière peut-être surprenante, j’ai aussi refusé l’idée de juger de la gravité du problème une fois rentrée chez moi. J’ai simplement remis ma sandale et marché pendant encore 25 minutes pour regagner la maison. Je n’avais plus mal et le pied ne saignait plus. Une fois de retour, j’ai nettoyé la plante de pied. J’ai failli rire quand j’ai voulu mettre un pansement sans voir où je devais le mettre.
C’était la fin de l’histoire, mais non de la leçon ! Car j’ai été portée par le message angélique selon lequel manifester la santé est un devoir, non seulement parce que nous en sommes capables, mais parce que la résistance à considérer l’existence comme entièrement spirituelle diminue aussi. Dieu étant infiniment bon, comme l’enseignent la Bible et la Science Chrétienne, nous pouvons affirmer et reconnaître chaque jour que Son image, l’homme spirituel, jouit d’une santé infinie.
Cette reconnaissance de la Vérité se propage, elle est ressentie par notre entourage ; nous pouvons en observer les effets, même s’ils sont à peine visibles, sans savoir jusqu’où ils s’étendent.
