Comme beaucoup, je prie à propos du dérèglement climatique. La Science Chrétienne enseigne que ce que nous pensons façonne notre existence, aussi mes prières m’ont-elles amenée à réfléchir à la notion de « climat intérieur ».
La fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, explique dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures que l’homme est « l’idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes » (p. 475). Pour moi, cela signifie que l’homme spirituel de la création de Dieu a une conscience pure, non altérée, qui inclut l’idée juste de la terre et de son activité.
Ainsi, pour se libérer des hivers dangereux, des étés étouffants et des inondations imprévisibles, il convient d’examiner en premier lieu le climat que l’on entretient dans sa propre conscience. Nous ne connaîtrons pas un climat modéré et tempéré tant que nous ne serons pas nous-mêmes modérés et tempérés, comme le sont les enfants de Dieu, reflets de Sa nature divine, qui est douce, bienveillante, bonne et pacifique.
Christ Jésus dit de la nature divine de Dieu exprimée dans l’homme qu’elle est le royaume des cieux. Il déclara que nous possédons déjà ce royaume de l’harmonie parce qu’il est en nous, à l’intérieur de la conscience. Science et Santé définit ainsi le royaume des cieux : « Le règne de l’harmonie en Science divine ; le royaume de l’Entendement infaillible, éternel et omnipotent ; l’atmosphère de l’Esprit, où l’Ame est suprême. » (p. 590)
Cette atmosphère de l’Esprit s’exprime dans la domination que Dieu nous a donnée sur ce que l’on appelle l’environnement physique. L’homme est serein et tranquille en Christ, l’idée divine de Dieu, et il en va donc de même pour le temps qu’il fait à l’intérieur de ses pensées.
Jésus en fit la démonstration : il dormait à bord d’un petit bateau de pêche, en pleine mer, lorsqu’une violente tempête éclata. Comment pouvait-il dormir dans une barque au milieu de la tempête ? Peut-être que dans sa conscience il n’y avait pas de tempête. Réveillé par ses disciples terrifiés, il s’adressa à la tempête et en même temps à leur peur, en s’écriant : « Silence ! tais-toi ! » Le récit se poursuit ainsi : « Et le vent cessa, et il y eut un grand calme. » (Marc 4:39)
Jésus ordonna d’abord que la paix revienne, puis ensuite le calme. On peut y voir une dynamique spirituelle imposant d’abord la paix dans la pensée, afin que sa manifestation, dans ce cas précis la tempête, s’apaise également. Jésus changea d’abord les pensées des disciples, ce qui modifia la pression atmosphérique. La paix du Christ à l’intérieur de sa pensée annula la fureur de la tempête extérieure. Il en va de même aujourd’hui : le Christ apaise les phénomènes météorologiques violents qui ravagent la terre. En tant qu’enfants de Dieu, nous reflétons Sa nature spirituelle et pouvons le démontrer chaque jour.
Les phénomènes météorologiques destructeurs découlent d’une suggestion mentale agressive selon laquelle le climat est une force physique déchaînée et potentiellement dangereuse. Mais sachant que Dieu est l’unique Entendement divin, nous comprenons que cet Entendement est la seule conscience d’où émanent l’harmonie et la paix que nous reflétons.
A cause d’un ouragan, le service religieux de notre église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, s’est tenu un dimanche par Zoom. Nous avons chanté ces paroles d’un cantique de l’Hymnaire de la Science Chrétienne :
Lorsque l’orage gronde
Ou que mon cœur est las,
Sa tendresse profonde
M’entoure à chaque pas.
(Anna L. Waring, n0 148, trad. © CSBD)
A mes yeux, cela signifiait que l’ouragan pouvait bien faire rage pour le sens matériel mortel, je n’avais ni à le craindre, ni à y croire, ni à l’accepter, car je savais que le royaume des cieux était en moi, et en chacun, et que nous ne pouvions rien voir ni ressentir d’autre que la paix de Dieu.
Tout à coup, le vent et la pluie se sont calmés. La tempête a cessé. Ai-je moi-même modifié le temps qu’il faisait ? Non ! Mais ayant changé ma façon de penser, j’ai vu l’effet immédiat de ce changement dans ce que je vivais.
Mary Baker Eddy écrit : « L’atmosphère de la terre, plus clémente que l’atmosphère de l’entendement mortel, laisse la bronchite à ce dernier. » (Science et Santé, p. 220) Un prétendu opposé à l’unique Entendement divin, appelé « entendement mortel », semble créer l’instabilité que l’on observe dans les conditions météorologiques impitoyables et destructrices. Mais la compréhension du royaume des cieux triomphe de ce prétendu entendement illusoire. Nous découvrons alors que les jours et les saisons à venir ne renferment aucune menace, car, où que nous allions, nous gardons avec nous l’harmonie de notre atmosphère mentale et de notre climat intérieur.
Publié initialement dans le Christian Science Monitor, sous la rubrique « Christian Science Perspective ».