La Science Chrétienne nous apprend une merveilleuse vérité : Dieu donne à chacun l’autorité divine sur la tentation du péché. Il nous a créés en tant qu’êtres spirituels sans péché, avec la capacité de nous voir comme tels et de le démontrer dans notre vie.
Les péchés et les erreurs sont une source de problèmes. Mais une erreur est généralement involontaire, une pensée ou une action due à l’ignorance, à un mauvais jugement ou à la négligence, alors que le péché, lui, est un acte conscient, une mauvaise action intentionnelle.
Les erreurs peuvent être corrigées par la connaissance ou le discernement. Le péché, en revanche, est éradiqué lorsque nous reconnaissons le caractère fautif de nos motivations et de nos actions et que, désormais, nous refusons de penser ou d’agir d’une manière qui manque d’amour, ou qui soit nuisible ou autodestructrice. Plusieurs récits bibliques montrent Jésus guérissant les malades en exposant et en détruisant le péché.
Il y a bien des années, j’ai appris une leçon importante sur la différence entre une erreur et un péché, lorsque Dieu a attiré mon attention par ces mots : « Hé, patate ! »
Je vivais dans un quartier tranquille, proche d’une université lorsque des membres d’une fraternité ont emménagé dans le voisinage. Une nuit, ils ont organisé une fête particulièrement bruyante. J’ai essayé de prier, mais je ne faisais surtout que grommeler en me tournant et me retournant dans mon lit. Vers quatre heures du matin, je suis allé à l’arrière de leur maison, j’ai éteint la musique car ils s’étaient endormis, puis j’ai débranché la télévision qui hurlait toujours, et je l’ai emportée chez moi. J’ai obtenu la paix et la tranquillité que je voulais, mais au moment de m’endormir, j’ai entendu ces mots : « Hé, patate, lève-toi ! Tu as volé la télévision de tes voisins. Tu as enfreint le commandement de Dieu ! »
Dieu voit en Ses enfants le pur reflet de Sa perfection, et cette vérité se manifeste d’une manière qui nous est compréhensible. Parfois sous la forme d’un puissant rappel à l’ordre, qui nous fait entendre des mots surprenants et des révélations fracassantes, même si les messages de Dieu sont bienveillants. Le contraste entre la bonté pure de Dieu et ce qui s’en écarte peut être saisissant.
Honteux, j’ai rendu la télévision et je suis rentré chez moi, transformé. J’avais cru être la victime de l’insouciance égocentrée des autres, mais je me rendais compte que j’avais moi-même péché. En mode égocentrique, je m’étais laissé aller à croire à un faux concept – celui que les enfants de Dieu pouvaient être une source de dérangement et que j’étais en droit de régler la situation à ma manière. J’ai compris qu’il me fallait, au contraire, faire ma part de travail pour voir tout le monde (y compris moi-même) comme Dieu nous a créés. Même si je m’étais senti lésé, je ne pouvais pas m’impliquer dans une façon de penser qui acceptait le péché, ou dans des actes qui faisaient fi de l’Esprit, Dieu. Après cet incident, la maison en question est devenue plus calme. Aucune autre fête ne m’a plus dérangé tant que j’ai vécu dans ce quartier.
Le péché consiste à se considérer et à considérer les autres comme des mortels, imparfaits et enclins à l’erreur, alors qu’en réalité, l’Esprit nous a créés spirituels, immortels et entièrement bons. Un mode de pensée mortel nous incite à vivre de manière restreinte et limitée, où tout le monde est perdant. Cela revient à penser que Dieu n’est pas vraiment bon ni toujours présent, et qu’Il est incapable de répondre à nos besoins. En fait, le péché consiste à penser et à agir de manière égocentrique, destructrice ou dépourvue d’amour.
Si le péché diffère de l’erreur, l’un et l’autre ne sont pas justes. Plus nous comprendrons l’Esprit et notre vraie nature, moins nous commettrons d’erreurs et plus nous dominerons la tentation.
Cela exige de notre part un honnête examen de conscience, comme le soulignait dans une allocution Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne. Elle précisait : « Même une faute anodine doit être vue comme une faute afin d’être corrigée ; alors combien plus devrait-on voir ses péchés et s’en repentir, avant qu’ils puissent être réduits à leur néant primitif ! » (Ecrits divers 1883-1896, p. 109)
Par où commencer pour vaincre le péché ? La volonté humaine ne peut pas le faire. Le Christ, la Vérité, l’idée divine de Dieu démontrée si parfaitement par Jésus, nous en donne le moyen. Tout d’abord, il nous faut savoir ce que nous sommes vraiment, à savoir l’enfant spirituel ou l’expression même de l’Esprit, créé pour refléter la bonté et la grâce divines. Ensuite, nous devons reconnaître les faiblesses et les péchés que nous avons acceptés comme faisant partie de notre nature. Nous pouvons alors, dans nos prières, nous appuyer sur la vérité pour éliminer ces mensonges agressifs et être rachetés de nos erreurs passées. Parlant jadis par l’intermédiaire d’un fidèle prophète, mais s’adressant aussi à chacun d’entre nous directement, Dieu a déclaré : « Ne pensez plus aux événements passés, et ne considérez plus ce qui est ancien. Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver : ne la connaîtrez-vous pas ? » (Esaïe 43:18, 19)
La Science Chrétienne nous apprend que nous exprimons Dieu, l’Entendement divin, en tant qu’idées conscientes, saintes et spirituelles de l’Entendement, et que nous sommes ainsi capables de reconnaître rapidement les erreurs et les tentations pécheresses, de les corriger et d’aller de l’avant avec enthousiasme, en toute sécurité. Au lieu d’agir sans réfléchir, nous pouvons accepter notre identité spirituelle et vivre librement, sans crainte ni déception.
Depuis cette fameuse nuit, il y a bien des années, je suis en général plus prompt à utiliser la force spirituelle qu’à me laisser aller à la tentation de pensées égocentrées et pécheresses. Je m’applique à voir chaque personne telle que Dieu l’a créée – et par conséquent spirituelle, aimée, aimante, sage et attentionnée – et à savoir que nous pouvons tous agir en conséquence. Grâce à la prière, nous permettons au Christ de dissoudre le péché, de corriger les erreurs et de révéler la liberté et la joie de l’être spirituel.
Keith Wommack
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne