J’étais dans la forêt, en train de loucher sur mes fiches au clair de lune, tentant de pratiquer un discours qui parlait de Dieu, de notre véritable nature spirituelle et de l’effet profond que la prière peut avoir sur la santé mentale et physique. J’avais deux jours pour préparer mon intervention, tout en étant l’assistant du chef scout dans le camp auquel participaient mes beaux-fils. Je me souvenais de la moitié du discours, mais je n’arrivais pas à retenir le reste.
Tous les garçons étaient censés dormir dans leurs tentes, mais tout à coup, l’un d’entre eux – appelons-le Ethan – a surgi. Il s’est approché et il a pris les fiches de mes mains. « Qu’est-ce que c’est ? » a-t-il demandé. « Des notes pour une causerie que je suis en train de préparer », lui ai-je répondu. « Je vais t’aider ! », a-t-il déclaré.
Mon cœur a chaviré. J’étais fatigué, mécontent... et maintenant, Ethan. Il n’a pas voulu me rendre les fiches, et s’est mis à faire les cent pas avec moi. Au fur et à mesure que nous marchions, toutefois, les choses ont changé. Ses suggestions m’ont obligé à réfléchir en profondeur. Le reste du texte est devenu plus facile à mémoriser.
Pendant que nous faisions ce travail ensemble, il a fait ces remarques : « C’est super intéressant », et : « C’est cool, je n’avais jamais entendu parler de ça ».
Puis il s’est assis sur une souche et m’a demandé : « Ne penses-tu pas que le Dieu qui t’a donné les idées pour cette causerie, t’a aussi donné la capacité de les communiquer ? »
« Le problème Ethan » s’est transformé en… « l’ange Ethan » si l’on peut dire. Ses propos m’ont réveillé. Ma causerie était fin prête avant que nous ne quittions le camp. Je l’ai donnée à de nombreuses reprises dans toute l’Amérique du Nord.
Mary Baker Eddy, la fondatrice de la Science Chrétienne, définit ainsi les « anges » : « Pensées de Dieu se communiquant à l’homme ; intuitions spirituelles, pures et parfaites ; l’inspiration de la bonté, de la pureté et de l’immortalité, neutralisant tout mal, toute sensualité et toute mortalité. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 581) Les anges ne sont pas des personnes, mais ce soir-là, Ethan a exprimé des qualités utiles ou « angéliques » en m’aidant à faire miennes les idées contenues dans la causerie.
Nous reflétons la capacité de Dieu pour accomplir tout ce qui nous est demandé. Pourquoi ? Parce nous sommes spirituels, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous ne sommes pas ces mortels perdus, effrayés ou frustrés que nous semblons parfois être. L’Esprit, Dieu, est Tout, Il est entièrement bon, la véritable substance et la Vie, ce qui inclut notre véritable existence spirituelle et immortelle. Dieu est la Vie divine que nous reflétons individuellement. Il est notre Entendement, et nous sommes Sa ressemblance spirituelle, complète et dénuée de toute crainte. L’Esprit communique une vitalité et une confiance spirituelles constantes, de sorte que la totalité de l’Esprit, bien comprise, nous met à même de déclarer face au découragement : « Ce n’est pas moi ! Ce n’est pas toi ! Ça ne l’a jamais été ! »
Grâce au sens spirituel – « la faculté consciente et constante de comprendre Dieu » (ibid., p. 209) – dont Dieu nous a dotés, nous sommes en mesure d’accomplir au bon moment ce qui nous est demandé. Les anges, ou intuitions spirituelles, contribuent à nous éveiller à nos capacités naturelles.
De même que notre reflet dans le miroir reproduit les mouvements que nous faisons devant le miroir, notre véritable nature spirituelle reflète à la perfection notre divin Père-Mère Dieu. En expliquant sa capacité à faire la volonté de Dieu, Jésus dit : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » (Jean 5:19)
Que l’on souhaite se débarrasser de la timidité, de la douleur, de la frustration, du sentiment d’échec, de manque et d’autres limites, il est toujours possible de nous tourner vers notre Père-Mère par la prière et d’accepter que Ses anges nous délivrent des schémas de pensée limités et matérialistes, qui sont un terrain propice pour les difficultés.
Puisque nous reflétons ce que Dieu, le bien, est et fait, tous nos efforts pour être bons et faire le bien ne peuvent que glorifier Dieu. Pourtant, le mal, ou croyance erronée à un pouvoir en dehors de Dieu, suggère que l’enfant de Dieu, Son expression, est parfois incapable et défaillant. Mais comme Dieu est notre Vie et notre Entendement, nous exprimons l’intelligence de l’Entendement, et nous sommes bénis à travers les capacités et les possibilités infinies que nous offre la Vie. Rien ne peut restreindre ni arrêter l’œuvre de Dieu.
Animé du pouvoir-Christ, de la puissance divine de la Vérité, Jésus a révélé pour nous tous comment surmonter toute déficience et toute obstruction suggérée par le mal. La haine exprimée envers lui, qui le mena à la croix et au tombeau, ne pouvait pas limiter le Fils de Dieu. Il prouva que le mal est irréel. Il y parvint en rejetant la croyance à une vie mortelle et limitée. Il aima, comprit et exprima pleinement l’Esprit dynamique, éternel et infini qu’est Dieu.
Grâce à l’étude de la Bible, qui enseigne la nature totalement fiable de l’Esprit, chacun d’entre nous peut acquérir la compréhension du fait que tout est possible à Dieu, et par conséquent à nous, Ses enfants. L’étude des Ecritures est facilitée par l’étude de Science et Santé, qui révèle le sens spirituel de la Bible et favorise notre croissance spirituelle. Au fur et à mesure que nous progressons dans cette voie, avec une grâce désintéressée, rien ne peut nous empêcher de refléter Dieu. Nous sommes tous Ses fils et Ses filles.
Que nous soyons ou non dans les bois, nous pouvons accomplir ce qu’il nous est demandé. « Je puis tout par celui [le Christ] qui me fortifie. » (Philippiens 4:13) C’est merveilleusement vrai !
Keith Wommack
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne
