Dans un article intitulé « Follow the Science ? » [Doit-on se fier à la Science ?], un chroniqueur du New York Times, David Leonhardt, note ceci : « Beaucoup de gens en sont venus à croire que l’opinion des experts est une force unitaire et omnisciente. C’est l’hypothèse qui se trouve derrière les expressions “fiez-vous à la science” ou “ce que dit la science”. Elle imagine la science presque comme un dieu – le dieu Science – qui pourrait résoudre nos dilemmes si seulement nous l’écoutions. » (11 février 2022)
Plus que jamais, le monde attend un sauveur, un besoin qui, selon de nombreux individus, ne peut être satisfait qu’en faisant confiance à la science physique et à la médecine matérielle. Pourtant, parler de salut et de confiance ne fait-il pas de ceci une question d’importance spirituelle ?
« Les deux mots les plus vastes du vocabulaire de la pensée sont “Chrétien” et “Science” », écrit Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne. « Le premier désigne le type d’homme le plus élevé ; le second révèle et interprète Dieu et l’homme… La vie de Christ est le prédicat et le postulat de tout ce que j’enseigne, et il n’y a, pour toute vérité scientifique, qu’un seul énoncé classique, une seule règle et un seul Principe. » (Non et Oui, p. 10) En définissant l’origine de toute vérité scientifique comme étant Dieu, le Principe parfait, elle explique que la vraie Science doit être une Science divine, fondée sur la sagesse immuable de l’Entendement divin.
Depuis la découverte de la Science Chrétienne par Mary Baker Eddy il y a plus de 150 ans, ceux qui suivent les enseignements de cette Science ont vu que la promesse faite par Jésus était pratique et reproductible : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru... ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » (Marc 16:17, 18) Des dizaines de milliers de manifestations de ce genre se sont produites et continuent de se produire grâce à la pratique de la Science Chrétienne.
Prenons seulement trois exemples en considération. Mon père s’est réveillé une nuit et s’est rendu compte qu’il était totalement paralysé. Grâce aux prières d’un praticien de la Science Chrétienne, il a été libéré immédiatement des symptômes graves et, le lendemain matin, il pouvait bouger librement (voir Ronald Frederick Warncke, Christian Science Sentinel, 24 août 1987). Un cascadeur, peu après avoir été mordu par une vipère mortelle, a pu contacter un praticien à des milliers de kilomètres de là. La douleur l’a immédiatement quitté et tous les effets de la morsure, y compris les signes visibles d’empoisonnement du sang, ont rapidement disparu (Loren L. Janes, « It was a beautiful snake » [C’était un beau serpent], Christian Science Sentinel, 17 juin 2002). Une enfant en bas âge et sa petite sœur ont bu par erreur des bouteilles de poison pour rongeurs. A l’hôpital, le diagnostic prédisait des séquelles permanentes, voire la mort. Leurs parents les ont conduites chez un praticien et, après avoir été rétablies entièrement, elles ont pu dîner normalement à la maison le soir même (Mardi van Winkle, « A pure antidote » [Un pur antidote], Christian Science Sentinel, 10 décembre 2001).
De telles expériences caractérisent la seconde venue du Christ aux portes de l’humanité. Elles offrent une preuve définitive et pleine d’espoir du remède divin toujours opérationnel qu’est l’amour parfait de Dieu. Parce que le pouvoir de guérison du Christ est scientifique, il est fiable, vérifiable, et reproductible.
Toute science suppose l’application des lois qui ont été découvertes et sont universelles, démontrables et indépendantes des croyances humaines. Mais peut-on dire que la science physique, en constante évolution, offre une connaissance de la vérité absolue ? Le Dr Naomi Oreskes de l’université d’Harvard montre dans son livre Why Trust Science ? [Pourquoi se fier à la science ?] que la force de la science moderne réside essentiellement dans son tissu social, dans la mesure où la connaissance scientifique humaine est « fondamentalement consensuelle » (p. 19). Ainsi, toute confiance dans les sciences physiques repose sur la confiance dans les opinions des spécialistes et des organisations humaines.
Malgré les motivations les plus nobles de l’humanité, les sciences physiques demeurent sujettes à l’ignorance, à la faillibilité humaine, voire à la mauvaise pratique.
Il n’est pas étonnant que Mary Baker Eddy ait d’abord appelé sa découverte « Science morale », car le démonstrateur humain de la Science du Christ doit être un transparent chrétien à la puissance morale de la Vérité et de l’Amour. « Pour guérir son patient », conseille Mary Baker Eddy dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, « le métaphysicien doit d’abord chasser de sa propre conscience les tares morales et atteindre ainsi à la liberté spirituelle qui le mettra à même de chasser de son patient les tares physiques. » (p. 366)
De nombreux domaines des sciences physiques ont apporté à l’humanité des inventions utiles. L’aérospatiale a littéralement éloigné l’humanité de la Terre et a mis la Lune sous nos pieds. Les véritables avancées qui ont eu lieu dans de tels domaines contraignent l’humanité à abandonner ses croyances erronées, comme lorsque l’astronomie a prouvé que la Terre tourne autour du soleil et non l’inverse. Mary Baker Eddy a reconnu que de nombreuses disciplines scientifiques témoignent de la métaphysique ou des lois scientifiques et guident l’humanité hors de la matérialité. « L’astronomie, l’optique, l’acoustique et l’hydraulique sont toutes en guerre contre le témoignage des sens physiques », écrit-elle. « Ce fait implique que les lois de la Science sont mentales, non matérielles, et la Science Chrétienne le démontre. » (Non et Oui, p. 6)
Science et Santé souligne spécifiquement la raison pour laquelle la Science Chrétienne est bien plus digne de confiance que n’importe quel consensus humain : « La prétendue science physique est la connaissance humaine, une loi de l’entendement mortel, une croyance aveugle, un Samson dépouillé de ses forces. Quand cette croyance humaine manque d’organisation pour la soutenir, ses fondements s’écroulent. N’ayant ni puissance morale, ni base spirituelle, ni saint Principe qui lui soit propre, cette croyance prend l’effet pour la cause et recherche la vie et l’intelligence dans la matière, limitant ainsi la Vie et se rivant à la discordance et à la mort. » (p. 124)
A l’inverse, la Science Chrétienne s’appuie sur l’Entendement divin infaillible et omniscient, et elle invite le chercheur de la Vérité à découvrir ce que Dieu connaît. Einstein a exprimé son désir de le faire lorsqu’il a déclaré : « Je veux savoir comment Dieu a créé ce monde... Je veux connaître ses pensées. » (The Ultimate Quotable Einstein [Les meilleures citations d’Einstein], p 324)
En découvrant la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy a laissé derrière elle toute la sagesse conventionnelle selon laquelle la matière est la substance de la vie, ainsi que la vision chrétienne traditionnelle selon laquelle Dieu a créé la matière. Sa soif de Vérité divine, son étude approfondie des Ecritures et ses guérisons extraordinaires l’ont conduite à la véritable Science de l’être, dans laquelle l’Esprit est substance et où toutes les causes et tous les effets sont entièrement mentaux.
Aux sciences physiques, fondées sur la supposition que la matière temporelle est la réalité, il manque intrinsèquement la certitude de la Vérité spirituelle éternelle – le Sauveur dont l’humanité a tant besoin. Mais n’apercevons-nous pas les preuves que l’humanité est à la recherche de la vraie Science, qui se trouve dans la métaphysique ? Une récente couverture du magazine New Scientist, par exemple, posait la question : « La conscience est-elle fondamentale pour le cosmos ? Repenser la relation entre l’esprit et la matière » (2 avril 2022).
Jésus a dit que le Consolateur promis, « l’Esprit de vérité », jugerait « le prince de ce monde » (voir Jean 16:7-13). Les scientistes chrétiens comprennent que ce Consolateur est la Science Divine, qui sépare les idées spirituelles éternelles de l’Entendement divin des fausses perceptions temporelles d’un prétendu entendement existant dans la matière, et apporte ainsi la guérison à l’humanité.
Cette méthode de guérison montre que le lien entre la Science et la santé est métaphysique. Cela révèle également que tout succès apparent de la médecine matérielle ou de l’hygiène est le résultat d’une croyance humaine qui a foi en elle-même pour guérir au moyen de la matière, essayant ainsi, au moins en apparence, d’usurper la suprématie absolue du Christ, la Vérité. C’est « la nature ambiguë de toutes les théories matérielles sur la santé. Elles se contredisent et se détruisent, constituant un “royaume divisé contre lui-même”, qui sera “réduit en désert” » (Science et Santé, p. 388).
Les sciences physiques deviennent de faux prophètes lorsqu’elles tentent de donner autorité à la physiologie et à la médecine matérielle en disant : « Ayez confiance dans la science », et qu’elles utilisent ensuite la connaissance matérielle pour prédire la propagation des maladies, le déclin de la santé ou la mort imminente de l’homme et même de notre Terre. « Alors lesquelles devons-nous accepter comme légitimes et capables de produire le plus grand bien humain ? Nous ne pouvons obéir à la fois à la physiologie et à l’Esprit, car l’un détruit absolument l’autre, et il faut que l’un ou l’autre soit suprême dans nos affections. » (Science et Santé, p. 182)
La guérison par la Science Chrétienne glorifie l’Esprit, voire la totalité de Dieu, et elle est réalisable, définitive et donc scientifiquement certaine, car elle ne repose sur aucune croyance humaine, mais entièrement sur l’Entendement divin omniscient, le Principe fixe. Ce Principe est l’Amour divin – la véritable « force unitaire et omnisciente » – qui embrasse, guérit et sauve l’humanité.
Nous désirons avoir confiance dans la Science de façon innée. En tant que loi infaillible de l’Amour, que Jésus a enseignée et prouvée, la Science du Christ ou Science Chrétienne inclut la promesse d’une pleine expression. A travers sa longue histoire de guérisons, à la fois moderne et biblique, elle a prouvé – et par la grâce parfaite de Dieu, elle le prouvera de manière définitive – que c’est la Science divine éternellement vraie qui est la plus digne de notre confiance absolue.
