Quand nous nous débattons contre des pensées que nous ne devrions pas avoir et qui nous incitent à faire quelque chose que nous ne devrions pas faire, nous pouvons avoir l’impression que notre vie est incontrôlable.
Et si le vrai problème n’était pas tant un manque de maîtrise qu’une perception erronée de ce qui nous dirige ? Il semble bien que nous soyons à la merci d’impulsions qui déterminent nos actions, mais cela vaut la peine de réfléchir à une idée qui donne à penser que ce n’est peut-être pas le cas. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, livre qui expose la Science du Christ dont témoignent la vie et les guérisons de Jésus, Mary Baker Eddy déclare : « Tout est sous l’empire du seul Entendement, savoir Dieu. » (p. 544)
L’Entendement qui est Dieu est, logiquement, la source de pensées divines, donc bonnes. Le récit des guérisons opérées par Jésus, que nous lisons dans les Evangiles, illustre les effets de telles pensées lorsqu’elles nous motivent. La santé fut rétablie même chez ceux qui souffraient d’une maladie chronique (voir Marc 5:25-34 et Jean 5:1-9). Jésus prouva que le gouvernement bienveillant de Dieu était présent là-même où semblait se trouver la maladie. Il voyait chez les autres ce que Dieu voit en chacun de nous : nous sommes faits à l’image de Dieu, en qui il n’y a pas de maladie à refléter. C’est parce que Jésus comprenait clairement que Dieu S’exprimait uniquement à travers Sa ressemblance divine que la guérison se produisait.
La réalité de notre identité est en tout point l’image de Dieu. Cependant, le gouvernement de Dieu peut-il être présent si nous agissons toujours selon des impulsions qui sont étrangères à notre nature bonne et honnête d’enfant de Dieu, mais que nous entretenons sans cesse ? Même si nous n’en avons pas l’impression lorsque nous sommes entrainés dans de telles pensées et de tels comportements, il existe une voie à suivre pour mieux comprendre et démontrer la justesse de cette idée. La Bible conseille : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » (Philippiens 2:5) Ces « pensées que nous ne devrions pas avoir » résident dans l’entendement humain, alors que l’entendement si bien reflété par Christ Jésus est l’Entendement divin, dont les pensées sont parfaitement bonnes. Laisser cet Entendement agir en nous, c’est renoncer de plus en plus à la croyance que nous sommes gouvernés par l’entendement humain et mieux comprendre et accepter que nous sommes gouvernés par l’Entendement divin.
Ce changement mental constitue la régénération spirituelle. C’est un éveil de la pensée qui vient à travers le Christ, le message divin qui nous incite à bien penser et à bien agir. Sans cesse, le Christ nous exhorte à abandonner le sentiment d’être dominés par une pensée qui ne dépend pas de Dieu, et il nous met à même de découvrir notre véritable caractère chrétien, sous le gouvernement infiniment doux de Dieu.
Répondre à cette perpétuelle exigence spirituelle de régénération, c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Les pulsions, la croyance à des traits héréditaires et les influences de notre milieu qui régissent notre vie tendent à nous faire croire qu’elles déterminent qui nous sommes. Mais grâce à une compréhension scientifique du Christ, nous pouvons étouffer ces revendications en nous soumettant, avec une capacité renforcée, à ce que nous reconnaissons comme émanant de Dieu, et en nous rebellant contre ce qui ne vient pas de Lui. Ainsi, nous découvrons de plus en plus la maîtrise de soi qui nous est divinement naturelle en tant qu’expression de l’Entendement divin.
Dans La Chaire et la Presse, Mary Baker Eddy affirme que la capacité de se soumettre à cette maîtrise de soi nous est naturelle. Faisant allusion à la promesse de Jésus que le royaume de Dieu est en nous, elle écrit : « Par conséquent, sachez que vous possédez le pouvoir souverain de penser et d’agir d’une manière juste, et que rien ne peut vous priver de cet héritage et ne peut transgresser la loi de l’Amour. Si vous maintenez cette position, qui ou qu’est-ce qui peut vous inciter à pécher ou vous faire souffrir ? » (p. 3)
Peu importe le temps nécessaire pour progresser quand nous ne parvenons pas à « maintenir cette position », nous pouvons toujours défendre avec fermeté notre capacité à penser et à agir correctement, et compter sur le pouvoir de Dieu pour nous aider à repérer et à réfuter les pensées opposées. Lent ou rapide, chaque progrès spirituel est en soi précieux. Ces progrès se poursuivent jusqu’à ce que nous cessions de croire que l’entendement humain est capable d’usurper l’autorité que l’Entendement exerce sur nous, c’est-à-dire d’être convaincus qu’il existe un entendement humain capable de rivaliser avec l’Entendement divin. En fin de compte, à chaque guérison, Jésus démontra que l’Entendement gouverne tout parce qu’il est Tout, lui l’unique Entendement. « La compréhension divine règne, elle est tout, et il n’y a aucune autre conscience. » (Science et Santé, p. 536)
A mesure que la régénération impulsée par le Christ nous amène à démontrer que cette compréhension divine est notre véritable pensée, en lieu et place de toutes les pensées conduisant à des actions qui nous brident, ces comportements mêmes disparaîtront à jamais.
Tony Lobl
Rédacteur adjoint
 
    
