On dit souvent que quelque chose de mal arrivera certainement dans notre vie à cause de facteurs tels que l’hérédité, l’âge, la nourriture, la situation économique, etc. Le terme « mal », sombre et menaçant, tend également à s’imposer dans nos pensées au sujet du monde. La guerre, la pandémie, le changement climatique, les catastrophes naturelles et la haine évoquent des évènements majeurs prédominants et inévitables, contre lesquels on se sent impuissant.
Mais Christ Jésus jette une lumière différente sur la nature du mal. Ses nombreuses guérisons prouvent que le mal n’est pas inéluctable, et il explique pourquoi. Se référant au diable, terme qui représente la personnification du mal, Jésus déclare : « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge. » (Jean 8:44)
Quel que soit le nom donné au mal – Satan, Lucifer, serpent, dragon – et quelle que soit la manière dont il se manifeste, nous pouvons être sûrs d’une chose : « Il ne se tient pas dans la vérité. » Cette affirmation est-elle naïve, voire hasardeuse ? Non, si l’on comprend que la Vérité est Dieu, tout-puissant et toujours présent. Cela rend la destruction du mal inévitable. Dans l’Apocalypse, au chapitre 12, le mal est symbolisé par un dragon ancien d’apparence spectaculaire. Il est chassé par le Christ, la véritable idée spirituelle de Dieu.
Le dragon lance de l’eau comme un fleuve pour essayer de détruire l’idée-Christ, mais il n’y parvient pas. Il a déjà été vaincu. Comprenant que la disparition du mal est certaine, Mary Baker Eddy, découvreuse de la Science Chrétienne, s’appuie sur ce récit biblique pour demander : « Qu’adviendra-t-il si le dragon ancien lance un nouveau fleuve pour noyer l’idée-Christ ? » Sa réponse est rassurante : « Les eaux seront apaisées, et le Christ commandera aux flots. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 570) Quelle que soit la nouvelle apparence du mal, subtile ou agressive, il s’agit toujours du même mensonge ancien, déjà chassé par le Christ.
Cependant, si l’on veut voir la destruction inéluctable et ultime du mal, il faut accepter ce que Jésus dit à ce sujet, et partir du principe que Dieu est la Vérité. Selon Jésus, le mal ne demeure pas dans la vérité. En d’autres termes, il s’agit d’un mensonge. Dans l’existence humaine, sous tous ses aspects, la vérité détruit toujours un mensonge. Jésus le prouva à maintes reprises, en détruisant le mensonge du péché, de la maladie et de la mort, les fruits du mal, en comprenant que Dieu, la Vérité, est Tout-en-tout.
Pourtant, les problèmes personnels et les événements mondiaux suggèrent que le mal a le pouvoir de nuire et de faire des ravages. Peut-on aujourd’hui démontrer l’impuissance du mal, et assister à sa destruction définitive, comme Jésus l’a fait ? En se tournant vers l’autorité de la Bible, on lit ceci : « Dieu a parlé une fois ; deux fois j’ai entendu ceci : c’est que la force est à Dieu. » (psaume 62:12) Il est important de comprendre ce que signifie la toute-puissance de Dieu, puisque Dieu est bon, et ce qu’une compréhension spirituelle croissante permet d’accomplir.
On lit dans Science et Santé : « Nous perdons la haute signification de l’omnipotence lorsque, après avoir admis que Dieu, le bien, est omniprésent et qu’Il possède tout pouvoir, nous croyons toujours qu’il existe une autre puissance nommée le mal. » (p. 469) Comprendre un tant soit peu que le mal est impuissant, c’est attaquer le mal à sa racine, réduire la peur des menaces qu’il paraît représenter, et se préparer à remporter la victoire. Mary Baker Eddy a découvert que toute apparence du mal est en réalité une croyance erronée concernant la vérité, ou ce que Dieu connaît. La Vérité corrige les erreurs et détruit les mensonges.
Le mal, représenté par un dragon mythique à tête d’hydre dans l’Apocalypse, est détruit par le Christ, la véritable idée de Dieu. On peut démontrer l’impuissance du mal quand on l’affronte dans la vie, non pas de manière obstinée, ignorante ou négligente, mais avec compréhension, en s’armant de la Vérité, avec la conviction que Dieu, le bien, est l’unique pouvoir. On voit alors le mal tel que le décrit Jésus : un menteur et un mensonge, auxquels on n’a nul besoin de croire. Dieu, la Vérité, détruit le mal en révélant qu’il est faux et contraire à la vérité.
Dans la mesure où on le démontre soi-même régulièrement, on acquiert peu à peu un point de vue nouveau et salutaire sur les péchés cachés, la haine qui couve, les symptômes physiques effrayants, même les guerres, les catastrophes ou les pandémies : ils n’ont pas de principe ou de loi divine pour les créer et les soutenir. Telle est la vérité ! Pour reconnaître un mensonge et le percer à jour, il faut vouloir partir de la vérité et s’y tenir, comme Jésus l’enseigna. Dieu est Vérité, donc plus on Le connaît, mieux on est équipé pour reconnaître un mensonge et contribuer à la démonstration de sa destruction finale.
Le point de départ de la Science Chrétienne est que Dieu, le bien, est toujours Tout-en-tout. Le mal est l’opposé du bien, Dieu. En réalité, Dieu n’a pas d’opposé. Le mal n’est ni ancien ni nouveau. Il est irréel, impuissant. En partant de cette prémisse, on est en mesure de voir la disparition du mal. Chaque fois que vient la tentation de craindre ou d’accepter la prétendue inéluctabilité du mal, quel qu’il soit, on peut se demander : « Comment peut-il y avoir plus que tout ? » (Science et Santé, p. 287)
Moji George
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne
 
    
