Notre petite entreprise a récemment connu quelques problèmes financiers. Cela m’a appris combien il est important de comprendre que l’homme est créé par Dieu, et donc intrinsèquement pur, honnête, compétent et bienveillant. Nous avions émis un chèque d’un gros montant pour payer un fournisseur à qui nous avions acheté des pièces électroniques. Une personne a volé le chèque, puis fabriqué deux faux chèques du même montant et les a encaissés. En plus de la perte d’une aussi grosse somme, nous devions encore payer le vendeur pour l’achat que nous avions effectué.
Nous avons pris contact avec le service des fraudes de la banque et avec notre banquier d’affaires habituel. Nous avons alors reçu des tas de documents à remplir, ainsi que des instructions contradictoires de la part des différents interlocuteurs de la banque. Cette situation a généré des jours de travail, suscité de la frustration et de l’agitation pour quatre d’entre nous au bureau, et m’a valu quelques nuits blanches.
Mary Baker Eddy écrit dans Unité du bien : « Jésus nous enseigna à marcher sur les flots de la matière, ou entendement mortel, et non pas dedans ni avec. [...] Il annula les lois de la matière, prouvant qu’elles sont des lois de l’entendement mortel, non des lois de Dieu. [...] Il exigea un changement de conscience et d’évidence, et l’effectua au moyen des lois plus élevées de Dieu. [...] mais ni le formalisme ni les affronts n’entravèrent le processus divin. » (p. 11)
Tout en cherchant à résoudre la situation, j’ai trouvé que la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne était d’une aide fabuleuse. Cette semaine-là, le sujet portait sur l’« Ame » – un synonyme de Dieu – et relatait toute l’histoire des frères jumeaux Jacob et Esaü. La Bible raconte comment Jacob trompa son père en recevant la bénédiction qui revenait de droit à son frère, avant de s’enfuir dans un autre pays pour échapper à sa colère. Mais après de nombreuses années et une compréhension de plus en plus grande de Dieu, il sentit qu’il devait retourner dans le pays de son père. La nuit précédant sa rencontre avec Esaü, Jacob acquit une nouvelle image de lui-même et de son frère en tant qu’enfants de Dieu, le bien. Selon la Bible : « Esaü courut à [la] rencontre [de Jacob] ; il l’embrassa, se jeta à son cou, et le baisa. Et ils pleurèrent. » (Genèse 33:4)
J’ai toujours aimé cette histoire, et je l’ai souvent utilisée dans le cadre de mon enseignement à l’école du dimanche. L’inspiration qu’elle m’a apportée a été comme un phare sur mon chemin, qui m’a permis de surmonter la peur et la colère pour voir en chaque personne impliquée dans notre problème financier un enfant de Dieu, gouverné par l’Ame. La dernière référence de la Leçon biblique était : « L’homme est le reflet de l’Ame. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 149)
Ma colère à l’égard des coupables a disparu, et j’ai vraiment pu les voir non pas comme des voleurs, mais comme des personnes qui sont en Dieu, dans l’Amour. J’ai également compris que les employés de la banque étaient inclus dans l’amour de Dieu. J’ai reconnu que toutes les personnes impliquées étaient le reflet de l’Ame. La communication avec les banquiers est devenue plus facile, et la tension au bureau a disparu. Malgré la durée de la procédure, toutes les sommes volées nous ont été recréditées au bout de six semaines.
Quelques mois plus tard, notre entreprise a dû faire face à un autre problème financier. Nous avons découvert que de faux chèques avaient été émis à partir du numéro de compte que nous utilisions pour les chèques de paie hebdomadaires destinés à nos employés. Il a donc fallu fermer ce compte et en ouvrir un autre avec un nouveau numéro. Nous avons donc payé les salaires avec ce nouveau compte. Dans un premier temps, la situation a semblé résolue pour le mieux, mais nous nous sommes aperçus par la suite que la banque avait prélevé deux fois le montant global des salaires sur notre compte.
Au cours d’une semaine difficile, marquée par de nombreux échanges avec le banquier, je me suis sentie pleine de colère, de frustration et de ressentiment. Je ne voyais qu’incompétence, inefficacité et négligence dans la gestion de la banque. Or, au cours des semaines précédentes, j’avais étudié les propositions fondamentales de la Science Chrétienne qui se trouvent dans le chapitre « La Science de l’être » de Science et Santé (voir p. 330-340). Le troisième paragraphe, situé à côté de la note marginale « Le mal désuet », explique que le mal est une illusion qui n’a ni substance ni pouvoir.
Ce paragraphe ainsi que tous les autres m’ont aidée à comprendre que je devais m’attacher à Dieu et à la perfection de tout ce qu’Il crée plutôt qu’aux affirmations du mal, telles que les défaillances et les erreurs d’un établissement bancaire. Il me fallait nier le mal et affirmer le gouvernement parfait de Dieu. En passant devant plusieurs agences de la banque ce jour-là, j’ai affirmé mentalement la puissance et la présence de Dieu en ce lieu, et j’ai classé les erreurs humaines en tant que mensonges ou illusions, c’est-à-dire, néant !
Le lendemain matin, notre compte bancaire avait été entièrement recrédité. J’étais très reconnaissante de voir clairement la vérité de l’être telle qu’elle est révélée dans la Bible et dans Science et Santé. Cette vérité est présente et démontrable.
Barbara Williams
Yorba Linda, Californie, Etats-Unis
