Francis Kéré, qui a récemment remporté le prestigieux prix Pritzker en architecture, a prouvé la valeur d’un travail d’équipe solide lorsqu’il a mobilisé tout son village au Burkina Faso pour construire une école économe en énergie. Il a dit : « ...chacun peut contribuer à répondre aux grands enjeux de notre temps » (« A humble, climate-friendly pioneer in architecture », [Un pionnier de l’architecture humble et engagé pour le climat], The Christian Science Monitor, 18 mars 2022).
Quiconque travaille sur un projet de valeur est généralement motivé par le désir de le mener à bien. La tâche peut être aussi modeste que ramasser les ordures du quartier ou aussi ambitieuse que la planification d’un système de transports en commun.
Dans nos efforts pour soutenir une bonne cause, on peut s’interroger sur ce qui produit les meilleurs résultats. Les personnages éminents de la Bible se tournaient vers Dieu, la source de tout bien, pour être guidés lorsqu’ils devaient relever des défis. David, leader talentueux et roi d’Israël, a prié ainsi : « Enseigne-moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que ton bon Esprit me conduise sur la voie droite ! » (psaume 143:10).
Un travail d’équipe réussi, qu’il s’agisse d’une équipe de deux ou de vingt personnes, dépend de l’humble volonté de faire ce qui est le mieux pour parvenir à un objectif bon et partagé – ou, ainsi que le dit la Bible, pour faire la volonté de Dieu. Lorsque Christ Jésus a décrit son œuvre de guérison sans précédent pour l’humanité, il a dit : « Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » (Jean 6:38)
Le Dieu que Jésus adorait et auquel il obéissait est l’Esprit infini, dont la volonté irrésistible, ou loi, gouverne toute la création de l’Esprit. Le maître chrétien faisait la volonté de Dieu lorsqu’il nourrissait des foules de plus de cinq mille personnes avec le peu de nourriture qu’il avait à portée de la main, lorsqu’il guérissait les malades et qu’il ressuscitait les morts. Par ces actes, Jésus mettait en évidence l’harmonie céleste et la puissance de l’Amour divin, Dieu. Cela faisait partie de sa mission, qui consistait à nous montrer que nous pouvons également bénéficier de la sagesse et de la toute-puissance de Dieu dans nos œuvres de guérison. Il nous a appris à prier ainsi, dans la Prière du Seigneur : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6:10).
L’obéissance à la volonté de Dieu consiste à reconnaître que Dieu est le bien tout-puissant, l’unique Entendement divin, où que nous soyons et quoi que nous fassions. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, a spirituellement interprété cette ligne de la Prière du Seigneur ainsi : « Donne-nous de savoir que – de même qu’au ciel, ainsi sur la terre – Dieu est omnipotent, suprême. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 17) Même une faible compréhension du fait que Dieu est le seul véritable Entendement nous permet de reconnaître le droit dont chacun dispose de connaître la direction puissante et intelligente de Dieu. Notre nature spirituelle et réelle est le reflet, ou l’idée, de cet Entendement divin, qui nous rend capables de prendre des décisions intelligentes et de fournir un travail d’équipe harmonieux.
L’apôtre Paul dit que « nous avons la pensée de Christ » (I Corinthiens 2:16). L’Entendement de Christ est notre capacité à reconnaître ce que Dieu fait, et quelles sont les actions spirituellement sages qu’il faut accomplir. L’unité, l’amour et la patience sont la présence et l’action du Christ dans la conscience humaine, éclairant le chemin pour tous. En même temps, le Christ nous alerte sur une action qui serait erronée et improductive car contraire à la bonté de l’Entendement qui est Dieu.
La pratique de la Science Chrétienne n’essaie pas de forcer la coopération, mais donne à chacun la possibilité de répondre à l’Entendement du Christ comme à son véritable Entendement. Les conflits sont résolus lorsque nous comprenons que nous sommes tous unis à Dieu et par Dieu, qui connaît, aime et dirige l’idée individuelle et parfaite qu’Il a créée : l’homme spirituel. Cette véritable identité, qui est l’identité de chacun de nous, devient plus claire lorsque nous prions pour faire la volonté de Dieu.
Cependant, la vérité concernant notre relation spirituelle avec l’Entendement divin est contrefaite par la croyance que nous possédons une volonté humaine capable de prendre le contrôle d’une équipe et de la diriger dans la direction que nous pensons être la meilleure. Une telle approche personnelle des choses nous place en situation de conflit avec les autres, des situations où nos objectifs divergent, où nos ressources sont limitées, où le sens de nos actions fait défaut.
Grâce à l’humilité, les membres de l’équipe peuvent voir que c’est l’unique Entendement qui gouverne, et non les individus. Ce changement de pensée unifie l’action, alors même que le barrage opéré par la volonté personnelle est dissous par l’Amour divin.
Parce qu’il y a un seul véritable Entendement, avoir ne serait-ce qu’une seule personne dans une équipe qui croit et qui cède à la suprématie et à la sagesse de Dieu, comme Christ Jésus l’a fait, profite à tout le groupe. Il existe un fait spirituel qui sous-tend le fait qu’un individu soit à l’écoute de Dieu : c’est qu’il n’y a pas d’insubordination possible à la volonté de Dieu. L’idée, ou le reflet, de l’Entendement, ce que nous sommes tous en vérité, ne peut désobéir ou s’éloigner de sa source.
Nous travaillons peut-être dans un petit bureau, mais notre contribution fait partie du bien, plus vaste et plus invincible, qui fait progresser l’humanité. Science et Santé décrit la place que nous occupons inéluctablement dans le dessein de Dieu : « L’unité scientifique qui existe entre Dieu et l’homme doit être démontrée dans la pratique de la vie, et la volonté de Dieu doit être faite universellement. » (p. 202)
Quelle joie de voir la volonté de Dieu à l’œuvre lorsque nous travaillons avec les autres, de manière consacrée, pour accomplir le bien.
Susan Stark
Rédactrice administrative
