J’ai rencontré un jour une jeune femme qui venait d’assister pour la première fois à un service du dimanche dans une église de la Science Chrétienne. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle avait retenu du service, elle a réfléchi puis elle a répondu : « J’ai appris qu’être chrétienne, c’est bien plus que de s’asseoir sur un banc le dimanche et d’essayer d’être quelqu’un de bien. »
Waouh ! Elle avait retiré beaucoup de cette seule heure, me suis-je dit. Même si j’avais probablement éprouvé le même sentiment la première fois que j’avais assisté à un service religieux de la Science Chrétienne, elle l’avait vraiment bien exprimé. Je ne sais pas exactement ce que « bien plus » signifiait pour elle à l’époque, mais cela a suffi pour qu’elle commence à étudier sincèrement et sérieusement la Science Chrétienne.
Si utile qu’il soit de s’asseoir sur un banc le dimanche (et d’écouter), et de s’efforcer d'être quelqu’un de bien, on a tôt fait de réaliser, en approfondissant le christianisme du Christ, qu’on ne peut être chrétien moins de 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cela implique d’être dévoué et fidèle, ce qui est à la fois un devoir et un privilège. Il s’agit de nous efforcer de suivre, à chaque instant, pour chaque pensée et dans tous les détails de notre vie, l’exemple de Christ Jésus, dont chaque pensée, chaque parole et chaque acte ont prouvé l’amour constant, invariable et omnipotent de Dieu pour Ses enfants. Cet amour nous pousse à aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre pensée, et notre prochain comme nous-mêmes.
La Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, l’a exprimé ainsi : « Vivre de façon à maintenir la conscience humaine en relation constante avec le divin, le spirituel et l’éternel, c’est individualiser le pouvoir infini ; et c’est cela la Science Chrétienne. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 160)
Cette façon de vivre en gardant notre pensée proche de Dieu commence chaque matin, dès que nous ouvrons les yeux. Pour ma part, je me laisse inspirer en reconnaissant immédiatement : « C’est ici la journée de Dieu ! » Il ne s’agit pas simplement de répéter ces 6 mots ; cela nécessite une perception nouvelle, pertinente, spécifique et éclairée de ce que me dit ce fait spirituel à ce moment précis.
La Science Chrétienne m’a appris que la journée de Dieu est le déroulement continu du bien, et je sais que chaque moment de cette journée est déjà plein de la présence de Dieu avant que je ne me lève – empli de Son amour, de Sa sollicitude, de Ses leçons, de Ses bénédictions. Cette prise de conscience renforce ma détermination à apprécier chaque moment de la journée ; à être le témoin de Son attention aimante, toujours présente et toujours active, peu importe ce que les sens physiques peuvent présenter ; et à apprendre Ses leçons qui bénissent toujours. Ce n’est pas toujours facile. En fait, parfois, c’est vraiment difficile. Mais c’est tout à fait possible, comme je l’ai appris.
Tout au début, quand j’ai commencé à reconnaitre avec enthousiasme dès mon réveil que c’était la journée de Dieu, j’ai dû faire face à un défi. Je me souviens d’un matin en particulier où les images que j’avais sous les yeux étaient alarmantes : un reportage sur des enfants décharnés et affamés mourant en Afrique, une épidémie de rougeole dans l’école de nos enfants, une maison détruite par une tornade juste à côté de chez nous, et la mort soudaine de notre facteur, un père aimant qui avait six enfants. J’étais accablée. J’avais grandement besoin de reconnaitre la journée de Dieu – Son déroulement continu du bien – mais cela me semblait presque impossible.
Alors que je me tournais vers Dieu, voici ce qui m’est venu à la pensée : « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m’empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 277) Je ne sais pas quelle était l’évidence matérielle à laquelle Mary Baker Eddy avait été confrontée au moment où elle écrivait ces lignes, mais elle avait dû ressentir un besoin criant d’élever sa pensée afin de voir la présence et la puissance de Dieu là-même où elle se trouvait. Elle suivait les enseignements que Christ Jésus donnait à ses disciples quant au comportement à adopter quand des événements terribles se produisent. Il leur disait de lever les yeux et de savoir que le royaume de Dieu est proche.
J’ai alors ressenti le profond désir de suivre son conseil. Détournant mon attention des scènes matérielles de mort et de destruction, je me suis concentrée sur ce que je savais au sujet de Dieu – Sa bonté absolue, Sa présence toute-puissante, Son amour irrésistible. Le fait de réfléchir à ces promesses bibliques m’a beaucoup aidée, surtout celles-ci :
« Ah ! Seigneur Eternel, voici, tu as fait les cieux et la terre par ta grande puissance et par ton bras étendu : rien n’est étonnant de ta part. » (Jérémie 32:17)
« L’Eternel [...] est au milieu de toi ; tu n’as plus de malheur à éprouver. [...] L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve ; il fera de toi sa plus grande joie ; il gardera le silence dans son amour ; il aura pour toi des transports d’allégresse. » (Sophonie 3:15, 17)
Toute la journée, mon attention s’est concentrée sur les nombreux exemples bibliques de la sollicitude toute-puissante de Dieu : Il a pourvu à tous les besoins des enfants d’Israël pendant les quarante années où ils erraient dans le désert ; Il a protégé Daniel dans la fosse aux lions ainsi que les trois hébreux dans la fournaise ardente ; Christ Jésus a opéré de nombreuses guérisons concernant des aveugles, des maladies réputées incurables et il a ressuscité des morts ; et la plus grande de toutes : sa propre résurrection et son ascension. Le soir, Dieu comptait plus que jamais à mes yeux, plus que toutes les informations angoissantes que j’avais entendues le matin même.
Ma prière m’a-t-elle aidée ? Cela a bien sûr élevé ma pensée au-dessus du vacarme de l’erreur (tout ce qui nie Dieu, le bien) pour atteindre la conscience active de la présence et de la puissance de Dieu. L’espoir – la certitude inébranlable du bien à venir selon mon dictionnaire – illuminait chacune de mes pensées. Non, la famine n’a pas disparu du jour au lendemain, mais le soir même les informations rapportaient que l’aide humanitaire, qui avait été auparavant retenue ou volée par des fonctionnaires corrompus, était maintenant acheminée, et que l’aide des particuliers affluait. Il n’y avait plus de cas de rougeole dans l’école de nos enfants. La maison détruite par une tornade près de chez nous a été reconstruite en six mois. Plus d’une centaine de personnes ont assisté à un très joli service commémoratif célébrant la vie de notre facteur, et sa famille était reconnaissante pour le soutien généreux et continuel de ses voisins et amis.
Ma prière a-t-elle aidé mon prochain ? Chaque pensée qui nous aide à voir l’amour de Dieu à l’œuvre n’amplifie-t-elle pas le bien toujours présent et n’aide-t-elle pas l’humanité entière à ne pas se « laisse[r] vaincre par le mal, mais [à]surmonte[r] le mal par le bien » ? (Romains 12:21) C’est une force spirituelle, qui provient directement de Dieu, comme je l’ai appris. Nous la possédons tous et nous pouvons contribuer à la démontrer pour nos voisins, proches ou éloignés.
Je continue de débuter ma journée en déclarant chaque matin : « C’est ici la journée de Dieu », je m’imprègne de ce que cela signifie, et je m’y tiens toute la journée. Quand le soir je vais me coucher, je reconnais que Sa journée se poursuit, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Comme nous le lisons dans la Bible (Apocalypse 22:5), « Il n’y aura plus de nuit » car Dieu ne dispense que la lumière. Cette compréhension m’aide à me réveiller le lendemain matin avec joie, prête à accueillir une nouvelle journée de Dieu.
