Le « monde réel » et ses problèmes semblaient très différents de ce que j’avais appris à l’école du dimanche de la Science Chrétienne, et je n’étais pas sûre d’être à la hauteur pour y faire face.
« Dieu est amour » étaient trois mots en grosses lettres inscrits sur le mur de l’école du dimanche que j’avais fréquentée depuis toute petite. En grandissant, ce fait majeur a pris de plus en plus d’importance pour moi, et j’aimais penser à l’amour comme étant incessant, immuable et inconditionnel. Mais quand, jeune adulte, je suis entrée dans le « monde froid et cruel », il m’a été difficile de voir la totalité, l’universalité, l’unicité et la bonté de Dieu, et encore plus difficile de les prouver.
En fait, bien que désirant faire l’expérience de la puissance de guérison de Dieu, je sentais que j’attendais qu’un problème « adéquat » se présente avant de l’aborder par la prière. Mais chaque problème semblait soit trop petit pour être pris en considération, soit trop grand pour l’affronter. Si Dieu ne m’avait pas réveillée, j’attendrais encore. Mais heureusement, il m’a réveillée !
Voici comment cela s’est passé. Un soir, avant de me coucher, je lisais « Les fruits de la Science Chrétienne », le dernier chapitre de Science et Santé avec la Clef des Ecritures. Ce dernier chapitre est une compilation de lettres de remerciement des nouveaux venus en Science Chrétienne adressées à l’auteure du livre, la découvreuse de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy. Ces personnes avaient été guéries de toutes sortes de problèmes, même des très grands, rien qu’en lisant Science et Santé.
Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est de voir que ces gens, tous nouveaux en Science Chrétienne, n’avaient pas attendu un problème « à leur niveau ». A l’inverse, ce qu’ils apprenaient sur Dieu en lisant le livre s’imprégnait en eux, et cela les avait guéris spontanément, naturellement.
Cela m’a frappée alors que j’étais coincée par la croyance que ma compréhension était trop petite pour faire ne serait-ce qu’une brèche dans mes problèmes. Mais ces lecteurs de Science et Santé avaient démontré dès le départ ce qu’ils apprenaient. Cela m’a aidée à voir que la compréhension et la démonstration – ou la mise en pratique de ces idées relatives à Dieu – vont de pair. En fait, elles œuvrent et grandissent ensemble, et vous ne pouvez avoir l’une sans l’autre.
Cette prise de conscience m’a réveillée. « Je connais Dieu ! », me suis-je dit. Et en repensant à ces trois mots écrits sur le mur de l’école du dimanche, je savais que la seule chose à propos de Dieu dont j’étais certaine était que Dieu est Amour. J’ai alors décidé de m’en tenir à cela. Partant de ce grand fait, j’ai pensé que je ne pouvais pas me trouver dans une situation trop difficile pour moi, car un Dieu qui est Amour répond au besoin de chacun là où il se trouve, et Il continue de l’élever spirituellement. Pour moi, « là où il se trouve » signifie à l’endroit même où se situe notre besoin, à l’endroit même où se trouve notre compréhension. L’Amour agit assurément ainsi !
En réfléchissant plus avant, en partant du fait que Dieu est l’Amour tout-puissant et toujours présent, j’ai pu voir que des pensées telles que « ce problème est trop grand » ou « ma compréhension est trop petite » ne pourraient jamais provenir de Dieu, car l’Amour nous donne tout ce dont nous avons besoin. En fait, ces pensées négatives sont un reniement sournois de l’Amour, puisque, comme la Bible me l’avait appris, l’Amour interpelle constamment chacun de nous ainsi : « Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. » (Esaïe 45:22)
Paul ne disait-il pas essentiellement la même chose lorsqu’il écrivait dans le Nouveau Testament : « Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. » (II Corinthiens 3:5) Je pouvais voir maintenant que ma pratique de la Science Chrétienne ne concernait pas ma compréhension ni moi-même, mais tout ce que Dieu est et fait, et la façon dont mon être même en découle.
J’étais tellement reconnaissante pour ce tournant dans ma pensée ! A partir de ce moment, les autres noms de Dieu que j’avais appris à l’école du dimanche – Principe, Entendement, Ame, Esprit, Vie et Vérité – ont également commencé à signifier davantage de choses pour moi. J’avais sans aucun doute ressenti et prouvé le réconfort et la force que confère l’Amour et, désormais, j’éprouvais la certitude du Principe, la sagesse de l’Entendement, la grâce de l’Ame, la spontanéité de l’Esprit, la vitalité de la Vie et la solidité de la Vérité, qui me guidaient, me gardaient et me gouvernaient. Et cela m’a procuré la confiance nécessaire pour affronter les problèmes au lieu de les craindre et de les éviter.
Chaque jour nous donne l’occasion de prouver que rien n’est trop grand ou trop petit pour Dieu. Il est vraiment Amour, et nous pouvons ressentir la force et le pouvoir de guérison de l’Amour lorsque nous nous tournons vers Lui de tout notre cœur, et que nous Lui faisons confiance.