Je notais un grand nombre d’idées pleine d’inspiration. J’avais suivi le cours de Science Chrétienne et sa méthode de guérison. Notre professeur de Science Chrétienne avait demandé à la classe de prier pour nos « ennemis », de les aimer d’un amour pur et fraternel comme Jésus l’a enseigné. En y réfléchissant, j’étais heureux de ne pas avoir d’ennemis. Puis, je me suis souvenu du chauffeur de camion responsable d’un accident de voiture dont j’avais été victime. Voilà quelqu’un que je pouvais aimer ! J’avais été blessé, mais grâce à la prière telle que l’enseigne la Science Chrétienne, j’avais été guéri. (voir « Comment un accident de la route a suscité une étude approfondie et la guérison », Héraut-Online, 10 octobre 2022)
Durant le cours d’instruction, nous venions d’apprendre comment donner un traitement en Science Chrétienne. Il s’agit notamment de proclamer la vérité au sujet de la bonté de Dieu, d’affirmer notre lien avec Dieu en tant que Son enfant purement spirituel et bon, et de réfuter le mal. J’ai donc rédigé un traitement pour moi-même axé sur l’amour du prochain. J’ai prié pour voir le chauffeur de camion comme l’enfant de Dieu, respectueux de la loi de Dieu, fait à Son image et à Sa ressemblance, exprimant l’innocence, la pureté et la vigilance de l’Amour divin. (Ma voiture, qui était à l’arrêt, avait été percutée par un camion, car le conducteur n’avait pas vu que le trafic était interrompu.) J’ai ressenti un véritable amour pour cet homme.
C’est alors que le téléphone a sonné. C’était mon avocat, dont je n’avais pas entendu parler depuis plus de deux mois. Il voulait savoir quelles seraient mes prochaines démarches concernant l’accident. Il me conseillait de porter plainte contre le conducteur, et il appelait pour avoir mon accord pour ce faire.
Tout en sachant qu’il est parfois nécessaire de recourir à la justice, j’ai estimé que c’était l’occasion d’aimer mon prochain et d’exprimer « la fraternité, la charité et le pardon » (Mary Baker Eddy, Manuel de L’Eglise, p. 40). J’ai dit à mon avocat que je le rappellerais. Plus tard, je l’ai informé que j’avais choisi de pardonner au conducteur plutôt que de le poursuivre en justice. L’avocat a entériné ma décision et, peu de temps après, l’affaire a été résolue à l’amiable. J’étais soulagé et en paix.
Dans la Bible, Christ Jésus indique deux commandements essentiels à la pratique chrétienne : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force », et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12:30, 31).
Aimer son prochain n’était pas un concept nouveau pour moi. Quand j’étais jeune, ma mère exprimait constamment son amour et sa gentillesse envers les autres, accueillant souvent à la maison des personnes dans le besoin. Je me souviens même qu’avec générosité elle avait donné son manteau à quelqu’un qui n’en avait pas.
Aimer son prochain peut sembler une tâche ardue, surtout lorsque l’on sait combien de « prochains » nous avons en réalité. Comment aimer tous ces gens ? Comment aimer ceux qu’on ne connaît pas ? Comment aimer ceux qui ne pensent pas comme nous ? Et surtout, comment aimer ceux qui agissent mal ?
Il est réconfortant que Mary Baker Eddy nous donne des conseils sur la manière d’y parvenir. Les termes du Manuel cités plus haut proviennent de cette phrase, dans laquelle le mot « Amour » est un autre nom pour désigner Dieu : « Dans la Science, l’Amour divin seul gouverne l’homme ; et un scientiste chrétien reflète les douces aménités de l’Amour en réprouvant le péché, et en manifestant un véritable esprit de fraternité, de charité et de pardon. »
Lorsque nos actions sont fondées sur les enseignements de Jésus, nous savons que nous sommes sur le droit chemin. Je suis reconnaissant que les écrits de Mary Baker Eddy nous aident à comprendre comment mettre en pratique les enseignements de Jésus. Nous ressentons alors vraiment la liberté et la paix qui découlent du fait d’aimer notre prochain comme nous-mêmes.
