L’élection présidentielle américaine qui s’est déroulée récemment a été décrite comme l’une des élections les plus controversées et les plus cruciales de l’histoire récente du pays. De nombreux électeurs des deux camps ont estimé que si leur candidat ne gagnait pas, leur pays serait en grande difficulté. Pourtant, en fin de compte, c’est un seul candidat qui pouvait être élu.
Comment pouvons-nous alors calmer notre pensée et savoir que, quel que soit le résultat d’une élection, nous pouvons aller de l’avant d’une manière qui favorise la paix et l’harmonie ?
J’ai découvert que la prière apporte à ce sujet une aide supérieure à toute autre chose. J’ai trouvé récemment dans la Bible une idée qui m’a inspirée, lorsque le prophète Esaïe prédit la venue du Christ. Esaïe utilise le terme « mon élu » pour décrire le Fils de Dieu, Jésus-Christ : « Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon Esprit sur lui ; il annoncera la justice aux nations. » (Esaïe 42:1)
Jésus a introduit pour le peuple une nouvelle loi, une nouvelle alliance. La chose primordiale dans cette loi est d’aimer Dieu et d’aimer son prochain sans aucune exception. L’apôtre Paul écrira plus tard qu’il a été libéré par « la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ ». (Romains 8:2)
Cette loi divine dont Paul parle offre la plus grande de toutes les libertés : la réalisation qu’il n’y a rien de plus puissant que Dieu, l’Amour divin même. Ceci inclut la libération de pensées de crainte ou de haine vis-à-vis des autres.
A un certain point de la campagne électorale, une amie m’a fait part de sa profonde inquiétude concernant l’état de la politique, ainsi que de ses opinions sur les candidats, lesquelles étaient différentes des miennes. J’avais une telle envie de la « corriger » ! A tel point que je me suis retrouvée à penser que je n’avais même plus envie d’être son amie après ce qu’elle avait partagé. J’ai été surprise par cette pensée qui m’est venue, malgré les nombreuses qualités exemplaires de cette amie. Je ressentais pour elle un dédain qui commençait à grandir dans mes pensées.
Ce n’était pas ainsi que je voulais considérer mon prochain, et certainement pas en raison d’une élection polarisée ! J’ai donc tenu ma langue et je me suis mise à prier mentalement pour trouver une idée qui m’apporterait la paix.
Ce qui m’est venu, de manière assez puissante, allait dans ce sens : Il s’agit d’aimer ton prochain comme tu ne l’as encore jamais fait jusqu’ici. Il s’agit de regarder au-delà des différences pour voir plus pleinement la réalité spirituelle : votre unité immuable d’enfants de Dieu. Après tout, si tu aimes Dieu, qui est Amour, tu dois aimer ton prochain. Nous sommes tous créés pour exprimer l’amour et la bonté de Dieu.
C’était exactement l’impulsion dont j’avais besoin pour atteindre l’objectif plus élevé qui consiste à servir d’abord Dieu. Le mépris a disparu, je me sentais en paix et je suis très reconnaissante que notre amitié se poursuive.
L’inspiration que j’ai reçue en réponse à mes prières ce jour-là, lorsque j’ai fait appel à Dieu qui est Amour, n’a pas été instructive seulement sur le moment, avec mon amie. Elle continue de m’aider maintenant, alors que nous allons entrer dans une saison post-électorale. Peu importe quel candidat nous avons soutenu et peu importe les temps difficiles qui nous attendent, nous pouvons nous fixer comme objectif de témoigner de l’activité de la loi supérieure de Dieu, la loi de la bonté et de la paix que Jésus enseigna et démontra. J’ai vu plus d’une fois combien le fait d’être disposé à laisser l’amour du Christ motiver nos actions et nos paroles élimine la division et la discorde.
Répondant au conflit entre les membres de l’église en Grèce, Paul écrivit un jour : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. [...] chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! – et moi, d’Apollos ! – et moi, de Céphas ! et moi, de Christ ! – Christ est-il divisé ? (I Corinthiens 1:10, 12, 13)
Si nous estimons que notre allégeance principale va à une personne ou à un parti politique en particulier, nous serons toujours divisés. Notre tâche est de suivre Dieu et de nous efforcer d’imiter le modèle de Christ Jésus dans notre vie. On pourrait dire que nous avons tous été « élus » et spécialement désignés pour aimer Dieu et notre prochain davantage que nos opinions fermement enracinées. Lorsque nous nous efforçons de répondre à cette exigence spirituelle, nous contribuons à installer un gouvernement plus juste et une harmonie plus grande dans notre pays et dans le monde.
Ainsi que Jésus nous l’a dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jean 14:27)
