On pouvait presque entendre un soupir collectif de soulagement lorsque le rideau est tombé sur l’année 2020. L’année passée a, sans nul doute, été remplie de défis majeurs – du coût de la pandémie aux incendies de forêt dévastateurs, en passant par la récession, le chômage record, les parents jonglant entre travail et garde d’enfants tout en apprenant à faire l’école à la maison, l’annulation ou le report d’évènements petits ou grands.
Sur une note plus optimiste, nous avons vu les qualités que sont l’altruisme, la joie et la créativité continuer de s’exprimer activement et d’une manière nouvelle. Des artistes et des musiciens talentueux ont inspiré des millions de personnes sur les réseaux sociaux, des mariages ont été célébrés de façon innovante, les dons et le bénévolat se sont multipliés, des environnements de bureau créatifs ont éclos dans les foyers, et les familles (animaux de compagnie compris) ont passé ensemble un temps précieux, plus peut-être qu’ils ne l’auraient jamais cru possible. En fait, l’adoption d’animaux de compagnie a grimpé en flèche durant la pandémie. Et, à mesure que le trafic et la pollution ont diminué, des gens en Inde ont dit qu’ils avaient pu voir l’Himalaya à plus de 150km de distance, pour la première fois depuis trente ans.
J’aime à penser que nous pouvons tous chérir une vision plus claire de nous-mêmes et du monde. Pour moi, cela implique une prière fondée sur la compréhension que Dieu est le Parent divin, entièrement bon, que nous partageons tous. C’est une réalité spirituelle qui promet – voire qui garantit – la nouveauté à chaque étape.
Avec la Prière du Seigneur, Jésus nous a donné un exemple du type de prière qui nous élève à cette altitude de pensée. Il débute cette prière par « Notre Père », ce qui nous inclut tous en tant qu’enfants de Dieu. Et il la conclut par : « …délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » (Matthieu 6:13) Mary Baker Eddy, qui a fondé le Héraut et qui a suivi l’exemple de Jésus, fait écho à la promesse contenue dans la prière, affirmant que la puissance de Dieu nous délivre du mal, lorsqu’elle écrit : « Ressentons la divine énergie de l’Esprit, qui nous mène au renouvellement de la vie et ne reconnaît aucune puissance mortelle ou matérielle capable de détruire. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 249)
Reconnaître que l’Esprit, Dieu, est suprême et qu’Il est la seule puissance légitime nous permet de vaincre le mal – sous toutes ses formes – qui prétend nous empêcher de ressentir l’amour et la protection de Dieu. Grâce à la prière, nous expérimentons une bonté et une délivrance plus permanentes là même où nous nous trouvons.
Il y a plusieurs années, un changement d’emploi nous a imposé de vendre la maison familiale dans laquelle nous vivions depuis 15 ans et de déménager dans un autre Etat. Nous avons débarrassé et donné de nombreuses affaires lorsque nous nous sommes préparés pour ce nouveau chapitre de notre vie. C’est la prière qui m’a aidée à ressentir la paix qui vient du fait de chérir nos précieux souvenirs, sans pour autant nous attacher au passé d’une manière qui masque les nouvelles étapes de progrès.
J’ai prié pour ressentir réellement que « la divine énergie de l’Esprit », Dieu, était comme le vent dans notre dos ; elle nous poussait gentiment mais activement vers notre nouvelle maison et notre nouveau but. La puissance et l’énergie de Dieu sont une force en faveur du bien seulement, et ne peuvent jamais inclure la destruction ou la nuisance, la douleur ou la tristesse. Rien ne peut briser l’élan de la tendre direction de Dieu dans notre vie ; et il est naturel pour nous de ressentir et d’exprimer l’amour et la paix de Dieu.
Ces idées m’ont fourni la confiance nécessaire pour faire face à plusieurs obstacles, tels que le grand arbre qui est tombé lors d’une tempête et qui a manqué de peu notre maison, ou la dépense inattendue liée à un projet nécessaire pour que notre maison puisse accueillir les nouveaux propriétaires, ou encore les préoccupations liées à toutes les étapes de planification et d’organisation du déménagement malgré un calendrier très serré. Les tempêtes, les limites financières et temporelles, ainsi que d’autres « puissances matérielles » n’ont pas le pouvoir de toucher, et encore moins de détruire, le bien permanent que Dieu nous donne.
La « divine énergie » qui promet un renouvellement constant devenait palpable à mesure que nous accomplissions chaque étape du déménagement. En fait, j’ai presque ri du fait que le vieil arbre – qui nous avait offert son ombre, sa beauté, et qui nous avait permis d’accrocher une balançoire pendant des années – ait décidé de partir en même temps que nous. J’ai pu trouver un entrepreneur compétent pour le projet, ainsi que les fonds nécessaires pour terminer le travail à temps pour la vente de notre maison.
Malgré les obstacles, le déménagement a été plein de joie et de promesse – et, en effet, il s’est avéré être une bénédiction pour toute notre famille.
Ainsi, alors que 2021 démarre, il est possible d’apprendre les leçons du passé sans le laisser nous épuiser. L’Apôtre Paul nous a offert un message d’espoir auquel nous pouvons nous attacher : « Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (II Corinthiens 5:17) De cette manière, chacun de nous peut démontrer un peu de la bonté et de la puissance infinies de Dieu, ici-même, sur terre.