Pendant 32 ans, j’ai exercé le métier de personnel navigant commercial dans une grande compagnie aérienne en tant que manager d’équipe. J’ai pu voyager dans le monde entier, découvrir des pays formidables et de beaux paysages et surtout rencontrer des personnes de toutes cultures. Cela a enrichi ma vie au plus haut point, et m’a remplie de joie et de reconnaissance.
En tant qu’étudiante de la Science Chrétienne, j’ai toujours désiré mieux connaitre Dieu, mieux Le comprendre. Le résultat de mon étude et de ma pratique spirituelles a été une confiance accrue dans l’amour de Dieu pour chacun de Ses enfants. Je rentrais de mes voyages le plus souvent très enthousiaste, ayant beaucoup d’espoir pour le monde. C’est une perspective que chacun peut avoir en se tournant vers Dieu pour trouver la vérité sur le monde et ceux qui le peuplent : Dieu a tout créé spirituel et bon, et non mortel et vulnérable.
J’ai appris à considérer Dieu comme un ami qui réconforte, guérit et guide. Avant chacun de mes voyages, je priais avec ce passage biblique : « L’Eternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à jamais. » (psaume 121:8)
Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, nous dit dans son livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Les riches en esprit aident les pauvres formant une grande fraternité, ayant tous le même Principe, ou Père ; et béni est celui qui voit le besoin de son frère et y pourvoit, trouvant son propre bien en cherchant celui d’autrui. » (p. 518) Mes voyages m’ont offert d’innombrables occasions d’en apprendre davantage sur ma relation à Dieu et aux autres, et d’appliquer cette Science dans ma vie.
La Bible dit : « Attache-toi donc à Dieu, et tu auras la paix ; tu jouiras ainsi du bonheur. » (Job 22 :21) J’ai découvert que même les incidents les plus problématiques qui survenaient durant le vol étaient surmontés grâce à la force, à l’énergie et à la paix que Dieu nous donne à chacun à chaque instant.
Une fois, une passagère a alerté l’équipage en plein vol, disant qu’elle était allergique à certains aliments et que ses médicaments étaient dans ses bagages enregistrés, auxquels nous n’avions aucun moyen d’accéder. Sa peur était tangible. Le fait d’affirmer que Dieu protège tous Ses enfants m’a permis de rester calme face à la situation. J’ai assuré cette femme que l’équipe veillait sur elle et j’ai été très heureuse de voir que les autres membres d’équipage la réconfortaient aussi et n’avaient aucune crainte. La peur de la femme s'est atténuée et j'ai remarqué que petit à petit elle se reposait pendant le long vol, sans plus parler de ses allergies.
Cette expérience me rappelle une phrase des Psaumes qui dit que : « L’Eternel les conduisit au port désiré. » (107:30) J’aime à penser que le « port » représente l’harmonie, un havre de paix, la destination finale, le but. J’ai ressenti ce havre divin de manière tangible à d’autres moments, également, pendant ces années en tant que membre du personnel de cabine. Grâce à la conscience de l’omnipotence de Dieu, les effets du décalage horaire, les nuits blanches à bord, les conditions météorologiques extrêmes et les symptômes des maladies tropicales ont été surmontés.
Et puis la pandémie a freiné la majeure partie de mes activités comme pour beaucoup d’autres personnes dans le monde. Les navigants ont arrêté de voler. Les semaines sont devenues des mois, et ont apporté avec elles de nombreuses réflexions sur la vie et notre utilité individuelle et commune. Que penser de l’avenir ? Sur quoi fonder de l’espoir ? Le plan de Dieu n'est-il pas que tous Ses enfants soient harmonieux et productifs, maintenant et toujours ?
Pour les réponses, j’ai trouvé que la Bible était une source inépuisable de vérités puissantes. Par exemple, nous pouvons nous réfugier dans la promesse vivante de Dieu envers Ses enfants : « L’Eternel donne la force à son peuple ; l’Eternel bénit son peuple et le rend heureux. » (psaume 29:11)
Avant la retraite, il me restait encore six ans à travailler avec enthousiasme en tant que membre d’équipage. Je n’étais ni fatiguée, ni lassée. Mais l’entreprise a offert à beaucoup d’entre nous, y compris moi, un plan de départ anticipé. Alors la question m’est venue : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9:6)
J’ai prié sincèrement pour savoir quelle était la volonté de mon Père à mon égard et où était ma place. En tant qu’ami sincère et Parent divin, Dieu assure à jamais notre bien-être et nous bénit. Le plan de Dieu pour chacun est élevé, juste et pur. J’ai prié pour savoir si je devais accepter l’offre de l’entreprise et j’ai demandé à Dieu : « Quelle est ma vocation ? »
Quelle a été la réponse pendant que je priais ? De tout laisser pour le Christ, la Vérité. De rendre grâce pour les bénédictions et de m’apprêter à en recevoir davantage, en bénissant mon prochain.
Je me suis sentie poussé à laisser derrière moi les voyages réguliers, les rencontres lointaines, les équipages amicaux, pour de nouvelles aventures spirituelles – servir Dieu et mon prochain de manière différente.
Notre chemin peut prendre des directions inattendues mais Dieu nous guide avec intelligence et sagesse et nous amène toujours à bon port. Dieu gardera toujours notre « départ » et notre « arrivée », que nous ayons les deux pieds sur terre ou que nous soyons là-haut dans le ciel.
Catherine Lignier