Ces derniers mois, les gouvernants et les responsables de la santé publique ont demandé à la population de s’isoler le plus possible afin de contribuer à freiner la propagation du coronavirus. Mes amis et moi nous y sommes pliés de bonne grâce.
Je me suis cependant demandé si je pouvais faire quelque chose de plus, et la réponse a été « oui ! ». Je peux isoler mes pensées des images qui font peur. En fait, rester chez moi ne suffit pas à me donner le sentiment d’être protégée, ni même à aider les autres, si je rumine des données concernant les causes et les symptômes de la maladie. Comme le souligne le livre d’étude de la Science Chrétienne : « La Science Chrétienne explique toute cause et tout effet comme étant mentaux, non physiques. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 114) Il s’ensuit naturellement que la cause de la maladie est mentale, non physique. Elle découle de la croyance que la vie est matérielle.
Mary Baker Eddy écrit : « Gardez la porte de la pensée… Lorsque se présente la condition qui, selon vous, occasionne la maladie, que ce soit l’air, l’exercice, l’hérédité, la contagion ou un accident, faites bien votre devoir de gardien et fermez la porte à ces pensées et à ces craintes malsaines. Excluez de l’entendement mortel les erreurs nuisibles ; alors le corps ne pourra en souffrir. Les effets de la douleur ou du plaisir proviennent forcément de l’entendement, et, comme une sentinelle abandonnant son poste, nous laissons entrer cette croyance importune, oubliant que, grâce au secours divin, nous pouvons lui interdire l’accès de notre pensée. » (Science et Santé, p. 392) A mes yeux, c’est ainsi que l’on peut pratiquer la distanciation mentale – maintenir nos pensées libres à l’égard des croyances qui sont à la base de la maladie.
Pour fermer la porte aux pensées de maladie ou les éliminer, il nous faut le secours divin, un Sauveur en dehors de l’entendement humain. En Science Chrétienne, nous comprenons que Dieu est l’Entendement divin. Dieu nous aime. Sa volonté à notre égard est bonne. L’Entendement divin communique le Christ, l’idée spirituelle de la Vérité, de la Vie et de l’Amour, que Jésus représentait, et qui est toujours avec nous aujourd’hui. Le Christ, la Vérité, parle à la conscience humaine et la libère de la peur et des images de maladie. Lorsque nous accueillons le Christ, que nous laissons la Vérité, la Vie et l’Amour remplir nos pensées, nous sommes protégés contre les craintes et les pensées malsaines.
La Bible explique plus en détail ce que signifie se séparer efficacement du mal. Dans sa deuxième épître aux Corinthiens, Paul écrit : « Séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. » (II Corinthiens 6:17, 18)
Nous pouvons nous imprégner de la signification spirituelle de ce conseil et nous séparer des pensées « impures » – toute pensée qui pourrait nous nuire ou nuire aux autres – en refusant de les accepter, de les entretenir ou de les répandre. Ce qui est « impur » peut faire référence à l’impureté tant morale que spirituelle, ainsi qu’à la contamination d’une substance physique. Aussi désirons-nous séparer nos pensées de tout ce qui nie la réalité, la suprématie et le pouvoir de Dieu, de tout ce qui nie la vérité et la validité de la vie de Christ Jésus, de ses enseignements et de ses guérisons, et de tout ce qui voudrait suggérer qu’il est normal et souhaitable d’agir de façon égoïste ou irréfléchie. Nous pouvons le faire parce que Dieu nous a donné la capacité de Le connaître, d’accepter et de vivre pleinement la promesse de la présence et du pouvoir du Christ, et de vivre les préceptes chrétiens, pour recevoir ainsi tous les bienfaits qui découlent d’une vie exemplaire.
En suivant les directives de Paul et en nous séparant de l’erreur, nous découvrirons la vérité. « Nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » (II Corinthiens 6:16) C’est là un fait spirituel profond. Alors que nous pouvons être physiquement séparés les uns des autres (et qu’il nous faut l’être lorsque la loi l’exige), et que nous devons nous séparer de la peur, du péché, ou pensées mauvaises, nous ne sommes jamais séparés de notre Père-Mère Dieu. A mesure que la lumière du Christ, la Vérité, dissipe le brouillard des croyances humaines et de la peur, nous voyons que Dieu, le bien, est toujours présent.
Il est impossible d’être isolé de Dieu. Mary Baker Eddy écrit : « L’homme n’est pas absorbé en la Divinité, et l’homme ne peut perdre son individualité, car Il reflète la Vie éternelle ; il n’est pas non plus une idée isolée et solitaire, car il représente l’Entendement infini, la totalité de toute substance. » (Science et Santé, p. 259)
Qu’il est réconfortant de savoir que, si nous sommes loin de notre famille, de nos amis et de nos collègues de travail, nous vivons toujours dans la présence de l’Amour et de l’Entendement infinis, « la totalité de toute substance » ! En étant « un » avec Dieu, nous ne sommes jamais séparés de la bonté, de l’amour, de la joie et de la santé qu’Il nous communique continuellement. L’unité de Dieu et de l’homme, y compris l’univers, est le fait spirituel de la création ; l’homme n’est donc jamais une idée isolée, il n’est jamais séparé de la plénitude de l’être.