Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Omniprésence : la présence de Dieu inclut notre passé, notre présent et notre avenir

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 13 septembre 2021

Dans cette interview, nos invitées explorent ce que signifie ressentir la toute-présence de Dieu, le bien, et la façon dont cette présence inclut le passé et l’avenir, pour restaurer, guérir, protéger et nous rassurer.


Dans ce podcast de JSH-Online, adapté pour la version imprimée, Jenny Sawyer s’entretient avec Amy Richmond, qui est praticienne de la Science Chrétienne à Boston, Massachusetts, et avec Deborah Huebsch, praticienne et professeure de Science Chrétienne à San Juan Capistrano, Californie.


Jenny : Nous allons parler de ce que nous appellerons le premier des quatre « omni » qui décrivent Dieu : omniprésence, omnipotence, omniscience et omni-action. Nous commencerons donc avec l’omniprésence, qui est vraiment intéressante quand on y pense, car même si de nombreuses personnes qui croient en Dieu n’utilisent pas spécifiquement le terme « omniprésence », on accepte généralement l’idée que cette présence divine est partout. Et pourtant, la Science Chrétienne pousse la notion d’omniprésence un peu plus loin, n’est-ce pas ?

Deborah : J’ai grandi dans une autre tradition religieuse, et j’ai bien sûr appris que Dieu est bon. Mais certaines choses qui se produisaient n’étaient pas bonnes, et elles étaient aussi attribuées à Dieu. Et donc, comprendre que Dieu est entièrement bon fait de l’omniprésence une chose incroyablement puissante à laquelle réfléchir, et à comprendre en Science Chrétienne.

Amy : J’ai grandi en Science Chrétienne, et j’ai appris très jeune par mes parents et à l’école du dimanche que Dieu est omniprésent. Cela avait beaucoup de sens pour moi. Il était logique que Dieu, le bien, soit partout. Des années plus tard, j’ai vécu une expérience vraiment intéressante. J’étais en voiture, et j’ai pensé : « Je vais éteindre la radio et je vais prier un peu. » J’ai alors commencé à prier. Tout à coup, j’ai entendu cette question, et j’ai su qu’elle venait de Dieu : « Alors, Amy, que signifie le fait que tu reflètes l’omniprésence ? »

Et j’ai réalisé que j’avais entretenu une idée fausse au sujet de moi-même en tant que création de Dieu. Je pensais que Dieu est omniprésent, mais que je n’étais qu’une partie de cela. Et je savais que cela ne pouvait pas être vrai. A ce moment-là, j’ai acquis un sens plus vaste, non seulement de l’omniprésence de Dieu, mais de ma propre identité en tant qu’expression de l’omniprésence de Dieu, le bien.

Je ne pense pas que l’omniprésence de Dieu ait une signification physique. Je pense que cela signifie que Dieu est partout spirituellement. La Bible dit que Dieu est Esprit. Esprit est un autre nom pour Dieu. J’ai acquis une conception nouvelle du fait qu’il n’existe pas d’endroit où je puisse me trouver et où le bien ne soit pas.

Jenny : Ce que je trouve vraiment réconfortant dans le fait d’avoir compris que Dieu est omniprésent, c’est de réaliser que je suis entourée par Dieu. Je suis dans cette présence de l’Amour. Je suis dans ce que l’on nomme l’Entendement divin. Et donc, je dois par conséquent être véritablement entourée par toutes les idées dont j’ai besoin à chaque instant, et unie à elles.

Je me suis posé la question : « Comment se fait-il que je me sente parfois séparée de Dieu ? » J’ai alors pensé que cela était lié à la peur. Le sentiment de crainte se dresse sur le chemin. Ce n’était donc pas Dieu qui était, d’une certaine façon, séparé de moi, me donnant la réponse. Dieu était là depuis le début.

Je sais que pour toutes les deux, l’omniprésence a été puissante dans vos prières. Peut-être pourriez-vous expliquer un peu comment elle a changé votre façon de prier, ou comment elle vous a aidées lorsque vous avez prié ?

Deborah : Pour moi, comprendre que tout est bien, car Dieu est tout, est la clef de toute chose. Tous les coins et recoins de la galaxie, et même de l’univers, c’est-à-dire tout, partout, est rempli par le bien. Et, pour moi, commencer ma prière ainsi m’extrait de n’importe quel problème, qu’il s’agisse d’une maladie, d’un problème professionnel ou d’une difficulté relationnelle : comprendre que Dieu est véritablement partout. Dans ma pratique de la Science Chrétienne et dans ma vie, la guérison se produit lorsque je ne fais qu’un avec la conscience qu’il n’existe que la bonté.

Amy : Je pense que c’est exactement ce que je dirais aussi, que j’ai acquis un sens plus profond de ma connexion totale à Dieu. J’ai beaucoup réfléchi à cette question : Quel est l’intérêt de comprendre que je suis l’expression du bien omniprésent ? Une des choses que Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures est : « Admettre en son for intérieur que l’homme est la propre ressemblance de Dieu met l’homme à même de saisir l’idée infinie. » (p. 90) Je pense avoir une meilleure compréhension de ce que je suis en tant que ressemblance de Dieu. Penser au fait d’être à même de saisir l’idée infinie est assez incroyable de mon point de vue. Cela signifie guérir mieux, offrir de meilleures contributions à la société dans son ensemble. C’est tout simplement énorme. J’aime le fait que Mary Baker Eddy ait écrit : « Admettre en son for intérieur ». Ce n’est pas que nous sommes peut-être comme Dieu. Nous sommes comme Dieu ! C’est un fait. Et nous avons simplement besoin de l’admettre pour le savoir.

Je pense qu’être semblable à Dieu signifie exprimer et vivre toutes les qualités de Dieu. Certaines de ces qualités sont la paix, la bonté, ou l’abondance. Il s’agit de vivre cela, de l’exprimer.

Deborah : Et parce que nous sommes semblables à Dieu, cela ne signifie-t-il pas que chacun est semblable à Dieu ? Cela ne signifie-t-il pas que puisque Dieu est partout, Dieu est dans ces endroits mêmes où il semble y avoir des guerres, de la violence ou de la haine ? Notre travail en tant que chrétiens, me semble-t-il, est d’avoir le même genre de vision que Jésus, lorsqu’il voyait ce qui est vrai et qu’il affrontait le mal. Il voyait sous la surface des choses ; il explorait ce qui est vrai. Il le faisait avec les pécheurs, avec les malades. Il a même ressuscité les morts, car il pouvait voir la réalité fondamentale sous-jacente de l’omniprésence du bien.

L’une de mes guérisons préférées dans la Bible, c’est celle où des hommes étaient assis tout autour dans la synagogue, et où Jésus a demandé à un homme qui avait la main sèche de s’approcher. Jésus savait que cet homme était parfait, qu’il était spirituellement parfait. Et donc, Jésus lui a dit : « Tiens-toi là au milieu ». Ce que cela signifie, pour moi, c’est qu’il a demandé à l’homme de ne pas craindre de se tenir debout en présence de la bonté, de Dieu. Jésus a ensuite dit : « Etends ta main ». (Voir Luc 6:6-10)

J’ai souvent pensé : L’homme n’a pas dit : « Oh, je ne peux pas le faire » ou « Ne vois-tu pas que j’ai la main sèche, et qu’il en est ainsi depuis toujours ? » L’homme était prêt à faire la chose naturelle qui consistait à exprimer sa perfection, l’omniprésence de la forme et du mouvement parfaits. Et Jésus, voyant cela, a permis à la guérison de se produire réellement, de façon évidente à tous. Je pense que c’est ainsi que nous voyons l’omniprésence exprimée dans notre travail de guérison.

Jenny : J’aime la façon dont tu utilises le mot « naturel », Deborah, parce que parfois, il semble que nous essayons d’amener Dieu à négocier pour nous dans une situation difficile, ou à intervenir en notre nom, ou à réparer quelque chose. Et même si nous ne pensons pas ainsi de façon explicite, cette croyance subtile peut être sous-jacente. Mais reconnaître véritablement qu’ici et maintenant, il n’y a qu’une seule réalité, et que nous vivons toujours en présence de Dieu, est très important. Il se peut que nous n’en prenions pas conscience, tout comme l’homme à la main sèche avant que Jésus ne lui indique le chemin. Mais il n’y a véritablement qu’un seul endroit où nous puissions nous trouver.

Deborah : Je pense que le sens du bien est spirituel et s’étend à travers tout l’espace. Qu’en est-il de l’omniprésence s’étendant à travers le temps également ? Les implications de ce fait sont tout simplement incroyables. J’ai eu une merveilleuse guérison lorsque j’ai réalisé cela. J’ai grandi dans une famille violente, et j’ai souffert d’une grave boulimie. Cela m’a demandé beaucoup de temps pour en venir à bout.

Ce qui a mis un terme à cette terrible dépendance, c’est que j’ai commencé à comprendre que Dieu est présent en tout temps comme Il l’est à travers tout l’espace. Cela signifie que Dieu devait être présent quand j’étais enfant, même si la cruauté et la privation semblaient régner.

Rétrospectivement, je m’aperçois qu’il y avait des preuves de ce bien qui s’exprimaient. Par exemple, certains voisins étaient particulièrement gentils, et ils s’assuraient que j’aie des vêtements convenables pour aller à l’université. C’était la preuve que, parce que le bien est omniprésent, Dieu est omniprésent. Ce pouvoir était là. J’ai réalisé que c’était cela, réellement, la vérité, plutôt que ce que racontait cette horrible histoire. Et j’ai été guérie des effets de la maltraitance – dans ce cas, de la boulimie. Ce fut un moment vraiment important pour moi.

Jenny : Lorsque notre pensée commence à s’ouvrir et que nous pensons à toutes les qualités que Dieu inclut, qu’il s’agisse de l’amour, de l’harmonie, de la joie, de la paix – et on pourrait continuer encore, puisque Dieu est infini – nous pouvons voir que ces qualités existent en tout temps et dans tout l’espace.

Deborah : Eh bien, oui. Cela me réconforte de savoir que l’omniprésence de Dieu s’exprime à tout moment. Et cela inclut l’avenir. Il se peut que nous soyons inquiets au sujet de ce qui va se passer à l’avenir. Nous pouvons être inquiets à cause des défis mondiaux auxquels nous sommes tous confrontés. Mais l’omniprésence de Dieu y a répondu, parce que la bonté est déjà présente. C’est une pensée très réconfortante et très puissante. Chaque fois que je suis inquiète, par exemple, de ce qui va arriver à la planète, ou quel que soit le problème, je peux me tourner simplement vers l’idée de l’omniprésence et reconnaître que cette présence aimante de Dieu est là – dans le passé, le présent et le futur.

Amy : J’aime vraiment penser à la façon dont l’idée d’omniprésence s’applique à tout. Il n’y a aucune situation que l’on puisse évoquer et qui ne puisse être guérie par la compréhension que Dieu est partout et qu’Il est seulement bon.

Jenny : Eh bien, cela soulève une question intéressante : Comment pouvons-nous aborder ce concept spirituel qu’est l’omniprésence pour en faire la base de nos prières concernant les problèmes du monde ? Je me demande si nous pouvons parler un peu de la façon dont nous utilisons ce fait spirituel qu’est l’omniprésence pour nous aider à prier au sujet de la pandémie mondiale.

Deborah : Oui, j’ai beaucoup réfléchi à toute cette situation, à la contagion et à la peur de la contagion. J’ai pensé à l’endroit dans la Bible où le pouvoir spirituel est exercé pour faire face à la peur de la contagion. Par exemple, Jésus et les lépreux. La lèpre était une maladie très redoutée, mais Jésus n’avait pas peur de la lèpre. Il a touché un lépreux et l’homme a été purifié. Il était guéri. Je me suis demandé ce qui avait permis à Jésus de toucher un lépreux sans craindre de contracter la lèpre. J’en suis venue à penser que c’était sa compréhension de la toute-présence de Dieu, parce que si Dieu est omniprésent, alors il n’y a pas de place pour une chose appelée « lèpre ».

Amy : L’autre chose que tu me rappelles, Deborah, c’est que nous sommes nombreux à avoir été guéris de maladies contagieuses. Cela renforce mon espérance et ma foi dans le fait qu’il y a toujours une réponse, que nous n’avons pas à avoir peur que quelque chose soit impossible à guérir. Durant ces derniers mois, je me suis réveillée deux fois avec un très fort mal de gorge – et je ne prétends pas que c’était la Covid. Penser véritablement à la toute-présence de Dieu m’a immédiatement guérie. Je sais donc que Dieu étant entièrement bon, il existe toujours une bonne réponse pour nous.

Jenny : Cela me rappelle une expérience que j’ai vécue à l’université, lorsque j’étais assistante des internes de mon dortoir. Tout le monde, dans la salle dont j’étais responsable, souffrait d’un syndrome grippal. Je me souviens que je me suis dit : « OK, je suis seule face à tout cela, que puis-je faire ? » J’ai commencé par me dire, peut-être égoïstement : « Eh bien, je peux au moins prier pour moi-même, car je n’ai aucune envie de tomber malade. » Mais, comme vous le savez, la prière nous permet de nous dépasser ; et d’ailleurs, c’est ce que j’aime. Cela signifie que la prière est l’un des moyens les plus sûrs d’atteindre un état d’esprit désintéressé, même si ce n’était pas le cas au départ.

Et donc, en priant à ce sujet, mes pensées ont commencé à s’étendre au-delà de moi-même et à vraiment voir que, si je réclamais une protection contre la maladie pour moi-même sur la base de la présence et de la puissance de Dieu comme étant véritablement tout et englobant tout, alors cette nature du bien qui englobait tout devait aussi inclure tout le monde. C’était comme si je pouvais sentir mes prières s’étendre jusqu’à inclure toute la salle, tout le dortoir, tout le campus, le monde entier.

Et c’était vraiment intéressant, car non seulement je ne suis pas tombée malade, mais cela a véritablement semblé marquer un tournant dans mon dortoir. Personne d’autre n’est tombé malade. Plusieurs personnes qui n’avaient pas été bien ont guéri rapidement. Je n’en tire aucun crédit personnel, mais c’était pour moi un excellent exemple de la puissance de l’omniprésence de Dieu.

J’ai pensé à cela durant les années qui ont suivi, et notamment à la façon dont la compréhension de la nature englobante du bien nous protège et prouve la présence de la santé pour nous, ainsi que pour ceux qui sont autour de nous.

J’aime aussi le fait que ce n’est pas nous qui devons changer quelque chose ; nous gagnons simplement une vision plus correcte de Dieu et de nous-mêmes. Et on pourrait dire qu’une partie de cette vision plus correcte consiste vraiment à comprendre ce que cela signifie que Dieu est omniprésent.

Amy : C’est vraiment bien. Une de mes histoires préférées sur Mary Baker Eddy s’applique aux problèmes actuels du monde. Elle se déroule dans le New Hampshire et concerne un fermier et ses vaches (voir Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy — Une vie consacrée à la guérison spirituelle, p. 182). Alors que Mary Baker Eddy vivait dans le New Hampshire, il est arrivé que la région manque d’eau. Le puits du fermier voisin était vide car il n’avait pas assez plu, et les vaches commençaient à avoir soif. Faute de pouvoir boire suffisamment, elles ne produisaient plus de lait.

L’un des membres de la maisonnée de Mary Baker Eddy lui a parlé de cette situation. Elle a répondu : « Ah ! Si seulement il savait que l’Amour remplit ce puits. » Lorsqu’elle évoque l’Amour qui remplit le puits, elle parle de Dieu. Le lendemain matin, le puits était plein, et il n’avait pas plu. Cela, pour moi, est un merveilleux exemple de la façon dont le fait de savoir que l’Amour est omniprésent a pour résultat la guérison et peut aider notre monde.

Récemment, alors que je priais au sujet de la sécheresse, j’ai pensé qu’il est toujours agréable d’avoir un jour de pluie – et je suis reconnaissante pour cela – mais que je ne devrais pas focaliser à ce point mon attention sur la pluie comme si elle était la seule solution. Car il y a une infinité de solutions venant de l’Entendement divin, ou Dieu. Pourquoi ne pourrions-nous pas avoir une solution telle que celle de Mary Baker Eddy ?

Si l’on comprend que les ressources sont omniprésentes, alors pourquoi n’y aurait-il pas suffisamment d’humidité disponible ? Je continue donc de prier, et je pense que cela m’a aidée d’avoir une compréhension plus vaste de la prière, car au lieu de chercher une solution, une façon de résoudre un problème, ma pensée s’ouvre à beaucoup plus de bien.

Deborah : Je pense, Amy, comme tu l’as dit, que nous n’avons pas à limiter la façon dont les choses vont être résolues. La base spirituelle de tout cela est le fait que le bien est infini. Il n’y a pas de limite au bien. Il est partout. Et donc, il est présent. Il est là-même, à la porte de notre conscience.

Jenny : Eh bien, en parlant de l’infini, je pense qu’il n’y a vraiment aucune limite à ce que nous pouvons tous apprendre sur l’omniprésence. Mais il est temps de conclure. Cette conversation a été merveilleuse, et d’une grande portée.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus d’articles web

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.