Pour beaucoup de gens, les changements survenus dans le monde durant la pandémie constituent des rappels réguliers qu’il est des évènements apparemment indépendants de notre volonté individuelle. Nous avons soudain eu l’impression d’avoir peu de choix en matière d’activités quotidiennes. Mais certaines personnes, qui ressentent le désir de guérir les souffrances du monde, ont découvert qu’elles ont véritablement un choix, grâce à la Science Chrétienne. Cela les aide à faire un choix délibéré, chaque jour, pour voir le monde d’un point de vue spirituel, en reconnaissant le pouvoir qu’a Dieu, l’Esprit divin, de produire un changement salutaire. Cela permet à notre perspective de s’extraire d’une vision matérielle limitée afin de percevoir les possibilités infinies de la vie dans l’Esprit. N’est-ce pas le choix vital auquel nous sommes confrontés chaque jour : déterminer quelle vision de la vie nous acceptons comme réelle, la matérielle ou la spirituelle ?
Le prophète Josué, dans la Bible, a encouragé les tribus d’Israël : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir ». Après avoir décrit les autres dieux qu’ils avaient servis, il a conclu : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel » (Josué 24:15). Derrière le choix qu’il suggère réside une question fondamentale relative à ce que nous acceptons comme étant la vérité. On demandait aux Israélites de servir Dieu – d’axer toute leur vie sur Lui. D’opérer un choix conscient concernant le fondement même de la vie, de vivre en fonction de ce choix et de l’incarner littéralement.
Nous « servons » toujours ce que nous croyons être la vérité. Chaque jour, la vision généralement acceptée de la vie comme étant matérielle nous pousse à accepter ses prémisses et ses conclusions. Et pourtant, réaliser que c’est un choix est une preuve de progrès. Lorsque la vie matérielle est acceptée comme étant la réalité fondamentale, nous constatons que ses promesses de plaisir sont accompagnées de fragiles aléas, de préjudices potentiels et d’une éventuelle perte du bien. Choisir l’Esprit comme réalité, comme structure même de l’être, c’est accepter un Dieu entièrement bon comme base de notre identité, de notre pensée et de notre action. Et cela bénit tout le monde.
Choisir la réalité spirituelle nous invite à nous considérer nous-mêmes et à considérer les autres comme la création divine – et ainsi voir que nous n’évoluons pas dans une orbite qui nous est propre, mais que nous sommes l’expression de Dieu, qui est entièrement bon. Chacun de nous est l’expression même de Dieu, de la Vérité et de l’Amour divins. Chacun est pour l’autre l’évidence de Dieu.
Servir Dieu est une exigence quotidienne à continuer de choisir le bien spirituel plutôt que les limitations matérielles. Ce choix, qui consiste à voir la vie spirituellement, peut se heurter à différentes sortes de résistance. Le matérialisme soutient que c’est trop difficile – que la crainte de la maladie ou que la soi-disant facilité d’une vie consacrée à la recherche du plaisir matériel ont une influence trop grande. Pourtant, comme l’explique Chris Jones dans son article « Revoir nos priorités » (Héraut-Online, avril 2021), faire le choix de vivre en se basant exclusivement sur l’Esprit et sur l’Amour divins implique parfois de devoir « renoncer à nos préférences les plus chères pour nous laisser guider par la sagesse de Dieu ».
Lorsque nous ressentons, même pendant un instant, la sagesse et la paix de la présence divine de Dieu, de l’Amour, cela éveille le désir de vivre une vie davantage centrée sur Dieu, renouvelant ainsi notre santé et notre force. Choisir la réalité spirituelle implique que rien – ni une personne, ni un acte, ni un évènement – ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, qui est permanent, entièrement bon, et qui nous bénit infiniment. Cet amour est notre essence et notre être même.
Choisir de servir Dieu signifie refuser mentalement les incertitudes liées aux fausses prétentions d’une vie matérielle et céder à la réalité divine. Nous découvrons la réalité, ainsi que l’enseigna Jésus, lorsque nous cherchons le royaume de Dieu à l’intérieur de nous (voir Luc 17:21). Tout comme l’or est épuré par le feu, le fait de rompre avec les schémas de pensée qui nous poussent à acquiescer généralement avec les douleurs et les plaisirs matériels peut entrainer une certaine gêne. Mais à mesure que notre pensée cède à l’unité, à la totalité et à la bonté de Dieu, nous en voyons les effets, par une diminution de l’égocentrisme et une augmentation des preuves de la puissance et de la présence divines dans notre vie quotidienne.
Faire face à un quelconque problème qui semble être à l’extérieur de nous, nous invite à regarder à l’intérieur – à choisir le royaume de Dieu. Ce regard intérieur ne signifie pas que nous sommes le problème ou sa cause. Cela signifie que nous avons un choix vital à effectuer, qui est l’opportunité de témoigner du Christ, la lumière et la vérité de Dieu, comme étant la solution qui efface tout ce qui nie la bonté toujours présente de Dieu. Chaque fois que nous faisons ce choix, qui consiste à laisser « le désintéressement, la bonté, la miséricorde, la justice, la santé, la sainteté, l’amour – le royaume des cieux – [régner] au-dedans de nous », cela nous aide à transformer le monde, le libérant de sa dépendance à la matière au profit de la liberté de l’Esprit. Ainsi, « le péché, la maladie et la mort diminueront jusqu’à ce qu’ils disparaissent finalement. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 248)
Larissa Snorek
Rédactrice adjointe
