Contrariée par quelque chose, j’ai posé violemment un bidon d’essence de térébenthine ouvert sur une étagère. La térébenthine a giclé hors du bidon, et j’en ai reçu dans l’œil. J’ai ressenti une vive douleur. En pareil cas, il aurait semblé normal d’appeler le numéro des urgences pour recevoir une aide immédiate. Mais, chaque fois que j’ai un problème, mon premier réflexe est de me tourner vers Dieu, qui, comme je l’ai constaté, est toujours « un secours qui ne manque jamais dans la détresse » (psaume 46:2). Toutefois, à cause de la douleur, il m’a d’abord été impossible de me rappeler un cantique, une prière ou même une autre idée utile. J’allais crier pour qu’on vienne m’aider quand je me suis souvenue de l’oreiller.
La veille, mon mari s’était réveillé en pleine nuit en toussant. Il m’avait dit que l’oreiller le faisait tousser. Je me souviens avoir ouvert un œil, regardé l’oreiller et pensé : « Tiens ? Je ne savais pas qu’un oreiller pouvait dire : “Je vais faire tousser ce monsieur.” » Je lui ai apporté un autre oreiller, et nous nous sommes rendormis.
A présent, j’étais là à gesticuler sous la douleur. Je me suis calmée et j’ai regardé le bidon de térébenthine en pensant : « Tiens ? Je ne savais pas que la térébenthine pouvait dire : “Maintenant je vais faire souffrir cette dame.” » Ce verset du psaume 23 m’est alors venu à l’esprit : « Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi. » (verset 4) Grâce à cette pensée, la douleur a cessé.
J’ai essayé d’ouvrir l’œil, qui était fermé et très enflé. J’y suis parvenue, mais ma vision était trouble. Je me suis malgré tout rendue dans la véranda et, avec l’autre œil, j’ai tenté de lire le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Voici l’énoncé sur lequel je suis tombée en ouvrant le livre : « Le moyen de chasser l’erreur de l’entendement mortel est d’y verser la vérité avec des flots d’amour. » (p. 201) Aussitôt, je me suis sentie enveloppée dans les flots de l’Amour divin, Dieu. Je me suis attachée au fait que je ne pouvais pas être séparée de Dieu.
Je priais dans la véranda depuis peut-être vingt minutes quand mon mari est entré. « Tu as l’œil un peu rouge », a-t-il remarqué. Le gonflement avait diminué, l’œil était ouvert et ma vision était redevenue normale – tout cela en vingt minutes ! Lorsque je me suis couchée, ce soir-là, il n’y avait plus aucune trace de rougeur et ma vision n’était plus brouillée.
Je suis heureuse de savoir que, quelle que soit l’urgence du moment, Dieu est avec nous, et qu’Il nous aide instantanément.
Cynthia Gibbons
Carmel, New York, Etats-Unis