Un soir en descendant l’escalier, j’ai glissé. Sur le moment, cela ne m’a pas inquiété. Cependant, le lendemain matin, je marchais avec difficulté et j’avais mal. Je savais que je pouvais prier à ce sujet, et que le traitement par la prière en Science Chrétienne apporterait la guérison.
Pour prier, je me suis inspiré d’une lettre que Mary Baker Eddy a écrite à l’un de ses élèves, dans laquelle on trouve cette déclaration : « Considérez les accidents comme étant impossibles dans la Vérité, il n’y a pas de chute dans la vérité et les accidents n’arrivent jamais. Il n’y a rien d’accidentel mais tout est loi et ordre en Dieu, vous avez la vie et le mouvement dans l’Entendement, dans l’Esprit, et non dans la matière. » (L05517, La Bibliothèque Mary Baker Eddy; © The Mary Baker Eddy Collection)
Les accidents peuvent sembler réels au sens matériel, mais, comme l’écrivait Mary Baker Eddy à son élève, ils sont « impossibles dans la Vérité. » Le sens spirituel de l’homme, qui est le seul sens qui témoigne de la réalité, ne peut manifester aucune inharmonie. L’homme spirituel réel est toujours parfait, et c’est la véritable identité de chacun de nous. L’homme, le reflet parfait de Dieu, est en sécurité dans l’Esprit, et ne peut jamais connaître d’accident. Sur cette base, j’ai mentalement nié la suggestion que, d’une manière ou d’une autre, j’avais pu faire un faux pas et avoir un accident, car cela signifiait qu’il pouvait y avoir un moment où Dieu ne gouvernait pas ma vie.
Puisque Dieu, l’unique gouverneur véritable, régit tout mon être, rien ne peut interrompre ma santé et mon harmonie. J’ai affirmé que le « faux pas » était un non-événement, une tromperie du sens matériel, et qu’il ne pouvait donc pas avoir de conséquence ou d’emprise sur mon activité ou affecter ma capacité à mener des activités justes. Cette prière, ce traitement par la Science Chrétienne, a apporté à ma conscience la conviction claire que j’étais intact et complet.
Même si je ne suis pas allé au bureau et suis resté à la maison ce jour-là, j’étais très reconnaissant d’avoir fait suffisamment de progrès pour pouvoir assister à la réunion de témoignage du mercredi soir à L’Eglise Mère.
Après l’église, je priais tranquillement lorsque l’idée de la grâce m’est venue à l’esprit. J’avais l’impression de n’avoir pas exprimé la grâce dans cette expérience, non seulement à cause de ma chute dans l’escalier, mais aussi à cause de mon incapacité à me déplacer et à remplir mes responsabilités et mes engagements. J’ai pris conscience que je devais renverser la suggestion selon laquelle l’homme peut être séparé de la paix et de la liberté d’effectuer un déplacement avec grâce.
Je me suis tourné vers la Bible et j’ai trouvé dans la Seconde Epître aux Corinthiens ce passage que j’aime particulièrement : « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » (9:8) Cette déclaration m’a beaucoup réconforté. Elle a ôté tout sens selon lequel j’aurais une responsabilité personnelle dans le fait de maintenir la grâce. Je me sentais bien ancré dans la compréhension que la grâce que j’exprime n’est pas personnellement mienne, mais qu’elle est en fait la grâce de Dieu qui se reflète en moi. Par conséquent, la grâce (et notre capacité à l’exprimer) ne peut être amoindrie, perdue ou hors de portée pour aucun d’entre nous.
Fort de cette compréhension plus profonde et du désir d’exprimer plus largement la grâce de Dieu dans ma journée, je suis allé au bureau le lendemain. J’étais reconnaissant pour la preuve de l’Amour qui se reflète dans l’amour (voir Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 17), lorsque mes collègues m’ont gentiment prodigué des paroles d’encouragement et de soutien à des moments où il était évident que je marchais difficilement. J’ai pris cela comme l’amour de Dieu à mon égard, répondant tendrement à mes besoins.
A la fin de la journée, j’avais retrouvé une totale liberté de mouvement et je ne ressentais plus aucune gêne. De plus, alors que je continue à grandir modestement dans ma compréhension et ma démonstration de la grâce, j’ai ressenti une grande paix en sachant qu’en tant qu’enfant de Dieu, je dois naturellement exprimer la grâce de Dieu dans tout ce que je fais. Je suis très reconnaissant d’avoir eu cette guérison complète grâce à la prière telle que l’enseigne la Science Chrétienne.
Cette expérience m’a montré que Dieu dirige chaque instant de notre vie. Mary Baker Eddy écrit dans La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, « L’homme vit, se meut et il a son être en Dieu, l’Amour. » (p. 164) Nos vies sont exemptes de danger et de risque parce qu’elles sont gouvernées par Dieu. Rien ne peut contrecarrer cette réalité et provoquer un faux pas, qu’il s’agisse d’un faux pas dans l’escalier ou dans la pensée, ou dans n’importe quelle circonstance. « Possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous [nos] besoins », nous possédons et exprimons la plénitude de la grâce de Dieu.
Eric D. Pagett
Boston, Massachusetts, Etats-Unis