Mary Baker Eddy explique à l’humanité dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures la Science du christianisme qu’elle a découverte. Elle écrit notamment ceci : « ... l’espace infini est peuplé des idées de Dieu qui Le reflètent en d’innombrables formes spirituelles. » (p. 503) C’est certainement là une perspective édifiante sur l’existence, qui donne un sens nouveau au mot « idée ». Quand on est en quête d’une solution, de directives ou d’inspiration pour créer quelque chose, il est toujours encourageant d’avoir une nouvelle idée. Agir ensuite selon cette idée, c’est-à-dire faire en sorte qu’elle porte du fruit, rend cette idée pratique.
Mais avec les idées de Dieu, le processus est différent. La Bible parle de la pensée de Christ (voir I Corinthiens 2:16). Dieu est l’Entendement divin toujours présent, créateur du seul univers véritable, un univers entièrement spirituel, qui englobe tout le monde. Dieu, l’Esprit divin, n’inclut aucun élément matériel, par conséquent Sa création n’en inclut pas non plus.
Je me souviens de ma joie lorsque j’ai compris que chaque idée individuelle de l’Entendement est sans défauts. Cette vérité spirituelle n’admet aucune exception. Cela m’a éveillé pour la première fois au fait que je suis une idée spirituelle de Dieu, unique et complète, comme nous tous. Jusque-là, j’entretenais la croyance que l’identité réelle était basée sur la matière et l’imperfection. Mais Mary Baker Eddy explique ceci dans La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées : « Dieu crée l’homme parfait et éternel à Sa propre image. L’homme est donc l’image, idée, ou la ressemblance de la perfection – un idéal qui ne peut déchoir de son unité inhérente avec l’Amour divin, de sa pureté immaculée et de sa perfection originelle. » (p. 262)
Les idées de Dieu, pures et sans taches, ne comportent pas de contreparties ou d’éléments matériels. Pour bien faire comprendre ce point essentiel, voici une petite analogie : si on écrit le chiffre cinq sur une feuille de papier, on a à l’esprit l’idée « cinq ». Mais croire que le chiffre écrit est l’idée même serait, bien sûr, raisonner à courte vue ! On peut tracer le chiffre cinq avec un crayon et du papier, mais son essence est immatérielle.
Croire que l’idée de Dieu est définie et circonscrite par la matérialité serait aussi raisonner à courte vue. En tant qu’idée de l’Entendement, chacun existe éternellement et de façon totalement spirituelle, indépendamment de toute représentation matérielle. La Bible déclare dans la Première Epître aux Corinthiens : « Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu. » (6:19) Comme la pensée divine est notre substance éternelle, la permanence de Dieu est immuable dans Son expression ; elle demeure parfaitement et merveilleusement intacte et éternelle. Les idées de l’Entendement ne sont pas plus « en cours de création » que le chiffre cinq. Les idées de Dieu sont déjà complètes, parfaites. Ce qui est perpétuellement parfait ne requiert ni modification ni amélioration. Une faible connaissance de cette réalité spirituelle suffit à réconforter et à guérir. La preuve en est apportée quand la conscience humaine cède à la réalité spirituelle, avec pour résultat une meilleure condition physique.
Il y a quelques années, j’ai remarqué que j’avais une tache dans un œil. Je n’y ai guère prêté attention, mais au bout d’un certain temps, ma vision en a été affectée. Je me suis alors mis à prier consciencieusement à ce sujet.
Un jour, alors que j’étais en train de prier, cette question m’est venue à l’esprit : « Si je ne suis pas une idée de Dieu, qu’est-ce que je suis ? »
Cela m’a aidé de comprendre que puisque l’Entendement divin était le créateur de toutes choses, il n’y avait pas vraiment de réponse à cette question ; pas d’alternative vulnérable ou imparfaite à ma véritable identité. Alors, j’ai poursuivi mon raisonnement de la façon suivante : l’idée de Dieu, c’est-à-dire l’homme parfait, demeure uniquement dans l’Entendement. L’Entendement est-il présent ? Oui ! Dieu, l’Entendement, est Tout. Alors l’idée parfaite de l’Entendement est-elle présente ? Oui ! Donc, puisque l’Entendement est toute présence, mon identité en tant qu’idée de l’Entendement est la seule identité véritablement présente et réelle.
Je me suis attaché à cet énoncé de Science et Santé : « Dieu est le créateur de l’homme, et, le Principe divin de l’homme demeurant parfait, l’idée divine ou reflet, l’homme, reste parfaite. » (p. 470) De ce fait, j’ai vu qu’il ne serait pas exact de dire : « Je suis l’idée de l’Entendement divin, mais seulement de façon intermittente ou imparfaite. » J’ai reconnu avec conviction que « maintenant », aujourd’hui même, je suis, dans toute sa gloire, la ressemblance spirituelle de Dieu, d’une pureté et d’une perfection immaculées.
Je ne sais pas exactement à quel moment, mais très peu de temps après, mon œil était parfaitement normal, et il l’est resté.
C’est merveilleux de savoir que l’on peut discerner notre vraie nature en tant qu’idée divine grâce à la prière, et que les résultats de cette prière sont tout à fait tangibles. Cette guérison m’a appris que la substance de l’idée divine est notre vraie substance à tous, qu’elle est invulnérable, présente et apparente de façon complète et permanente. Les opinions des gens varient, mais la bonté de l’Entendement divin, y compris son idée, ne change jamais. La réalité – l’Entendement uni à son idée au summum de la perfection – exclut toute possibilité de perte, de blessure, de maladie ou de manque.
Le Christ, la nature divine exprimée par Jésus, ne comprend pas une seule once de matière, comme le démontra Jésus en passant à travers des portes closes, en marchant sur les flots et en traversant instantanément la mer de Galilée (voir Jean 20:19 et 6:16-21). Nous avons reçu, nous aussi, le don d’une spiritualité parfaite. Jésus lui-même déclara : « Ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3:6)
Nous avons toujours le choix. Allons-nous continuer d’adhérer aux représentations erronées que le monde a des idées de Dieu, en les identifiant à des chiffres matériels limités, temporels et incorrects ? Ou recherchons-nous en Dieu notre véritable identité en tant que manifestation divine de l’Entendement – une manifestation complète, développée, sans défauts et même parfaite ?
Dans le tranquille sanctuaire de la prière, nous pouvons, à l’exemple de Christ Jésus, avoir une vision claire de nous-mêmes en tant qu’idées de l’Entendement. Sous l’autorité de Dieu, il est possible de guérir en nous appuyant sur cette vérité énoncée dans Science et Santé : « La Science Chrétienne révèle incontestablement que l’Entendement est Tout-en-tout, que les seules réalités sont l’Entendement divin et l’idée divine. » (p. 109)
