Quand nous traversons des moments difficiles – que ce soit au travail, dans la famille, au sein du couple, ou à cause de nos finances ou de notre santé – nous entendons souvent ces paroles d’encouragement bien connues : « Sois fort ! » C’est un bon conseil, car il est certain que tout le monde veut en effet être fort. Mais quand nous sommes accablés, que nous nous sentons peut-être effrayés ou vulnérables, nous aimerions aussi en savoir davantage - savoir comment avoir la force de faire face aux problèmes qui nous assaillent. Pas simplement de les endurer, mais de les surmonter, d’aller de l’avant, de remporter la victoire.
Il n’y a pas longtemps, j’ai entrevu ce « comment » d’un œil neuf en lisant le Nouveau Testament. Je lisais une version de la première épître de Paul à l’église chrétienne de Corinthe qui inclut ce sous-titre aux versets 13 et 14 du chapitre 16 : « Un petit sermon qui tient en quelques mots ! » Ce sermon de très peu de mots comporte une leçon puissante et même surprenante.
En « quelques mots », voici ce que Paul écrit aux Corinthiens : « Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes, fortifiez-vous. Que tout ce que vous faites se fasse avec charité ! »
Voyons, dans ce que dit Paul, ce qui nous aide à comprendre comment on peut « être forts ». Tout d’abord, l’apôtre nous dit de veiller, c’est-à-dire d’être des sentinelles, à notre poste et sur nos gardes. Mais cette veille n’est-elle pas par essence une vigilance mentale et spirituelle ? La prière doit nous permettre d’être sur nos gardes et ainsi d’écarter toute pensée ou suggestion qui n’a pas une base divine – des pensées qui ne sont ni bonnes ni pures. Puis, durant cette veille, nous accueillons dans la conscience tout ce qui est vraiment bon et pur, et cela nous inspire et nous fortifie. Ce que nous gardons à la pensée se réalise directement dans notre vie. Dans l’un de ses écrits, Mary Baker Eddy, la fondatrice de ce magazine, fait une remarque importante : « Les bonnes pensées sont une armure impénétrable ; ainsi revêtus, vous êtes complètement à l’abri des attaques de l’erreur, quelle qu’en soit la nature… Celui dont la pensée est juste demeure à l’ombre du Tout-Puissant. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 210)
Les paroles de Paul nous conseillent non seulement de rester sur nos gardes, mais aussi de « demeur[er] fermes dans la foi » et de vivre comme « des hommes ». Cette foi n’est-elle pas l’essence de ce que Christ Jésus démontra à ses disciples, en guérissant les malades et en rachetant les pécheurs ? Vivre comme « des hommes », n’est-ce pas vivre véritablement comme Jésus, qui avait la plus grande vigueur, le plus grand courage et aussi la plus grande compassion ? Jésus affronta chaque épreuve avec la conviction qu’il était un avec Dieu, que Dieu était tout-puissant, que le bien était présent partout, que nous sommes tous les fils et les filles de Dieu, Son reflet spirituel. Vivre comme l’homme de Dieu, c’est vivre en tant qu’expression même de Dieu, « être fort » dans le sens le plus vrai, le plus profond du terme. Et voici en quoi la partie de ce « sermon qui tient en quelques mots » pourrait sembler surprenante. Paul demande « que tout ce que vous faites se fasse avec charité ». Dans ce monde, ce n’est pas très souvent que l’on parvient à vivre comme un homme, ou à être fort, et à tout faire avec charité. Mais Dieu est Amour. Dans la mesure où nous vivons en tant qu’expression même de Dieu, nous vivons en tant qu’expression même de l’Amour. C’est la base de toute la force dont nous pourrions jamais avoir besoin ou que nous pourrions posséder. Comme Mary Baker Eddy l’affirme dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Aucune puissance ne peut résister à l’Amour divin » (p. 224), et : « L’Amour est le libérateur. » (p. 225)
La prochaine fois que vous ferez face à un problème et que vous aurez besoin d’ « être forts », souvenez-vous de ce « petit sermon qui tient en quelques mots ». Rappelez-vous que Dieu est Amour et que, puisque vous reflétez l’Amour, vous avez la capacité innée de faire toute chose dans l’amour. C’est là votre force. Elle vous ouvrira les portes de la liberté. Vous constaterez qu’effectivement vous êtes déjà forts – dans l’Amour.
