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« Prendre le temps d’écouter sa voix »

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 1er juin 2020


L’Evangile selon Marc rapporte que lorsqu’une certaine veuve déposa deux petites pièces dans le tronc de la synagogue, elle obtint l’estime de Jésus : « Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc ; car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Marc 12:43, 44)

Nous sommes ainsi invités à donner de notre nécessaire. Ce nécessaire n’est pas forcément financier ; il concerne plus souvent ce produit désormais rare : le temps. Du temps pendant lequel nous consacrons à Dieu une attention humble et soutenue au travers de la prière silencieuse.

L’entendement humain a tendance à s’agiter facilement et à être aisément distrait par le matérialisme – à résister à la discipline d’une pensée calme et posée. Et ce problème a été exacerbé par la prolifération des nouvelles technologies dans la société contemporaine, et la facilité avec laquelle nous y avons accès.

Les observateurs de la société remarquent de plus en plus les conséquences résultant du fait que nous soyons constamment connectés, constamment déconcentrés par les sollicitations qui nous entourent, et par la façon dont nous acceptons d’être bombardés d’e-mails, de messages vocaux et de SMS. A cela s’ajoute l’accès à des heures de divertissements illimitées via les services de streaming et la télévision câblée. Si nous n’y résistons pas, tout cela s’oppose à la contemplation paisible et à l’introspection.

La révolution des communications et l’ère numérique présentent de nombreux avantages évidents. Et il ne fait aucun doute que beaucoup de gens ont un rapport au numérique empreint de discipline, de retenue et de modération. Mais les problèmes se posent lorsque nous ne résistons pas à la tentation de confondre éparpillement et accomplissement, de substituer la quantité de nos activités à leur qualité, et de céder à la distraction et à l’ébullition alors que le calme et la clarté sont des plus nécessaires. 

Un ancien cadre d’Apple et de Microsoft a inventé une expression pour expliquer comment tout cela affecte notre vie : « une attention partielle continue », ce qui signifie qu’il est devenu presque impossible de concentrer nos pensées sur une chose à la fois à un moment précis. Et c’est une formule qui définit ce qu’est l’agitation continuelle.

Dans un monde où la faculté de concentration diminue, notre capacité de réflexion conceptuelle (opposée à la simple perception) est en jeu. Mais la capacité de raisonner clairement, en particulier de l’abstrait au concret, et de la cause à l’effet, et en retour de l’effet à la cause, est un élément indispensable de la prière, elle-même indispensable à la guérison – la prière qui émane d’une paix mentale qui favorise le maintien d’une pensée profonde et ininterrompue.

Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, expose les choses ainsi : « Le meilleur type spirituel de la méthode du Christ pour élever la pensée humaine et pour communiquer la Vérité divine, est la puissance, le calme et la force stationnaires ; et lorsque cet idéal spirituel devient le nôtre, il devient le modèle de l’action humaine. » (Rétrospection et Introspection, p. 93) Un peu plus haut, dans le même livre, elle écrit au sujet de l’Entendement que « sa puissance se déploie et sa présence se fait sentir dans le calme éternel et l’Amour immuable. » (p. 88-89) Ainsi que l’écrit un des auteurs du commentaire biblique The Interpreter’s Bible : « Si nous voulons vivre véritablement notre héritage de fils [et de filles] de Dieu, il n’y a pas d’autre moyen que de rester proches du Père. Cela signifie vivre en sa présence et prendre le temps d’écouter sa voix. C’est la marque d’une génération folle que de prétendre n’avoir pas de temps à consacrer à cette activité essentielle. » (Vol. 6, p. 439)

Mary Baker Eddy guérissait avec la même facilité que les premiers chrétiens, comme le firent plusieurs de ses premiers élèves. Fait intéressant, ces élèves n’ont pas vécu il y a très longtemps. Et ils étaient tous des gens comme nous : enseignants, femmes au foyer, maçons, commerçants, avocats, etc. Comme le dit l’adage américain, ils enfilaient leur pantalon une jambe après l’autre, tout comme nous. Et pourtant, ils étaient capables de guérir avec puissance et autorité, certains rendant littéralement la vue aux aveugles et l’ouïe aux sourds.

Si nous voulons que nos prières conduisent aux même résultats qui transforment l’existence, nous devons nous accorder quelque chose que la société d’aujourd’hui est plus réticente à nous donner que jamais auparavant, et c’est le temps d’entrer dans ce que Mary Baker Eddy décrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures comme « le tranquille sanctuaire des aspirations ferventes » (p. 15) – l’espace mental, la paix et le silence nécessaires pour démontrer la Vérité, dont dépendent entièrement la Cause de la Science Chrétienne et le salut de l’humanité. Cultiver le calme mental et la paix, se tourner vers Dieu et écouter Sa voix, remplir sa pensée de gratitude, d’humilité et d’amour, permettent à la Vérité divine et à son omnipotence de briller, de nous élever et de nous rétablir, et de faire taire les fausses suggestions que la Bible nomme entendement charnel.

Dieu est à la fois le point focal et la source de nos prières. La prière d’un scientiste chrétien n’est pas une protestation tiède contre une erreur résistante, mais une déclaration magistrale de Vérité, déclarée – en réalité tonnée – par Dieu Lui-même et exprimée à travers l’homme. « Dieu tonne avec sa voix d’une manière merveilleuse » (Job 37:5) dit la Bible, ébranlant l’erreur jusqu’en ses fondations. Pour nous prévaloir de ce pouvoir, nous devons garder du temps pour prier tranquillement chaque jour, en laissant l’Amour divin remplir nos pensées de ce qu’est Dieu, et en considérant en profondeur ce qui constitue notre véritable individualité spirituelle, nous qui sommes Son reflet spirituel. Dans cette prière, nous affirmons avec confiance et insistance notre unité avec Dieu, et la perfection qu’elle implique. Et nous nions tous les arguments présentés par les sens mortels. Et nous prions de cette façon jusqu’à atteindre « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence ». (Philippiens 4:7)

Comme la veuve, dans l’Evangile selon Marc, qui a donné de son nécessaire, consacrer du temps à la prière est ce qui nous permettra de gagner l’éloge de Dieu.

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