Dans l’objet d’une récente publicité que j’ai reçue par courriel, on pouvait lire : « La meilleure défense ». Cela m’a rappelé le jour où j’ai dû prendre une décision difficile et importante avec des personnes qui me sont proches. Nous nous étions toujours très bien entendus, aussi ai-je été plutôt surprise de voir que nous avions tous des idées différentes sur la meilleure chose à faire !
Au fil des jours, j’ai même été encore plus surprise de voir que personne ne semblait comprendre mon point de vue. En fait, c’était comme si tout le monde s’était ligué contre moi.
Nous devions bientôt nous réunir pour discuter des différents choix possibles, et j’étais sur la défensive. J’essayais sincèrement de comprendre les raisonnements des autres, sans pouvoir y arriver. Je me sentais obligée de monter un dossier, en rassemblant les faits les plus convaincants, en utilisant les mots justes, pour étayer ce que je pensais être le meilleur choix.
Mais chaque fois que je voulais me préparer pour cette réunion, j’éprouvais de la colère, du ressentiment et de la crainte. Je détestais avoir de telles pensées, et je détestais me sentir si peu en accord avec des personnes qui m’étaient chères.
J’ai donc fait la seule chose que je savais faire : prier pour être guidée par Dieu.
La pensée m’est venue qu’il fallait que je cesse d’agir sur la défensive, comme si j’avais quelque chose à prouver. Ces idées tirées de la Bible me sont venues à l’esprit : « Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu… Vous n’aurez point à combattre en cette affaire : présentez-vous, tenez-vous là, et vous verrez la délivrance que l’Eternel vous accordera. » (II Chroniques 20:15, 17)
A mes yeux, cela voulait dire que je n’avais pas à essayer d’imposer ma volonté aux autres, mais que je pouvais rechercher la solution en Dieu. En tant qu’enfants de Dieu, toutes les personnes concernées étaient divinement protégées, aimées et guidées vers une solution qui serait une bénédiction pour tous.
La Science Chrétienne explique que l’Entendement est un synonyme de Dieu, la seule intelligence et la seule conscience légitimes dans l’univers. Cet Entendement, qui est toute sagesse et connaît toutes choses, gouverne ses idées spirituelles, ou enfants de Dieu, de façon harmonieuse, en tout temps.
Cela m’a permis de comprendre qu’au lieu d’être sur la défensive, je pouvais passer à l’offensive en affirmant dans mes prières ce que Dieu savait et accomplissait déjà. Au lieu de rassembler toute une série de faits et de chiffres pour notre réunion, je me suis préparée en remerciant Dieu pour Son amour et Sa tendre sollicitude, et j’ai apprécié en moi-même la valeur de toutes les personnes concernées. Il me fallait donc reconnaître que nous étions tous – pas seulement moi – les enfants de Dieu, unis par l’Amour divin.
Quand la réunion a commencé, il a tout de suite été clair que Dieu, l’Entendement divin, était présent. Il n’y avait pas une demi-douzaine d’avis divergents. Chacun a écouté les autres et s’est exprimé avec amour et respect, et nous sommes arrivés naturellement à une solution qui continue encore aujourd’hui de bénir toutes les parties concernées. J’étais si reconnaissante !
Un moniteur d’école du dimanche de la Science Chrétienne m’a dit un jour : « La meilleure défense est une offensive spirituelle. » Quand nous cessons de nous entêter pour considérer que Dieu est bon par nature, et que nous sommes Ses enfants spirituels de par le lien qui nous unit à Lui, nous prenons alors conscience de ce qui est bon et vrai, c’est-à-dire de la réalité de Dieu, la véritable réalité de nous tous.
Ce n’est pas un vœu pieux ni un rêve utopique ; au contraire, c’est la capacité à nous éveiller à la bonté et à l’harmonie divines, présentes dans notre existence, et à nous engager dans cette voie. Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, mentionne ce point dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Gardez la porte de la pensée. N’admettez que les conclusions dont vous voudriez voir les effets se réaliser sur le corps, et vous vous gouvernerez harmonieusement. » (p. 392)
Voyons-nous le monde comme Dieu le voit ou croyons-nous que les situations dont Dieu, le bien, n’est pas la cause – un conflit, par exemple – sont plus puissantes que Lui ? Il est parfois difficile de maintenir cette ligne de pensée spirituelle ! Je ne m’en sens pas toujours capable. Mais si je me réfère à ces nombreuses fois où j’ai agi d’un point de vue spirituel, je peux dire qu’en cas de colère, de crainte, de conflit ou de toute autre discordance, il est toujours possible de se demander : « Dieu en est-Il l’auteur ? » Si la réponse est « non », si cela ne pourrait venir d’un Dieu infiniment bon, alors nous n’avons pas à accepter qu’une situation demeure sans issue, et nous pouvons demander à Dieu qu’Il nous guide sur la voie de l’harmonie.
A présent, lorsque j’entends dire « la meilleure défense est… », je souris en pensant « ... l’offensive spirituelle, bien sûr ! »
