Lorsqu’une personne est la cible de la jalousie et en butte à la persécution, on s’attend à ce qu’elle réagisse avec indignation. Mais quand un de mes collègues m’a visiblement considéré comme un rival, j’ai préféré me tourner vers ce que dit Christ Jésus.
Dans son Sermon sur la montagne, notre Maître recommande la réponse opposée : « Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux… » (Matthieu 5:11, 12)
Mon collègue et moi travaillions pour un organisme qui encourageait l’innovation. En tant que cadre expérimenté dans de nombreux domaines, je dirigeais une petite équipe qui étudiait la façon d’être plus efficace dans la gestion des ressources et du personnel. La direction montrait un intérêt particulier pour la proposition de mon équipe de travailler avec un service dirigé par ce collègue, que j’appellerai Franck.
Cependant, dès que nous avons commencé à collaborer, Franck s’est apparemment senti menacé par les efforts déployés. Au cours d’une série de réunions, il a fait de l’obstruction au lieu d’accueillir avec enthousiasme les idées nouvelles. Cela a nui à une véritable coopération de nos équipes et rendu le travail difficile.
Quelques années plus tard, cet organisme a préparé un projet important. La commission présidée par Franck couvrait le sujet qui me tenait le plus à cœur, aussi ai-je demandé à en faire partie.
Apprenant cela, Franck a explosé de colère, criant à tous ceux qui étaient à portée d’oreille : « C’est impossible ! Je ne peux pas travailler avec lui ! Je ne le laisserai pas faire partie de ma commission ! »
Je suis resté calme, priant pour demeurer sous ce que le psaume 91 appelle « l’abri du Très-Haut » (verset 1). Je savais que mes efforts pour trouver le moyen d’améliorer nos relations et notre travail au sein de notre organisation étaient inspirés par Dieu et qu’ils seraient guidés et bénis par Lui. Je n’ai pas été tenté de réagir avec indignation, parce que je savais que l’Amour divin est la seule solution véritable à la rivalité et au ressentiment.
La Science Chrétienne révèle que Dieu est le bien infini et la seule cause, et que par conséquent les enfants de Dieu n’ont en eux que de bonnes qualités. Ils sont par exemple purs, humbles et aimants. La jalousie, la colère et la haine ne font pas partie de l’identité spirituelle véritable de l’homme, ou expression de Dieu, Lequel est Amour.
Tandis que je priais pour comprendre que l’homme est coopératif et généreux et non pas jaloux et malveillant, j’ai évité de ressasser l’accès de colère de Franck et de m’y attarder en pensée. Bien qu’un grand nombre de personnes aient entendu ses propos, cela n’a jamais donné lieu à des commérages sur notre lieu de travail.
Je suis arrivé à la première réunion de la commission sans objectif personnel, sans désir de donner la moindre leçon à Franck. J’ai vu que mon rôle, et celui de tous, était d’exprimer l’unique Entendement divin et son intelligence, sa précision et son harmonie infinies.
Au début de notre troisième réunion, Franck m’a demandé de rester à la fin, car il voulait me parler. Lorsque nous avons été seuls, il m’a dit : « Je sais que tu es scientiste chrétien. » « C’est vrai », ai-je répondu. Il a poursuivi : « Je veux te remercier pour ton travail dans cette commission. Ta participation est essentielle, et c’est uniquement grâce à ta contribution que je suis en mesure de mener à bien mon travail de président de la commission. Cela va nous permettre de poursuivre jusqu’à une conclusion positive. »
Notre relation s’est transformée du tout au tout. Franck est devenu chaleureux, détendu, jovial – c’était un ami et un collègue dévoué. Il s’est même joint à notre groupe informel de scientistes chrétiens dans le cadre du travail. Ce changement a été si profond que je n’ai plus jamais vu la moindre manifestation de son attitude négative antérieure.
Cette guérison n’a pas seulement été une bénédiction pour Franck et moi-même ; elle a profité à toute notre organisation, nous ouvrant de nouvelles perspectives dans notre travail, et Franck a soutenu avec enthousiasme des projets de coopération concernant des personnes et des groupes divers.
Lorsque nous faisons confiance à Dieu face à la rivalité et au ressentiment, nous sommes bénis. Quand nos actions sont inspirées par le désir de servir Dieu et de faire du bien à notre prochain, nous pouvons nous attendre à ce que la sagesse divine nous soutienne et nous guide. Même si nos efforts pour faire le bien rencontrent l’injustice et la persécution, nous pouvons nous réjouir dans l’assurance que Dieu récompense les mobiles désintéressés et les fait fructifier.
Dans le royaume de Dieu, chacun a une place et une raison d’être divinement établies, qui ne peuvent entrer en conflit avec celles de quelqu’un d’autre. C’est notre droit de naissance spirituel, et rien ne peut nous en priver.
