Deborah, dans votre pratique de la guérison spirituelle en Science Chrétienne, pensez-vous que Noël, en particulier, soit un moment propice à la guérison ?
Je vois Noël comme la venue de la lumière dans le monde. Je suis très attachée à l’idée de la lumière telle qu’elle est présentée dans l’Evangile selon Jean, où il est écrit : « Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean. Il vint pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il fut envoyé pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la véritable lumière, qui éclaire tout homme venant dans le monde. » (Jean 1:6-9)
Pour moi, c’est l’essence de Noël – Jésus apportant la Lumière, qui illumine tout, qui diffuse la lumière dans tout l’univers. C’est pourquoi Noël est une période si capitale, parce que Noël célèbre la Lumière.
Laissez-moi vous raconter une expérience qui a été instructive pour moi. Je suis rentrée à la maison, un jour, après une après-midi de courses de Noël – peut-être autour du 15 décembre – et il y avait 22 messages sur mon répondeur. Je n’avais pourtant été absente que deux heures environ.
Chaque message était une demande d’aide par la prière pour un problème respiratoire, d’une sorte ou d’une autre. Quelques-uns de ces messages concernaient des enfants. Deux ou trois laissaient entendre que les personnes qui appelaient faisaient face à des difficultés qui menaçaient leur vie même. Honnêtement, j’étais submergée.
Je me suis donc assise, et j’ai dit : « Mon Dieu, tu dois m’aider, car je ne sais pas quoi faire ! » Et j’ai décidé que j’allais simplement écouter la réponse de Dieu à cette prière, parce que je ne pouvais même pas commencer à prier pour chacun de ces cas individuels. Et la pensée qui m’est venue clairement a été que le Christ ne peut pas être étouffé à Noël. C’était aussi clair que cela.
Je me suis donc appuyée entièrement sur cette idée. Pour moi, elle avait trait à tout ce qui est difficile à propos de la période des fêtes – le consumérisme et le matérialisme. Elle incluait également un sentiment accablant concernant la famille – l’étouffement que les gens ressentent parfois lorsqu’ils doivent se retrouver en famille. La souffrance due à la solitude également – comme s’il vous était difficile de respirer parce que vous êtes très seul, et que cela rend l’existence même difficile. Toutes ces choses sont totalement impuissantes face au Christ, la Lumière.
J’ai dû passer peut-être une heure à prier avec ces idées qui étaient venues à moi. Lorsque je me suis assise pour donner un traitement individuel par la prière à chacune des personnes qui avait appelé, j’ai réalisé que le travail avait été fait. Et chaque cas était soit totalement guéri, soit aux ¾ guéri à la fin de la journée. En quelques jours, chacun des cas avait été réglé.
Lorsque vous dites que le Christ ne pouvait pas être étouffé à Noël, qu’entendez-vous par « le Christ » ?
Eh bien, pour moi, Noël est le Christ qui vient à moi. Noël est le Christ qui vient à l’humanité. Il est apparu, aux temps bibliques, sous la forme de Jésus, né de Marie dans une crèche, dans la douceur et l’innocence. Cela s’est vu dans l’immense joie des mages qui ont été guidés par l’étoile – ce beau sens d’humanité guidé par la présence de Dieu, la présence qui réconforte. Lorsque je pense à Noël, je pense à la manière dont Jésus a été protégé, à la façon dont l’enfant a été mis à l’abri d’Hérode. La menace qui pesait sur Jésus visait à l’empêcher d’atteindre l’âge adulte.
Un étouffement était-il à l’œuvre ?
Oui, cela se produisait à ce moment-là également. Et je pense que nous en faisons l’expérience de nos jours de la même façon. Nous pouvons nous demander : Est-ce que nous faisons une place au Christ dans notre vie ?
Le Christ est l’essence de l’être spirituel, qui vient à la conscience de l’humanité – qui s’imprime en nous dans la mesure où nous le voyons. Et il y a là une belle promesse, car où que nous soyons, cette réalité de l’être spirituel est toujours disponible. Et cela, pour moi, est la signification du Christ. Il nous parle d’une manière que nous pouvons comprendre, dans la langue qui est la nôtre. Il ne vient pas seulement en anglais, en espagnol, en français ou en hindi. C’est un langage spirituel. C’est un sentiment sincère et profond de bonté, de paix et d’amour.
Un sentiment qui ne peut pas être étouffé ?
Il ne peut être étouffé ni par l’agitation ni par le consumérisme dont les gens se plaignent à Noël – le fait de se laisser prendre dans l’emballement général pour les cadeaux, les décorations, les fêtes.
Cela s’accorde avec un autre passage de Jean : « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jean 1:5) En anglais, le terme traduit par « ne l’ont point reçue » peut avoir le sens d’extinction, comme une main qui enveloppe une bougie et en éteint la flamme. Le Christ ne peut pas être éteint.
Exactement. Et c’était simplement cette sensation d’étouffement, de suffocation, que ressentaient les gens qui avaient des difficultés à respirer. C’était simplement le résultat d’une telle imposture. Ce n’était pas bien et ce n’était pas juste et, plus important encore, cela n’avait pas le pouvoir d’éteindre cette lumière. Cela n’a pas le pouvoir d’éliminer la lumière – de priver Noël de la présence du Christ.
Pouvez-vous partager quelques idées sur la façon dont un praticien de la Science Chrétienne aborde la question de l’environnement mental lors d’un traitement ?
Les influences du monde semblent nous atteindre « en pleine face » comme jamais auparavant. Qu’on parle de l’environnement qui se trouve à l’intérieur du foyer, dans la communauté ou dans la nation, ou qu’il s’agisse de l’environnement international, la pensée semble être la chose importante. Et il est de notre responsabilité de voir que la seule puissance, la seule vérité, réside dans les pensées qui nous viennent de Dieu – les pensées Christ. Dans le bien, qui est opposé au mal et qui le détruit. Dans l’amour, qui est opposé à la haine et qui la détruit. Dans les pensées saines qui détruisent les pensées malades. Et toutes les bonnes pensées viennent de Dieu.
Et donc, pensez-vous que cette signification spirituelle plus profonde concernant ce qui se passe à Noël pourrait, en fait, faire remonter à la surface des problèmes tels que des conflits familiaux, par exemple, afin qu’ils puissent être guéris ?
Songez que lorsque la lumière entre – c’est le genre d’analogie que j’utilise –, elle brille dans toute la pièce. Si vous allumez la lumière dans le placard, cela vous révèle ce qu’il y a dans ce placard. Et la lumière du Christ, je pense, est assurément apparente à Noël – cet avènement du caractère chrétien. Je crois que cela fait ressortir, ou nous révèle, ce qui nécessite d’être guéri. Cela « dévoile », si vous préférez, les choses qui ont besoin d’être guéries, parce que c’est la lumière qui révèle ce qui se trouve dans les ténèbres.
Et cela ne peut être qu’une bénédiction, pas une malédiction.
C’est une merveilleuse bénédiction. C’est un peu comme quand Jésus est apparu. Il y avait une grande résistance à sa venue, mais elle a mis en évidence certaines des choses qui devaient être guéries. La même haine du Christ, la même peur, les mêmes efforts liés à la tradition et visant à étouffer cette lumière, étaient présents alors. Mais cette lumière en nous tend à rayonner dans les ténèbres. C’est de là qu’émane la confiance. La lumière qui dévoile le mal est là pour montrer qu’il est sans fondement. Ce que nous célébrons à Noël est la venue de cette lumière.
Ce n’est pas comme : « Oh là là, nous allons avoir des choses à régler… »
Jésus leur parla de nouveau et dit :
Je suis la lumière du monde ;
celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
mais il aura la lumière de la vie.
(Jean 8:12)