Cela fait toujours chaud au cœur d’entendre une personne dire qu’elle a ouvert ce magazine, ou l’une de nos autres publications, le Christian Science Journal ou le Christian Science Sentinel, et qu’en lisant un article, elle a pensé : « Voilà exactement ce dont j’avais besoin ! » Cela nous arrive sans doute à tous.
Mais imaginons qu’au contraire, nous nous disions en parcourant ces pages : « Il n’y a rien pour moi là-dedans », ou : « J’aurais besoin d’un article d’une plus grande profondeur spirituelle », ou encore l’une des multiples pensées négatives qui essayent de nous atteindre.
J’ai un jour assisté à une conférence de la Science Chrétienne que j’avais attendue avec impatience, car le conférencier avait un écrit un article dans le Journal que j’avais trouvé très bien. J’avais hâte d’entendre tout ce qu’il avait encore à nous dire. Mais au bout d’une dizaine de minutes, j’ai eu le sentiment que la conférence était une redite de cet article à bien des égards. J’ai d’abord été déçue. « Il n’y a là rien pour moi, ai-je pensé. J’ai déjà lu l’article. » Et puis en regardant autour de moi, j’ai vu un public plutôt nombreux, et des gens que je ne connaissais pas, pour qui ces idées seraient tout à fait nouvelles. Mes pensées ont complètement changé ! J’ai soudain été remplie de gratitude, parce que cette conférence allait parler à ces esprits sans préjugés, ces cœurs en quête des vérités spirituelles de la Science Chrétienne que notre Eglise partage à travers ses nombreuses activités, dont les conférences et les publications papier.
Apaisée, je suis restée assise et j’ai écouté. Le conférencier a alors dit une chose à laquelle je n’avais pas pensé auparavant. Après avoir lu dans la Bible un passage de l’Evangile selon Matthieu – Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple (4:23) – il a déclaré, autant que je me souvienne, que ce verset biblique pouvait nous faire comprendre que, depuis l’époque de Jésus jusqu’à aujourd’hui, et même au-delà, toute infirmité et toute maladie avaient déjà été guéries. Cette idée m’a beaucoup plu, j’ai ressenti le réconfort et la force qu’elle apportait, mais je me suis demandé comment l’expliquer à quelqu’un qui, par exemple, m’appellerait pour recevoir un traitement par la prière en Science Chrétienne.
J’ai gardé cette idée à l’esprit, ce dimanche après-midi-là, en rentrant chez moi. Je l’ai méditée, je me la suis répétée, et elle a inspiré mes prières pour les patients qui m’ont appelée. J’ai constaté de solides progrès dans les cas pour lesquels j’ai prié. Mais il m’en fallait davantage, aussi ai-je continué de prier, à la fois avec la même idée, et à son sujet. Deux jours plus tard, le matin, ces quelques mots me sont venus à l’esprit : « Les revendications de la médecine, de la chirurgie et de l’hygiène. » Ils sont tirés de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Voici le passage complet, qui renvoie aux trois jours de travail de Jésus dans le sépulcre : « S’appuyant sur la base de la Science Chrétienne, le pouvoir de l’Entendement sur la matière, il combattit et anéantit toutes les revendications de la médecine, de la chirurgie et de l’hygiène. » (p. 44) A mes yeux, cela expliquait le concept au sujet duquel j’avais prié. Toute maladie et toute infirmité s’apparentent à l’une de ces trois prétentions que sont la médecine, la chirurgie et l’hygiène, et qui ont déjà été traitées et maîtrisées par le pouvoir de l’Entendement divin, ou Dieu, sur la matière.
Voici où je veux en venir : lorsque mes pensées se sont détournées de ma personne – mon intérêt personnel – pour être à l’écoute des besoins des autres, j’ai trouvé les idées et l’inspiration nouvelles dont j’avais besoin. Mary Baker Eddy fait cette promesse : « ... béni est celui qui voit le besoin de son frère et y pourvoit, trouvant son propre bien en cherchant celui d’autrui. » (Science et Santé, p. 518)
En repensant à cette expérience, bien plus tard, j’ai vu qu’il existait pour moi une façon nouvelle de prier pour les périodiques.
C’est son amour pour l’humanité qui a poussé Mary Baker Eddy à fonder ces magazines mensuels et hebdomadaires. Ces messages d’amour élèvent la pensée et parcourent le monde pour annoncer la bonne nouvelle concernant le pouvoir qu’ont la prière et Dieu en tant qu’Amour divin, de bénir la pensée réceptive et de guérir. Ces messages neutralisent les arguments du mal et de la négativité qui semblent constamment nous assaillir aujourd’hui.
C’est un grand privilège de soutenir ce ministère chrétien en aimant l’humanité à l’instar de Mary Baker Eddy, en aimant assez mon prochain pour ne pas penser uniquement à mes propres besoins – à ce que peut m’apporter tel numéro de nos magazines mensuels ou hebdomadaires – et en réfléchissant plutôt à la façon dont ces articles répondent aux besoins du monde, y compris moi-même.
Science et Santé note que : « Des millions d’esprits sans préjugés – humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert – attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire », et nous fait cette recommandation : « Donnez-leur un verre d’eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action. » (p. 570)
J’ai dû me demander plusieurs fois : « Suis-je un esprit sans préjugés ? Suis-je une humble chercheuse de la Vérité, ou est-ce que je rends les choses si compliquées que je n’apprécie pas le pouvoir de la Vérité même ? » Le plus simple des énoncés dans un article peut suffire à apporter la guérison quand nous sommes prêts à recevoir ce que Dieu nous a préparé.
Nous pouvons tous soutenir l’ensemble de nos publications en les aimant, en étant reconnaissants de les avoir et en les partageant ; mais aussi en veillant à contrer par la prière toute pensée qui voudrait limiter la capacité du Héraut, du Journal et du Sentinel à apporter la guérison, ou prétendre nuire à la mission et aux progrès de nos publications.
En fait ces magazines sont « nôtres » dans la mesure où nous nous voyons comme faisant partie de la mission de cette Eglise mondiale – mais non pas nôtres parce qu’ils arrivent chez nous ou que nous sommes éventuellement abonnés à JSH-Online, mais nôtres parce que nous aimons l’Eglise qui travaille avec tant de fidélité pour les publier.
Nous ne pouvons pas toujours savoir de quelle façon nos prières font la différence – qu’elles guident des personnes vers une salle de lecture de la Science Chrétienne où elles découvriront le Héraut, vers un service d’église dans une église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, pour trouver une façon nouvelle d’aborder un problème – mais nous pouvons savoir que l’Amour divin répond aux besoins de l’humanité, et que nous recevons également ces bienfaits, car c’est la nature de l’Amour d’agir ainsi.
Barbara Fife
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne
