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Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 16 décembre 2019


L’histoire est emblématique. Trois mages. De l’or, de l’encens et de la myrrhe – des présents royaux. Destination Bethlehem, lieu de naissance de l’enfant de la prophétie.

Ce récit de la Nativité, qui puise ses racines dans la Bible (voir Matthieu 2:1-12), imprègne la tradition de Noël depuis près de deux mille ans. Il nous est devenu si familier que nous passons peut-être à côté de la puissance de son message si nécessaire aujourd’hui. L’aspect « cadeaux » a été sorti de son contexte historique, ce qui donne lieu à une avalanche de biens matériels dans les paniers des acheteurs en décembre. Mais sans un contexte spirituel, la période de Noël risque d’engendrer stress et épuisement, ce qui est à l’opposé de la joie d’une ère nouvelle que les voyageurs d’origine célébraient.

Et si nous chaussions leurs sandales et considérions leur voyage avec un regard neuf ? Qu’est-ce qui pourrait nous pousser à interrompre la routine du quotidien pour sortir de notre zone de confort au point d’offrir quelque chose qui nous est particulièrement cher à une autre personne ?

Tout cela dépendrait de ce que nous verrions. Ces mages reconnurent l’avènement du Christ depuis un pays lointain, à travers la lentille de leur propre culture. C’était davantage que la naissance d’un petit humain dans un village juif. Comme il est expliqué dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, « le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 332) Il y a une universalité dans le Christ. Ce que Dieu communique à l’humanité embrasse toutes choses, à travers tous les siècles. Et ce qui est vraiment « bien », c’est ce que chacun de nous aspire à recevoir en abondance dans sa vie.

Même en ces temps bibliques, l’humanité était trop matérialiste. Il y avait trop d’égoïsme, de souffrances, de maladies et de déceptions, à cause des promesses que la matière ne tiendra jamais. Malgré tous les progrès technologiques accomplis au fil des siècles, peu de choses changeront vraiment si nous ne changeons pas notre point de vue sur ce qui comble l’esprit et le cœur. Mais quand nous reconnaissons un élément spirituel, quelque chose de substantiel dans l’élévation et la joie que procure l’Esprit, et qui nous touche dans les moments difficiles, alors nous avons trouvé le Christ. Lorsque cette découverte nous apporte l’espoir, la guérison et le rétablissement, une profonde gratitude s’éveille en nous.

La nouvelle image de soi et des autres que nous trouvons en Christ est précieuse au-delà de toute mesure. Au lieu de nous identifier par notre ADN, notre histoire humaine, ou en fonction de théories et régimes de santé divers, nous commençons à voir en Dieu, qui est le bien infini, omnipotent et illimité, notre seul créateur et notre seul Parent, le vrai pouvoir qui soutient notre existence. Dieu n’est pas à l’origine de la maladie et des dysfonctionnements physiques ou moraux. Le Christ prouve de façon à la fois logique et pratique que toute déviation du bien est impossible dans le royaume de Dieu, le royaume de l’Esprit, où nous avons véritablement « la vie, le mouvement, et l’être » (Actes des apôtres 17:28). Tout au long de son ministère, Jésus confirma ce que le Christ éternel nous communique continuellement.

Un récit de guérison important montre Jésus qui rencontre un homme atteint de graves troubles mentaux, et vivant en dehors de sa communauté, dans un cimetière. Leur échange suscita, grâce au Christ, une réorientation radicale de la conception que l’homme avait de lui-même, et lorsque les gens de la ville vinrent le voir, ils le trouvèrent « vêtu, et dans son bon sens ». Il voulut suivre Jésus et ses disciples, mais le Maître lui ordonna de retourner auprès de sa famille et de ses amis pour leur raconter ce qui lui était arrivé (voir Marc 5:1-20).

A mes yeux, ce commandement souligne une fois de plus l’importance de donner quand on a trouvé le Christ dans sa vie. Il ne suffit pas que cette transformation nous bénéficie seulement à nous-mêmes ; il faut la partager avec les autres, surtout avec ceux qui pensent n’avoir jamais rencontré le Christ.

Partager ? Pour nombre d’entre nous, cela semble difficile, voire impossible. Ressentant une véritable gratitude pour les guérisons que nous avons obtenues grâce à la Science du Christ, il se peut que nous nous contentions de remercier Dieu dans la paix de notre cœur. En nous forçant un peu, nous relaterons peut-être notre expérience lors d’une réunion de témoignage du mercredi dans une église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste.

Mais avons-nous pensé que ces merveilleux moments de découverte spirituelle pourraient toucher d’autres personnes et changer leur vie ? En entendant sans cesse parler de laïcité autour de nous, ne nous sommes-nous pas persuadés que la société ne s’intéresse pas aux choses de l’Esprit ? qu’il s’agit là d’un présent malvenu à offrir ? Pourtant, nous rencontrons bien souvent des personnes accablées, au cœur brisé, qui ont perdu tout espoir de voir leur situation changer. Ce sont des membres de la famille, des amis, des voisins ou des collègues de travail… ou tout simplement la personne assise à côté de nous, dans un train.

Il y a quelques années, lors d’un voyage, une jeune femme m’a demandé si la place à côté de moi était libre. Très vite, elle m’a expliqué qu’elle se rendait dans un centre hospitalier de recherche clinique réputé, ayant épuisé tous les traitements médicaux possibles dans son cas. Il était presque minuit, et je n’espérais rien d’autre que pouvoir dormir un peu avant de descendre à ma station. Mais en voyant les autres sièges libres, je me suis rendu compte qu’elle n’était pas venue s’asseoir à côté de moi par hasard. Qui d’autre que moi, dans ce wagon, connaissait le pouvoir de guérison du Christ aujourd’hui ?

J’ai sorti de mon sac un Christian Science Sentinel (une publication sœur du Héraut). Pleine de reconnaissance pour tous ceux qui y témoignaient d’une guérison, j’ai pensé apporter là mon or, mon encens et ma myrrhe, et je lui en ai fait profiter. Durant l’heure et demie que j’ai passée avec ma compagne de voyage, j’ai prié pour savoir comment honorer le Christ avec une personne qui n’avait pratiquement jamais entendu parler du christianisme dans son pays d’origine. Nous nous sommes quittées en nous serrant dans les bras l’une de l’autre et avec la certitude qu’elle connaîtrait la guérison-Christ dans sa vie. Elle s’est sentie capable d’en apprendre davantage à ce sujet par elle-même.

Le vrai don ne s’appesantit pas sur la façon dont il sera apprécié ou utilisé. Mais si nous nous inclinons devant le Christ avec une gratitude renouvelée pour ce qui nous a été donné, nous découvrons qu’il est possible de partager avec d’autres les trésors de notre cœur. Nous devenons les mages des temps modernes.

Robin Hoagland
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne

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