Le 10 septembre est la Journée Mondiale de prévention du suicide, et le thème de cette année est : « Travaillons ensemble pour prévenir le suicide ».
C’est un objectif vital. Ayant perdu un membre de ma famille qui s’est suicidé il y a quelques années, je ressens une profonde compassion pour tous ceux qui luttent contre des pulsions aussi irrépressibles – et de la gratitude pour ceux qui sont engagés dans la prévention de ces actes.
Pourtant, la prévention n’est qu’une fraction de ce qui est nécessaire. Tout le monde mérite d’être libéré des sombres états mentaux tels que l’anxiété, la dépression, l’addiction, la tristesse, le chagrin d’amour, qui peuvent parfois se transformer en envie de se détruire. Chacun de ces états, à sa manière, semble renverser le sens de notre valeur intrinsèque – laquelle est présente en chacun de nous, même si on a l’impression qu’elle a été ensevelie. Mais le bourdonnement de la dépression et du doute qui contredit ce sens et donne à penser que l’autodestruction est une option viable, ne peut continuer de masquer ce sens plus élevé de nous-mêmes, lorsque nous commençons à réaliser que nous pouvons choisir quelles pensées écouter. Nous pouvons écouter ce sens de notre propre valeur, car il est toujours réel et puissant ; c’est une idée qui évoque ce que nous sommes, une idée rassurante et pleine de force, qui vient à nous depuis une source qui, bien qu’elle soit souvent inconnue ou non reconnue, communique constamment avec notre conscience humaine. C’est la voix de l’Amour divin décrite dans la Bible. Par exemple, si aujourd’hui nous écoutons la voix de l’Amour, nous pouvons entendre, sous une forme appropriée pour nous, ce que le prophète Sophonie a entendu et a transmis au peuple de Jérusalem : « L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve ; il fera de toi sa plus grande joie ; il gardera le silence dans son amour ; il aura pour toi des transports d’allégresse. » (Sophonie 3:17)
La joie que notre valeur procure à Dieu est intemporelle et sans fin. Dans nos heures les plus sombres, le rayonnant amour de Dieu est toujours présent, nous valorisant en tant que Ses enfants. Même lorsque cela ne semble pas être le cas, c’est là notre être réel. En revanche, les détails matériels de notre existence, lesquels peuvent apparaître de manière très convaincante comme étant notre lot dans la vie, ne décrivent en définitive ni notre vie ni notre valeur. Ceci est la vision encourageante et libératrice qui se dégage des enseignements de la Science Chrétienne. Mais pour ressentir cette confiance et cette liberté, nous devons mieux comprendre la Vie qui est Dieu, ainsi qu’une amie l’a appris après avoir eu des envies suicidaires récurrentes pendant plusieurs années.
La découverte de sa relation avec Dieu, grâce à la Science Chrétienne, a été une étape essentielle au début de son cheminement spirituel. Elle en a eu un aperçu glorieux en discernant intuitivement que sa vie troublée avait la nature d’un rêve. Elle a ensuite senti la présence d’un amour infaillible et inépuisable, qui la soutenait.
Un peu plus tard, elle a découvert qu’une de ses connaissances, dont les idées et le calme constant l’avaient impressionnée, était scientiste chrétienne. Cela l’a poussée à lire et à relire le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures. Les idées spirituelles, qui guérissent, présentes dans le livre de Mary Baker Eddy ont eu sur elle un effet profond. Elle m’a dit un jour : « Au fur et à mesure que je lisais, la pièce semblait être baignée de lumière pure. J’étais "sous l’abri du Très-Haut" ainsi que le dit la Bible (Psaume 91:1), et j’avais l’impression qu’on parlait directement à mon cœur. »
Jusque-là, elle avait encore des pulsions répétées l’incitant à se supprimer. Mais elle a cessé de croire que l’autodestruction offrait une possibilité de changement à mesure qu’elle devenait consciente de son identité purement spirituelle et de sa relation avec le Divin, telles qu’elles sont révélées dans la Bible et Science et Santé.
Cela l’a libérée entièrement de toute pensée suicidaire et a révélé une joie durable qui lui a permis de toucher les autres et d’améliorer leur vie. Elle a récemment raconté son histoire sur Facebook, en concluant ainsi : « Il existe un moyen d’abandonner ce qui semble être une vie difficile, ainsi que tous les regrets, les peurs et les mauvais choix que nous associons à cette vie. Mais ce n’est pas au moyen de la mort. C’est en trouvant le vrai sens de la Vie qui est Dieu, et que tout le monde découvrira tôt ou tard. »
Alors que le cœur humain, désirant ardemment trouver une solution, peut être tenté de croire que la mort est un doux oubli ou un paradis céleste, la Science Chrétienne établit clairement qu’elle n’est ni le dernier lever de rideau, ni une porte vers le ciel. La mort n’est pas non plus ce vers quoi la sagesse divine nous guiderait en tant que moyen de soulager le fardeau des autres, ainsi que certains sont tentés de le croire. La Bible décrit la mort comme un ennemi à détruire (voir I Corinthiens 15:26), et décrit la vie éternelle comme un don de Dieu (voir Romains 6:23). Ce don est décrit ainsi, dans un autre ouvrage de Mary Baker Eddy, La guérison chrétienne : « La Vie est Esprit ; et lorsque nous nous éveillerons du rêve de la vie dans la matière, nous apprendrons cette grande vérité de l’être. » (p. 9)
En cheminant vers Dieu comme nous le montre la Science Chrétienne, de nombreuses personnes ont découvert un chemin spirituel leur permettant d’échapper aux sombres états mentaux qui semblent si réels et vivants, ainsi que l’attestent les 100 années d’archives de témoignages de guérison de ce magazine.
Il existe de nombreuses approches que les gens utilisent pour prévenir le suicide et atténuer les symptômes qui peuvent le déclencher. Mais en comprenant et en ressentant l’amour de Dieu, beaucoup ont vu leur pensée réorientée de façon permanente, loin des ténèbres qui insufflent un sens de vie basé sur la matière, vers la lumière qui illumine notre réalité dans, et de, l’Esprit.
Nous ne sommes jamais seuls lorsque nous travaillons à sortir d’un état mental ténébreux. L’amour de Dieu est avec nous ; il nous permet de nous réveiller de toute pensée masquant la vision vraie de nous-mêmes, comme aimés, valorisés, et capables.
Chaque moment peut être un moment où nous cédons à cette véritable vision de nous-mêmes, et à mesure que nos pensées cèdent, nous pouvons chanter avec le psalmiste : « Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l’Eternel ». (psaume 118:17)
Tony Lobl
Rédacteur adjoint
